Une tribune pour les luttes

Le Petit Criminel N°1

Ce n’est qu’un début,

Article mis en ligne le mercredi 18 juin 2003

L’heure n’est pas à la démobilisation. En septembre, il sera temps
de penser à septembre, mais c’est dès aujourd’hui que la grève
générale est à l’ordre du jour. Le seul rempart qui s’y oppose c’est la
collusion gouvernement-MEDEF-directions syndicales. Tôt ou tard,
ce rempart sera franchi, submergé par la vague de fond provoquée
par la conjonction de l’avidité des patrons, l’arrogance des ministres
et le réveil de la conscience dans la population.

C’est à nous de propager la conscience et de nous organiser pour
imposer cette évidence républicaine : le peuple est souverain ! Les
élus ne sont là que pour appliquer la volonté du peuple, et quand ils
se dérobent à cette règle, ils doivent être renversés. Ce n’est ni le
moment d’abandonner la lutte, ni de prendre des vacances. Car
pendant l’été, le parlement n’est pas en vacances et prétend faire
passer toute une panoplie de lois scélérates et répressives.
Peu à peu nous réalisons que les décisions sont prises par une
poignée d’oligarques qui se moquent de la volonté populaire. La
mascarade des élections met en place des chefs qui n’obéissent
qu’aux directives de l’empire, visant à augmenter toujours le profit,
l’exploitation et la répression. En 1789 le peuple a fait une révolution
pour obtenir sa souveraineté et nous recommencerons s’ils
persistent dans leur mépris.

La véritable démocratie que nous, les citoyens de ce pays et du
monde, commençons à faire naître, sera vivante, directe et
participative. Les représentants élus seront révocables, sans
privilège et devront obéir à ceux qu’ils représentent. Le mouvement,
comme le nouveau monde que nous voulons construire doit se
baser sur les besoins et les désirs de la population et éliminer peu à
peu les différences sur les questions du droit, de la dignité, mais
aussi de qualité de vie en général. Nous avons tous droit à la justice
et à la dignité. Nous avons le droit de vivre dans un monde de paix
et de fraternité. Pour cela, il ne faut bien sûr pas laisser le pouvoir politique entre les mains des marchands de canons. La seule force qui puisse nous permettre d’imposer de
véritables réformes, basées sur une répartition des richesses plus équitable, c’est l’union démocratique, à la base,
qui forgera ses propres outils de pouvoir, toujours sous contrôle populaire. La situation actuelle conduit à la
fraternisation de toutes les catégories de salariés, mais aussi de tous les secteurs de la population. L’offensive
globale et impitoyable de l’empire condamne tous les secteurs de la population à rejoindre une sorte de prolétariat
mondial, qui n’aura bientôt plus « rien à perdre que ses chaînes ». Personne ne peut dire quand la grève générale
va éclater, et ce n’est certainement pas à nous de dire que le mouvement s’essouffle. Le gouvernement et les
médias le répètent comme des perroquets depuis trois mois. Ils sombreront droits dans leurs cuissardes en
gargouillant cette rengaine jusqu’au bout. Mais c’est à nous de les faire sombrer. C’est à nous tous d’alimenter
cette ’déferlante’ qui emportera les décombres de ce monde inhumain en décomposition.

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