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"Ayraultporc" de Notre-Dame-des-Landes

Communiqués des 11 et 12 décembre 2012 des occupant-e-s de la Châtaigne.

Suite au passage en force de la Préfecture, recours et détermination.
+ 12 décembre Breizh Journal Affrontements à Notre-Dame des Landes

Article mis en ligne le vendredi 14 décembre 2012



Communiqué du 12 décembre 2012

Nous avons appris que le Tribunal de Saint-Nazaire, suite à une ordonnance
sur requête, a rendu hier une décision de justice "autorisant l’expulsion
de tous les opposants sans droits ni titre présents
" sur la parcelle de la
Châtaigne. Le principe d’une ordonnance sur requête est celui d’une
procédure anonyme, sans débat contradictoire, qui ne peut fonctionner que
dans la mesure où les habitant-e-s ne sont pas nommé-e-s et identifié-e-s.

Dans le cas présent les habitant-e-s de la châtaigne s’étant
officiellement identifiés par voie de fax et lettre recommandée aux
avocats d’ago et de la Préfecture avant l’ordonnance, celle-ci devrait
être invalidée. Les habitant-e-s de la Châtaigne mettent dès maintenant en
place les recours juridiques nécessaires à ce sujet.

Dans ce contexte,
tout recours à la force publique et expulsion constituerait clairement un
passage en force sur le plan juridique et politique.

Sur la ZAD et en cas d’expulsion, de très nombreux opposant-e-s à
l’aéroport, paysans, occupant-e-s, associatif, soutiens sont mobilisés
avec la plus grande détermination.

Suite aux tensions de ce matin autour des barricades, la Préfecture parle
de "rétablir le contrôle de la situation". Ceci est un voeu pieux tant
qu’elle continuera à occuper militairement la zone, à harceler les
habitants et opposants, à empêcher les déplacements, à menacer de
nouvelles destruction et à tenter sans succès d’endormir le mouvement avec
des propositions de dialogue factice. Outre la châtaigne, de nombreux
autres habitats sont toujours menacés d’expulsion et prêts à résister en
cas d’attaque.

Qui qu’il arrive, des rencontres nationales de plus de 150 comités locaux
auront lieu ce samedi et dimanche au bourg de Notre Dame des landes. Nous
rappelons qu’en cas d’expulsion de la Châtaigne, un appel a été lancé ces
derniers jours par l’assemblée de la manifestation de réoccupation du 17
novembre : appel aux comités locaux à se rassembler en réaction immédiate
et à occuper les lieux de pouvoir dans toute la France. Pour toute
nouvelle opération d’ampleur sur la zone un appel a été lancé à une grande
manifestation quelques semaines plus tard à Nantes.

Des occupant-e-s de la ZAD


Accueil presse ce mardi 11 décembre à 14h45, à la première barricade du
chemin de Suez, au niveau de la boîte au lettre des habitant-e-s de la
Châtaigne (il est possible de se garer sur la D81). Avec des occupant-e-s
de la ZAD et des paysan-ne-s.

— —

Communiqué du 11 décembre

Pas d’expulsion sans nouvelle décision de justice sur l’habitat !

Ce matin, le juge des référés du tribunal de grande instance de
Saint-Nazaire a autorisé le préfet de Loire-Atlantique à "solliciter les
forces de l’ordre pour démolir les constructions qu’il juge illicites
"

Néanmoins, un certain nombre de personnes expulsées depuis le 16 octobre
au cours de l’opération César habitent dans certaines des cabanes de la
Châtaigne. Ces cabanes sont actuellement leur domicile et leur résidence
principale. Toute démolition des cabanes impliquerait leur expulsion. Or
il ne peut juridiquement y avoir d’expulsion de ces personnes de leur
logement sans nouvelle procédure contradictoire et décision du tribunal
d’Instance.

Lundi 10 décembre, par fax et par lettre recommandée, les actuel-le-s
habitant-e-s de la Châtaigne ont décidé d’informer AGO (Aéroport Grand
Ouest) qui se revendique aujourd’hui propriétaire des terrains, de leur
présence et de la nécessité d’une nouvelle procédure avant toute
intervention policière.

Au cas où la Préfecture décide de passer en force, de ne pas respecter les
procédures, ou de reprendre ses attaques sur les autres habitats menacés
sur la ZAD, tout-e-s les opposant-e-s au projet d’aéroport manifesteront
leur colère et leur détermination. Des dizaines de tracteurs sont encore
enchaînés tout autour de la châtaigne pour protéger le lieu. Dans tous les
autres lieux encore menacés d’expulsion, les occupant-e-s s’apprêtent à
résister.

En cas d’expulsion de la Châtaigne, un appel a été lancé ces derniers
jours par l’assemblée de la manifestation de réoccupation du 17 novembre :
appel aux comités locaux à se rassembler en réaction immédiate et à
occuper les lieux de pouvoir dans toute la France. _ Pour toute nouvelle
attaque d’ampleur sur la zone un appel a été lancé à une grande
manifestation quelques semaines plus tard à Nantes.

Pendant ce temps, les chantiers se multiplient sur toute la ZAD. Ce matin
même, des paysan-ne-s ont réoccupé un champs nouvellement exproprié où une
serre est en cours de montage.

Des occupant-e-s de la Châtaigne

https://zad.nadir.org/

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