L’Association Générale des Ivoiriens des Bouches du Rhône appelait ce samedi 20 à une manifestation pour demander que la force militaire française en Côte d’Ivoire soit remplacée par une force d’interposition africaine neutre. Elle était rejointe et soutenue par des militants de divers associations et partis politiques.
L’appel dénonçait les exactions commises à l’encontre de ressortissants français, mais également les massacres commis par l’armée française sur les populations civiles ivoiriennes, qui sont passées sous silence par les médias français.
Après avoir tenté de faire avorter la manifestation, la police, avec un paternalisme qui fleure bon le racisme colonial, a tout simplement interdit la banderolle qui dénonçait ces massacres et trié les pancartes qui pouvaient être ou non exhibées, en emportant celles qui dénonçaient nommément J. Chirac, M. Alliot-Marie et le gouvernent français dans la crise actuelle. Quand la police choisit les slogans des manifestants, peut-on encore parler de liberté d’expression ?
La notion de "trouble à l’ordre public" a bon dos. C’est vrai que les crimes commis par l’armée française font désordre, depuis les assassinats politiques au moment des "indépendances" jusqu’à la complicité de génocide au Rwanda en 1994... A l’opposé de l’image lénifiante véhiculée par certains médias, le travail de l’armée française n’a rien d’humanitaire, et tous les moyens sont bons pour défendre les intérêts néo-coloniaux françafricains. Si l’on croit pouvoir nous interdire d’exposer la vérité, on se trompe lourdement.
Troupes françaises hors d’Afrique !
Survie 13