Le 13 janvier 1963, le président démocratiquement élu du Togo, Sylvanus Olympio, était assassiné par Etienne Gnassingbé Eyadéma. Devant le refus de Sylvanus Olympio d’incorporer ce dernier au sein de l’armée togolaise, Eyadéma ancien sergent-chef démobilisé de l’armée coloniale française ayant oeuvré en Algérie, organisa avec quelques congénères supplétifs de l’armée française l’assassinat du président des Togolais. Voilà pour la version officielle. Officieusement, Olympio menaçait les intérêts français. Dans un Togo ayant récemment acquis l’indépendance (avril 1963), le président réclamait que "la société minière qui exploite le phosphate du Togo revoit le contrat avec la France dans un sens plus favorable pour le Togo", il réclamait aussi l’indépendance du système monétaire togolais. Qui plus est, après un appel d’offres, la nouvelle monnaie togolaise devait être fabriquée par l’Angleterre. Un crime de lèse majesté qui devait être entériné le 15.01.1963 par la rupture des accords entre la Banque de France et son homologue togolais. Deux jours avant la date fatidique, Sylvanus Olympio était assassiné.
Voir un dossier complet PRESSAFRIQUE 13.01.06
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