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Article mis en ligne le dimanche 23 septembre 2012

Québec confirme la fin du nucléaire et son refus du gaz de schiste

Le nouveau gouvernement québécois a, dès le lendemain de sa prise de fonction (mercredi), annoncé la fermeture de l’unique centrale
nucléaire de la province. De plus, le moratoire sur l’exploration et
l’exploitation des gaz de schiste sera maintenu.

A peine le nouveau gouvernement québécois installé, celui-ci a déjà
fait part de son projet quant à la politique énergétique du pays et
plus particulièrement en ce qui concerne le nucléaire et le gaz de
schiste. En effet, le premier conseil des ministres a eu lieu jeudi
et Pauline Marois, Première ministre, a déclaré qu’elle mettait en
œuvre "l’engagement pris lors de la campagne de procéder à la
fermeture de la centrale nucléaire Gentilly-2". Cette centrale,
ouverte en 1983 et arrêtée depuis fin juillet en raison d’une panne,
devait être rénovée pour poursuivre son activité.

Le remplacement du réacteur avait alors été évalué à 1,9 milliard de
dollars. Un chiffre qui avait de quoi motiver la décision de
fermeture. "Je veux que ce geste devienne un symbole pour le Québec,
pour l’environnement et le bien-être des générations futures", a
déclaré Mme Marois lors d’une conférence de presse. Elle a par
ailleurs tenu à préciser avoir demandé un rapport devant permettre à
la fermeture de se faire "correctement". La majeure partie de
l’électricité du Québec continuera donc à provenir des immenses
barrages hydro-électriques du nord de la province.

Ajouté à cela, la ministre québécoise des Ressources naturelles
Martine Ouellet a également indiqué que le gouvernement
indépendantiste souhaitait "un moratoire complet, tant sur
l’exploration que sur l’exploitation du gaz de schiste". En ce moment
même, le rapport d’un comité d’évaluation environnementale et
stratégique sur le gaz de schiste enquête d’ailleurs sur l’impact de
cette industrie. Alors que le nucléaire et les gaz de schiste font
l’objet d’un vaste débat mondial, la ministre a toutefois affirmé ne
pas voir "le jour où il y aura des technologies qui permettront une
exploitation sécuritaire", rapporte l’AFP.

Depuis la découverte en 2007 de vastes réserves de gaz non
conventionnel dans la vallée du Saint-Laurent, 31 puits d’exploration
ont été forés par l’industrie, suscitant des craintes de
contamination des nappes phréatiques, comme cela s’est produit dans
l’Etat américain de Pennsylvanie (nord-est).

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