Achetez la Marseillaise d’aujourd’hui 9 février avec photos (dont une en couverture). Article en page 6.
La police refoule parents et enfants
RESF demandant une audience les militants ont été dégagés
Extrait :
"Poussez, hurle un des agents. Quelques autres rechignent : Je ne peux pas, il y a des enfants. Pousse éructe le donneur d’ordre. Il y a des bébés ! Je m’en fous, ils n’ont rien à foutre là"
Compte rendu du rassemblement devant la préfecture des Bouches du Rhône mercredi 8 février 2012
à l’initiative de parents d’élèves et d’enseignants constitués en comités de soutien à 4 familles du centre ville de Marseille déboutées de leurs demandes de titre de séjour ainsi que du RESF.
Appel initial http://www.educationsansfrontieres.... et les détails à propos de ces familles (pétitions de soutien) http://www.educationsansfrontieres....
Le froid n’a pas eu raison de la solidarité d’une bonne centaine de parents d’élèves, enseignants, militants associatifs, citoyens, élus… qui se sont rassemblés en début d’après midi devant la préfecture où une demande d’audience avait été demandée depuis plus de 2 semaines.
Venus principalement d’écoles du centre ville où sont scolarisés les enfants des familles Bajrami, El Merdi, Konaré et Sobehi, les manifestants ont dû patienter longtemps pour qu’une délégation soit finalement reçue.
Il aura même fallu montrer leur détermination en débordant un service d’ordre policier plus ou moins brutal et ce malgré la présence de nombreux enfants, pour pouvoir être entendus.
La presse présente sur place (La Marseillaise, La Provence, 20 minutes, Radio Galère...) pourra en témoigner.
Après quelques hauts faits d’armes policiers (bousculades sans ménagement, arrachages de banderole...) et 3h d’attente, un représentant de chacun des 4 comités de soutiens aux familles Sans-Papiers et une élue d’arrondissement (communiste) ont tout de même été reçus par M. Vialtel, directeur des services de l’Immigration en préfecture.
La discussion, constructive, a alors enfin pu commencer (comme quoi, en se parlant on arrive mieux à se comprendre qu’à coups de matraques ou d’arbitraire administratif).
Les familles Sobehi et Konaré, qui avaient récemment essuyé un refus préfectoral suite à leur demande de titre de séjour, seront prochainement convoquées pour réexamen de leurs dossiers.
En ce qui concerne les familles Bajrami et El Merdi, toutes deux déboutées de leur demande d’asile et donc désormais sans ressources et bientôt sans logement, M. Vialtel a semblé faire preuve de compréhension par rapport à leur situation sociale extrêmement précaire.
Les comités de soutien à ces deux familles se remettront donc en relation avec les associations CADA (centre d’accueil pour demandeurs d’asile qui les hébergent, elles-mêmes sous la pression de la préfecture pour expulser de leur logement les demandeurs d’asile déboutés) afin d’envisager que ces familles puissent rester dans leur logement jusque la fin de l’année scolaire.
Bref, après une heure et demie de discussion, si rien n’est encore réglée pour l’ensemble de ces familles et notamment les deux dernières, des avancées notables sont à mettre à l’actif de la mobilisation.
Les comités de soutiens aux 4 familles et le RESF remercient l’ensemble des personnes qui se sont rassemblées devant la préfecture et les centaines d’autres qui ont signé les pétitions de soutien remises lors de l’audience.
C’est grâce à elles, et uniquement grâce à elles, que les dossiers des 4 familles ont tous pu avancer positivement.
Les comités de soutien parents/enseignants se réuniront prochainement pour organiser d’autres initiatives de solidarité et veilleront à ce que les engagements pris par la préfecture soient suivis d’effets.
A quelques semaines d’échéances électorales importantes, cette mobilisation exemplaire indique ce qui sera la suite du combat du RESF et ses composantes : quelles que soient les résultats des élections, le soutien régulier depuis maintenant des années aux familles Sans Papiers et ce partout en France, ne s’éteindra pas !
A moins que les lois sur l’entrée et le séjour des étrangers ne changent radicalement et que les mobilisations de solidarité avec les Sans-Papiers n’aient plus lieu d’être…
A bon entendeur, salut !
Réseau Education Sans Frontières 13
resf13 chez no-log.org 06 31 32 48 65
61 rue Consolat 13001 Marseille
www.educationsansfrontieres.org
Revue de presse :
La Marseillaise, la Provence, 20 minutes.
(Une audience avait été demandée, y compris par des élus depuis plus de 15 jours pour ce mercredi à 15h30 sans qu’une réponse ait été obtenue !)
A l’appel des comités de soutien parents-enseignants des écoles marseillaises (13002 et 13003) National, Hozier, Moulins, Vincent Leblanc, du lycée Victor Hugo (13003) et du RESF
Rassemblement de soutien à 4 familles marseillaises
Mercredi 8 février à 15h devant la préfecture
Ils vivent ici, ils bossent ici, ils étudient ici...
pourtant ils n’ont aucun droit, bientôt plus même un toit et sont menacés d’être expulsés "là-bas"...
Solidarité avec les familles Bajrami (kosovare), El Merdi (soudanaise), Konaré (sénégalaise), Sobehi (algérienne),
12 enfants sont concernés !
RASSEMBLEMENT
MERCREDI 8 FEVRIER à 15h
devant la préfecture (place Felix Barret, 13006)
à l’appel des comités de soutien parents-enseignants des écoles marseillaises (13002 et 13003) National, Hozier, Moulins, Vincent Leblanc, du lycée Victor Hugo (13003) et du RESF.
Une audience a été demandée au préfet afin de trouver des solutions qui respectent le droit à l’éducation, à la vie familiale et pour qu’aucun enfant ne se retrouve dans les prochaines semaines à la rue.
Vos commentaires
# Le 20 février 2012 à 18:49, par Christiane En réponse à : Une des quatre familles : un cas exemplaire.
http://www.youtube.com/watch?v=6-aP...