Une tribune pour les luttes

Appel

Juin 2003 - janvier 2005 : la récréation est terminée !

Article mis en ligne le lundi 10 janvier 2005

- Mercredi 12 janvier (la loi Fillon passe devant le conseil des ministres) : RDV à 14 h au Vieux Port

- Mardi 18 et mercredi 19 janvier soutenons nos camarades de la poste et du rail

- Jeudi 20 janvier manifestation de la fonction publique à Marseille (10 h aux Mobiles) ......

..........et l’après midi allons massivement dans les AG de secteurs pour réfléchir ensemble aux suites à donner à ce mouvement

- Samedi 22 janvier participons à la marche pour l’emploi initié par Nestlé"

Nous, personnels de l’Education Nationale, syndiqués et non syndiqués, réunis en assemblée générale de grévistes, le 7/12/2004, avons décidé de construire un mouvement de lutte contre le projet de loi Fillon.

A cette fin, nous créons aujourd’hui le « Collectif Education en lutte ».

Cette loi, qui découle du rapport Thélot, passera en Conseil des ministres le 12 janvier 2005. Elle vise à renforcer encore la logique de casse du service public d’éducation entamée depuis plusieurs années déjà.

Elle s’inscrit dans un dégraissage toujours plus massif et impose le glissement de l’Ecole vers la logique d’entreprise :

- Toujours moins d’adultes dans les établissements : mise au chômage de plus de 2000 contractuels depuis septembre 2004 ; 3400 postes d’enseignants en
moins pour la rentrée 2005 ; 800 postes d’administratifs supprimés ; déficit d’au moins 10000 personnels de vie scolaire ; Au moment où il y a toujours plus de chômeurs, la loi nous imposera de travailler toujours plus : hausse du temps de travail (2 h de + hebdomadaires et heures supplémentaires obligatoires). Et d’être toujours plus contrôlés : renforcement des pouvoirs de la hiérarchie, avec notation au mérite et contrôle accru du chef d’établissement sur la pédagogie.

- Instauration d’un « minima scolaire » devant simplement permettre aux élèves de devenir une main d’œuvre rentable.

- Destruction du Collège unique pour tous : orientation à la sortie de la 5° vers des filières professionnelles de ségrégation sans possibilité de retour à un cursus général.

- Disparition du diplôme au profit d’un « portefeuille de compétences », ne garantissant aucun droit au futur travailleur et participant de la destruction du code du travail.

- Baccalauréat en contrôle continu, ce qui va conduire à renforcer les inégalités entre lycées.

- Renforcement de l’autonomie des établissements avec attribution des crédits en fonction des résultats, et possibilité de recruter sur les DGH des intervenants du « monde de l’entreprise ».

Autant de mesures visant à transformer les établissements en filiales rentables dans une course à la précarisation et à la privatisation, déjà
amorcée par la loi de Décentralisation.

C’est 95000 TOS qui vont se voir en janvier transférés aux collectivités territoriales, sans garantie de financement de leur emploi. La porte s’ouvre
à la privatisation et au licenciement économique.

Cette Ecole libérale qui se profile est aussi une Ecole autoritaire, qui remet au goût du jour la « note de discipline » (comptant pour le Brevet !) et qui participe au délire répressif ambiant : vidéo surveillance et un policier « attribué » à chaque établissement.

C’est pourquoi, dès aujourd’hui, nous appelons tous les personnels à se mobiliser contre la loi Fillon et la logique dont elle découle.

Nous préparons la prochaine journée d’action qui précédera le passage de la loi en Conseil des ministres le 12 janvier, (soumise au débat de l’Assemblée
nationale en février et au Sénat en mars) comme le début d’un mouvement fort et déterminé.

Il est hors de question de rentrer au travail après une journée de grève/balade quand c’est le cœur même de l’Ecole qui est attaqué.

Préparons dès aujourd’hui la grève reconductible qui exigera :
-  Le retrait de la loi Fillon
-  L’abrogation des lois de décentralisation
-  L’arrêt du recours à l’emploi précaire
-  La titularisation sans condition de tous les précaires

Au-delà de la mobilisation dans l’Education, nous souhaitons par notre lutte nouer des liens interprofessionnels que les grandes centrales n’assurent
plus, et construire une solidarité concrète avec nos camarades des autres secteurs, publics et privés qui subissent de plein fouet les assauts de la
régression sociale (privatisation de France Telecom, d’EDF, casse de l’Hôpital public... Disparition de la RTT avec un retour à 40 ou 41 heures/hebdo pour certains travailleurs...... délocalisations...)

Retour en haut de la page

Soutenir Mille Bâbords

Pour garder son indépendance, Mille Bâbords ne demande pas de subventions. Pour équilibrer le budget, la solution pérenne serait d’augmenter le nombre d’adhésions ou de dons réguliers.
Contactez-nous !

Thèmes liés à l'article

Collectif Education en lutte c'est aussi ...

Communiqués c'est aussi ...

0 | 5 | 10 | 15 | 20 | 25 | 30 | 35 | 40 | ... | 4730