Une tribune pour les luttes

Communiqué national

Jeunesse sans papiers, Jeunesse volée
La loi doit changer maintenant !

Article mis en ligne le samedi 12 mai 2012

Le 4 pages Jeunes Majeurs mai 2012 est en ligne.

http://resf.info/article42809.html

8 ans depuis les premières mobilisations d’école autour des jeunes majeurs scolarisés, et l’appel à leur régularisation lancé par RESF le 24 juin 2004. 8 ans d’avancées significatives, et un mouvement qui a permis au plus grand nombre d’entre eux de se maintenir dans un cadre scolaire relativement protecteur, et pour beaucoup d’arracher par la mobilisation un droit au séjour.
A partir de novembre 2005, (circulaire du 31 octobre qui suspend les expulsions de scolarisés et de parents d’enfants scolarisés jusqu’à la fin de l’année scolaire), les expulsions de JM scolarisés sont peu nombreuses, (moins d’une dizaine par an, il s’agit dans presque tous ces cas malheureux de jeunes juste sortis du système scolaire). Pour ceux qui sont arrachés à leur lycée, les réactions et mobilisations témoignent à chaque fois de l’émotion que soulèvent ces pratiques, et le retour de ces lycéens a presque toujours été gagné en quelques semaines ou quelques mois : Fatima Charbi en septembre 2007, Suzylène en octobre 2006, Mourad en 2008, comme Taoufik en avril 2009, Mohamed, Samira et Najlae au printemps 2010, Ilyès en novembre 2011.

La situation de ces jeunes est pourtant loin d’être réglée. Expulsions certes peu nombreuses, mais à chaque fois inacceptables par le saccage que l’évènement brutal produit pour celui qui en est la victime : arrachement à sa famille, à ses amis, à son école, projet de vie détruit en pleine construction, dégâts profonds sur une personnalité en devenir, expulsé donc coupable, mais de quoi ?

Pour l’immense majorité des jeunes majeurs sans papiers, c’est une vie de galère que la politique migratoire menée depuis tant d’années leur impose. Pas expulsé, mais PAS RÉGULARISÉ.

- > en cadeau de majorité à 18 ans : un refus de séjour, une OQTF assortie pour nombre d’entre eux d’une interdiction de retour sur le territoire français pour des périodes de 3 mois à 2 ans, on appelle ça un bannissement

- > jour après jour, la peur du contrôle, de l’arrestation, de l’enfermement en rétention, et de l’expulsion

- > l’impossibilité de choisir réellement sa formation : pas d’alternance pour le jeune sans papiers, barrage pour passer des concours

- > et pour ceux à qui les préfectures lâchent en guise d’os à ronger, une autorisation provisoire de séjour (sans autorisation de travail quand la plupart d’entre eux en ont besoin pour vivre), ou un titre étudiant, alors qu’ils ne sont pas étudiants, mais encore lycéens et souvent en lycée professionnel, c’est presque pire : une fois passé le répit de quelques mois (la fin de l’année scolaire en général), tout est à recommencer avec des préfectures qui évaluent les résultats scolaires, la réussite aux examens, (au nom de quoi ?). Pour les jeunes étrangers, pas de droit à l’erreur !

EXIGEONS MAINTENANT

- > Pour les jeunes majeurs scolarisés sans papiers, LA RÉGULARISATION, avec un titre de séjour pérenne,

- > une autre politique, qui cesse de traquer les jeunes étrangers, qui accorde la protection de l’état aux mineurs isolés, et considère la jeunesse, toute la jeunesse, d’ici et d’ailleurs, mineure et majeure, comme une vraie richesse et un atout pour l’avenir de notre pays.

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