Le MRAP condamne avec vigueur l’acharnement judiciaire dont est victime depuis le début Régine Delphin.
Jeune guadeloupéenne, déléguée syndicale, poursuivie pour des propos tenus en créole lors d’un meeting en 2009 dans lequel elle dénonçait le système de domination des békés, elle comparaîtra pour la 4ème fois devant un tribunal, cette fois-ci devant la cour d’appel de Fort de France, après l’annulation par la cour de cassation des dispositions de l’arrêt de la cour d’appel de Pointe-à-Pitre.
Pour le MRAP, cette obstination dans les poursuites, alors que Régine Delphin pouvait bénéficier d’un non-lieu, entre dans le cadre d’une répression féroce exercée contre un mouvement syndical qui, particulièrement depuis les manifestations et grèves contre la « profitation » en 2009 , ose dénoncer l’ordre colonial qui règne aux Antilles.