Une tribune pour les luttes

En attendant les législatives, les municipales, les cantonales et la prochaine élection présidentielle, il ne faut rien dire...

par Dominique Idir

Article mis en ligne le jeudi 24 mai 2012

Il pleut depuis plusieurs jours. Le bidonville à côté de la traverse du Panthéon a été détruit le 27 avril 2012. Ils sont revenus à côté de leur cabanes détruites après avoir erré sans repos pendant des semaines.

Contrairement aux années 70, il a été éradiqué en abandonnant les occupants, méthodes dignes de pays où aucune loi n’existe pour défendre les droits des plus pauvres.

L’Europe se construit au détriment des lois européennes.

En attendant les législatives, les municipales, les cantonnales et la prochaine élection présidentielle, il ne faut rien dire, fermer les yeux, se taire car ils pourraient perdre les élections à cause de cette poignée d’hommes et d’enfants réduits à dormir dans des tentes au bord des routes et déplacés continuellement par les forces de l’ordre qui appliquent les lois inhumaines laissées par l’ancien régime.

Nous demandons aux nouveaux dirigeants de prouver qu’ils vont appliquer leur promesses de campagne.

Lors de sa campagne de candidat à l’élection présidentielle, voici ce qu’a répondu François Hollande à la LDH : « ... Je souhaite avant toute chose que, lorsqu’un campement insalubre est démantelé, des solutions alternatives soient proposées. »

Nous demandons un lieu digne pour ces familles qui continuent à travailler sous la pluie et à n’avoir aucun endroit pour se réchauffer sinon un maigre feu de bois.

Les matelas sont trempés, les vêtements, les chaussures, rien n’arrive à sécher.

Ce sont des personnes très actives qui ne passent pas leurs journées à se prélasser mais chaque jour ils font des kilomètres pour trouver la ferraille à revendre ou des objets trouvés dans les poubelles.

ils sont exténués. Ce sont des individus, des citoyens qui amènent des vêtements secs, des tentes donnés par Médecin du Monde mais aussi par des personnes bouleversées d’assister à une telle régression du pouvoir de l’État dans notre pays.

Que vont-ils devenir quand ils vont être à nouveau expulsés ?

Dominique Idir, Artriballes

photos DI

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