Une tribune pour les luttes

Collectif sans papier ni frontière

Préparation d’une manifestation contre la traque des pauvres à Marseille !

Réunion au Seul problème le lundi 19 novembre à 19h30

Article mis en ligne le samedi 17 novembre 2012

Le collectif sans papier ni frontière projette l’organisation d’une
manifestation le 15 décembre 2012 pour une dénonciation globale de la
traque aux pauvres dont les sans-papiers, les roms, les habitants expulsés
des quartiers et bien d’autres. Nous envisageons de partir de la porte
d’Aix pour arriver au CRA, deux lieux symboliques de cette traque. Nous
aimerions que d’autres personnes puissent se joindre cette manif et son
organisation. Pour préparer ensemble cette manifestation nous vous
proposons de se rencontrer au seul problème le lundi 19 novembre à 19h30.
La discussion pourra se faire à partir de la proposition d’appel à
manifestation.

Le collectif sans papier ni frontière.

Proposition d’appel :

À Marseille, la traque contre les pauvres s’accélère : Traque des vendeurs
à la sauvette, des Roms, des Sans-papiers, des RSAstes, des Chômeurs, des
locataires qui ne peuvent pas payer leurs loyers, militarisation des
espaces publics (porte d’aix...)
Cet été, a la prison pour sans-papiers du Canet, tabassage, pressions,
résistances et révoltes se sont succédés. À la rentrée, ce sont les roms
qui en ont pris pour leur grade. Plus que jamais, l’enjeu est d’être
solidaire contre les offensives qui nous sont faites.

Manifestation contre la traque des pauvres à Marseille !

La mairie, l’État et leurs amis du patronat organisent la
"restructuration" de nos quartiers, en clair leur destruction. Ils
construisent une métropole aménagée pour mieux nous isoler et mieux nous
exploiter. Une ville où les liens qu’il nous reste pour survivre par
l’entraide et la débrouille sont passés au rouleau compresseur, où on nous
parque dans des ghettos pour pauvres de plus en plus loin pendant qu’on
construit des ghettos pour riches à la Joliette, à St Charles ou aux
Crottes.

Une ville où la police réprime et expulse en pagaille ceux qui font tâche
dans le nouveau tableau.

Marseille devient la ville où on veut plus te voir trainer, mais plutôt au
travail et sous payé ! Plus belle la ville se « rentabilise » et se « 
sécurise » et c’est les pauvres qui ramassent, comme toujours !

Dans ce contexte de crise et de restructuration que nous vivons, les
offensives contre les pauvres vont continuer de pleuvoir en France et en
Europe : plans d’austérité en tout genre, fermetures et délocalisations,
contrats au rabais, travail « gratuit » et obligatoire ...
Pour continuer à s’enrichir sur notre dos en nous balançant des miettes de
plus en plus maigres, l’État et les patrons ont tout intérêt à nous
organiser comme du bétail... et à nous diviser en nous montant les uns
contre les autres.

Plus nos conditions de vies se précarisent et plus on nous ressert la
soupe du « c’est la faute à... » toujours plus pauvre que soi. Les
politiciens et les patrons, relayés par les médias et les institutions,
montent tour à tour les travailleurs contres les chômeurs, les chômeurs
contre les RSAstes, les français contre les immigrés, les pauvres contre
les Roms... Diviser pour mieux régner, la recette est ancestrale et
continue de faire ses preuves dans les rues de Marseille et d’ailleurs.
Pourtant, c’est leurs intérêts qui sont en jeux, quand ils organisent
notre précarisation, en s’appuyant sur la gestion des travailleurs « 
flexibles » (immigrés, intérimaires, contrats précaires...) pour faire
pression sur l’ensemble du marché du travail et baisser les salaires de
tous, ou en nous désignant des bouc-émissaires à frapper (Roms,
fraudeurs, profiteurs...) pour nous aider à oublier nos conditions de vie
de pus en plus merdiques.

Être solidaire entre nous, c’est comprendre que nous avons les mêmes
intérêts contre ce système qui nous domine et nous exploite., c’est se
battre contre le contrôle et la répression que nous subissons, c’est
lutter contre les séparations, celles qui font que les pauvres
s’entre-tuent pendant que la domination s’étend.

Non à la traque des pauvres, des Roms, des sans-papiers !

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