Les enseignants du lycée Poinso-Chapuis de Marseille ont décidé d’être en grève ce mardi 21 février pour protester des conditions de préparation imposées par le rectorat à la rentrée prochaine.

Le Conseil d’administration du lycée avait déjà exprimé ce refus par un vote très majoritaire le 16 février.

Ce 21 février, nous nous rendrons au rectorat pour obtenir satisfaction sur nos exigences.

Ce que nous refusons :

1. La réduction du nombre d’élèves qui pourront être accueillis en bac-professionnel Maintenance nautique, alors que cette spécialité reste porteuse d’emplois. La seule création d’un CAP réparation maintenance ne peut suffire.

2. La réduction des moyens horaires pour le lycée. Cela ne peut qu’entrainer une dégradation des conditions d’études des jeunes et de travail des personnels. Ainsi des heures en groupes pourtant indispensables ne peuvent être offertes aux élèves (par exemple en français ou en maths, les cours à 30 sont beaucoup moins efficaces qu’à 15 élèves). Le lycée n’est même pas doté à la hauteur de ce qui est prévu par les textes nationaux.

3. L’augmentation du taux d’heures supplémentaires qui s’ajoutant à la réduction globale des moyens, entraine la suppression de plusieurs emplois dans le lycée et notamment d’un professeur spécialiste de la maintenance nautique indispensable par son expertise et de 2 enseignants d’enseignement général.

4. La vie scolaire du lycée est constamment débordée par manque de moyens humains, le foyer des élèves ne peut être ouvert et les élèves ayant des heures de « trou » traînent dans le hall. Cela entraine une dégradation du climat scolaire dans l’établissement

Résultat : avec l’instauration du bac-pro 3 ans, les élèves avaient perdu notamment de nombreuses heures de pratique professionnelle. Ce serait à présent une nouvelle dégradation qualitative de la formation offerte et des conditions de vie et d’études dans le lycée Poinso-Chapuis.

C’est pourquoi, nous exigeons du rectorat

1. Le maintien de la capacité d’accueil des 2nde Bac-Pro Maintenance Nautique à 30 élèves.

2. L’augmentation des moyens horaires à la hauteur de ce qui est prévu par les règlements nationaux

3. La transformation d’une part des heures supplémentaires en heures-poste pour maintenir les emplois existants

4. La création d’un poste de CPE et de postes de surveillants supplémentaires à temps plein

Les enseignants du lycée iront ce 21 février au rectorat porter ces exigences pour défendre nos emplois et la qualité de nos formations.