19 h 30 à Mille babôrds - 61 rue Consolat 13001
19 h 30 à Mille babôrds - 61 rue Consolat 13001
Filmé entre Marseille et Pertuis en 2004, ce film dresse un état des lieux de l’application de la loi Veil dans les Bouches du Rhône.
“Trente ans après le vote de la loi Veil permettant aux femmes de pratiquer une Interruption Volontaire de Grossesse, nombreuses sont celles qui éprouvent des difficultés dans l’exercice de cette liberté.
J’ai rencontré des femmes, médecins, conseillères conjugales au Mouvement Français pour le Planning Familial, sages-femmes, qui accompagnent celles qui veulent interrompre une grossesse.
Dans leur pratique, elles perçoivent les attaques pernicieuses au droit de la femme à disposer de son corps.
Ce documentaire est un signal d’alarme, parce qu’une liberté fondamentale des femmes est en danger... “
Réaffirmons avec force notre combativité pour défendre un droit fondamental et inaliénable.
Soirée organisée par :
l’ UL CNT Marseille
Syndicats Autogestionnaires de Marseille CNT
12, Rue de l’évêché. 13002 Marseille
Tél : 04 91 90 99 68 http://cnt-f.org/sam
Tract de l’UL CNT appelant à la manif de 15 h
Certes, l’interruption volontaire de grossesse est autorisée en France depuis 1975. Une lutte féministe de longue date a permis un changement des mentalités et un bouleversement juridique face à ce qui constitue une revendication clé des femmes : " un enfant, si je veux, quand je veux " ; autrement dit, le refus d’être considérées comme des " machines pondeuses " au service de la reproduction des hommes et de la domination masculine. Si aujourd’hui des voix s’élèvent contre l’homoparentalité et le droit des homosexuels à élever des enfants, c’est au nom des mêmes valeurs rétrogrades : la famillle doit rester pour eux le sanctuaire de l’ordre patriarcal (qu’ils nomment " ordre symbolique ") et le tombeau de nos désirs.
Contre l’ordre moral, nos désirs font désordre ! ! !
De nombreuses barrières, juridiques ou non, empêchent encore beaucoup de femmes d’accéder à l’avortement : il reste un parcours de la combattante car les structures assurant cette opération se raréfient à tel point, et l’État s’engageant tellement peu, qu’à Marseille, 60% des avortements se font dans le secteur privé. L’acte médical n’a pas été revalorisé depuis 15 ans, il est peu rétribué et seule une poignée de médecins engagés au côté des femmes le pratiquent. " Médecin avorteur " n’étant pas une spécialité, ce sont les obstétriciens qui avortent. La clause de conscience, véritable passe-droit, permet à bon nombre d’entre eux de refuser de pratiquer l’acte. Pour éviter ce problème, il faudrait créer davantage de postes de médecins pour garantir un vrai droit d’avorter.
Peu de médecins pratiquants, la brièveté des délais, les files d’attente, les procédures d’entretien et de réflexion... Tout cela rallonge l’attente et conduit souvent au dépassement du délai légal (14 semaines d’aménorrhée). Ainsi, aujourd’hui encore, des femmes doivent partir à l’étranger pour avorter.
Des projets de lois visent à terme à donner une personnalité juridique au fœtus, porte d’entrée à une remise en cause du droit à l’avortement et du droit des femmes à disposer de leur corps (amendement Garraud). Grâce à la vigilance des féministes, de telles mesures ne passent pas, mais il reste que le droit à l’avortement est fragile. De même, la détérioration des services publiques hospitaliers touche de plein fouet les populations les plus fragilisées : ce sont toujours celles qui sont les plus pauvres qui subissent le désengagement des pouvoirs publics.
Nous revendiquons :
La création de centres spécialisés, séparés des maternités
L’allongement des délais d’avortement, l’augmentation du nombre de médecins qui avortent
Le refus de la reconnaissance juridique du fœtus
Des sanctions pour toute atteinte au droit à l’avortement
Une revalorisation de l’acte médical, à la fois pécuniaire et par une formation spécifique des médecins, une augmentation du nombre de médecin.
La garantie de l’accès à la pilule abortive pour les mineures
L’abolition de l’interdiction de l’avortement dans tous les pays européens, et une harmonisation vers le haut
La gratuité et la diffusion la plus large possible des contraceptifs (féminins et masculins) dans les établissements publics, et notamment dans les lycées.
La mise en place de campagnes d’information dans les lycées sur la contraception et l’avortement.
Manifestons toutes et tous ensemble
samedi 15 janvier
À 15h, aux Réformés