Une tribune pour les luttes

Solidaires 13

Ni Le Pen ni Sarkozy ne nous volerons notre 1er MAI

L’histoire ne se réécrit pas au gré des exigences électorales.

Article mis en ligne le mardi 24 avril 2012

Marseille, le 24 avril 2012

Communiqué de presse

L’histoire ne se réécrit pas au gré des exigences électorales.

Depuis 1886 et la répression sanglante exercée sur les grévistes de Chicago qui réclamaient la journée de travail
à 8 heures, les travailleurs du monde entier manifestent partout le 1er mai. Depuis 126 ans, dans un esprit de
solidarité internationale, les travailleurs, dans l’unité syndicale, célèbrent les conquêtes de leurs prédécesseurs
qui ont permis le progrès social. Depuis 126 ans, ils continuent encore et toujours à revendiquer l’emploi pour
tous, de meilleures conditions de travail et un juste partage des richesses.

Le 1er mai, déjà récupéré par le Maréchal Pétain en 1942 dans le cadre de sa «  révolution nationale » (Travail,
Famille, Patrie), usurpé depuis 1988 par le parti de la « haine » pour célébrer Jeanne d’Arc et un patriotisme
exacerbé, nous est maintenant volé par l’UMP qui veut en faire la fête du « vrai travail ».
Quel travail ? Le travail comme ordre social de subordination des travailleurs aux possédants.
Quel « vrai travail » ? Depuis 5 ans en France, le nombre de chômeurs a augmenté d’1 million, la souffrance au
travail a provoqué une multiplication de suicides dans tous les secteurs, la précarité et la flexibilité se sont
répandues partout, la pénibilité n’est plus prise en compte, les salaires sont gelés ...
Depuis 5 ans et durant toute sa campagne électorale, Sarkozy n’a eu de cesse de s’en prendre aux syndicats,
seuls remparts contre ce capitalisme ravageur qui exploite toujours plus les travailleurs, véritables contre-pouvoirs aux politiques d’austérité que l’on tente de nous imposer.

Que ce soit dit : les présidents passent, les syndicats restent !

Nous ne laisserons pas dénaturer par ces gens-là cette journée de mobilisation et de solidarité internationale des
travailleuses et travailleurs !

Dans ces conditions, l’Union syndicale Solidaires 13 appelle les salarié-es, chômeuses, chômeurs,
étudiant-es et retraité-es à être présents très massivement dans la rue le 1er mai 2012 pour exprimer
leurs revendications, dire le rejet du racisme et de toutes les exclusions, et manifester notre solidarité
internationale avec les peuples du monde entier.

L’Union syndicale Solidaires 13

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Vos commentaires

  • Le 26 avril 2012 à 12:42, par Christiane En réponse à : Petit rappel historique : Le discours de Philippe Pétain au peuple français du 11 Octobre 1940

    DEHORS !

    http://www.actuchomage.org/20120424...

    Mardi, 24 Avril 2012

    Pour le 1er mai, le président des riches appelle à un rassemblement (dans un quartier rupin) autour du « vrai travail » (parce que, figurez-vous, il y en a un faux). Une provocation dont les salariés et les chômeurs souhaitent qu’elle soit la dernière.

    Si Marine Le Pen n’aime pas "les immigrés", Nicolas Sarkozy, lui, aime encore moins les chômeurs et les fonctionnaires, bêtes noires sur lesquelles il a craché pendant cinq ans. Avant de partir, voici son ultime glaviot :
    « Le 1er mai, nous allons organiser la fête du travail, mais la fête du vrai travail, de ceux qui travaillent dur, de ceux qui sont exposés, qui souffrent et qui ne veulent plus que, quand on ne travaille pas, on puisse gagner plus que quand on travaille. » Il convie à une grande manifestation… sur le Champ-de-Mars, qui visera à défendre non « pas le statut » mais « le travail ».

    Alors vous qui avez perdu votre emploi et en recherchez un désespérément, vous qui êtes devenu un « assisté » ; vous qui êtes retraité, grassement payé à ne rien foutre ; vous qui êtes employé de bureau ou vendeur et ne vous salissez pas les mains, n’êtes pas exposé à des produits dangereux et ne devez pas vous casser le dos à porter de lourdes charges ; vous qui ne vous levez pas à 5 heures du matin ; vous qui êtes institutrice, bibliothécaire ou infirmière, couvertes par « un statut » aussi privilégié qu’usurpé ; pire : vous qui êtes syndiqué(e)... vous n’êtes pas du tout convié-e-s à la petite fête du président sortant.

    Qu’importe ! Le 6 mai, vous savez ce qu’il vous reste à faire.

    SH

    Petit rappel historique : Le discours de Philippe Pétain au peuple français du 11 Octobre 1940 (extrait)...

    « Seuls le travail et le talent deviendront le fondement de la hiérarchie française. Aucun préjugé défavorable n’atteindra un Français du fait de ses origines sociales, à la seule condition qu’il s’intègre dans la France nouvelle et qu’il lui apporte un concours sans réserve. […] Tous les Français, ouvriers, cultivateurs, fonctionnaires, techniciens, patrons ont d’abord le devoir de travailler, ceux qui méconnaîtraient ce devoir ne mériteraient plus leur qualité de citoyen. […] Les organisations professionnelles traiteront de tout ce qui concerne le métier, mais se limiteront au seul domaine professionnel. Elles assureront, sous l’autorité de l’État, la rédaction et l’exécution des conventions de travail. […] Elles éviteront enfin les conflits par l’interdiction absolue des "lockout" et des grèves, par l’arbitrage obligatoire des tribunaux de travail. »

    Un an plus tard, l’activité des syndicats nationaux était suspendue et leur biens saisis. Dès lors, Pétain avait les mains libres pour recréer à sa façon une fête du travail et de l’unité du pays, le 1er mai devenant « la fête du travail et de la concorde sociale »...

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