Une tribune pour les luttes

MARSEILLE - Centre Culturel de Mésopotamie

Solidarité avec le peuple kurde
Le 17 janvier 2013, notre amie Rojbin aurait fêté son 31ème anniversaire

Elle aimait tant Marseille !
Les erreurs ou mensonges des médias.
Qui est Ömer Güney, le suspect de l’assassinat des trois militantes kurdes en France ?

Article mis en ligne le samedi 2 février 2013

La presse française ne casse pas trop la tête pour traiter l’affaire de l’assassinat. Chaque article écrit sans justificatif sert aux assassins !

- 1 - Omer Guney, le suspect n’est pas Kurde.

- 2 - Il n’est pas membre du PKK. Il est juste adhérent, entre autre, d’une association Kurde à Villiers-Le Bel depuis 14 mois. Il n’as jamais pris de responsabilité au sein de l’association.

- 3 - Sakine Cansiz n’a jamais eu de chauffeur. Elle était toujours accompagnée par des personnes volontaires de la communauté Kurde. Des fois elle se déplaçait seul. Elle n’avait jamais eu de problèmes de sécurité auparavant.

- 4 - Omer Guney est membre d’une famille proche de l’extrême droite turque, les loups gris.

- 5 - Omer Guney faisait le traducteur dans la communauté, c’est comme ça qu’il a gagné la confiance de Fidan Dogan et est passé inaperçu. Il aidait Fidan pour la traduction, parfois. Donc il était un proche de Fidan et non de Sakine Cansiz.

- 6 - Comme l’a dit le procureur, Omer Guney a une passé obscur. On ne sait pas qui c’est. Il se dit membre du PKK, mais aucun militant Kurde ne le connait. il donne le profil d’un infiltré, d’une personne qui est rentré dans la communauté exprès pour récolter des infos. Même sa famille a précisé sur les chaines turques que Omer n’était pas un membre du PKK et qu’il n’en était pas, non plus, sympathisant.

- 7 - Omer Guney n’était pas seul. On a trouvé un autre DNA sur place. Il se peut qu’il a
montré juste le chemin et a donné l’info sur la présence de Sakine Cansiz.

- 8 - L’affaire ressemble à l’Affaire de Hrant Dink. Nous sommes pas seulement à la recherche des tireurs mais aussi des patrons de tireurs, des commanditaires. L’Etat turc protège toujours les vrais assassins de Hrant Dink.

- 9 - Dans le passé, l’Etat turc a envoyé des infiltrés dans le PKK, sur Les montagnes. Ces gens ont commis des actes, juste pour salir l’image du PKK. Alors que Omer Guney n’est pas membre du PKK et il n’est même pas un militant de base, pourquoi il se considère comme membre ? C’est une personne qui se rendait disponible pour les traductions. c’est tout ! Est-ce que c’est la raison pour laquelle il est infiltré ? Pour porter les charges et en se faisant passer pour un membre du PKK ? La police fiche systématiquement tous les militants de la cause Kurde. Pourquoi n’y a t’il aucun fichier alors qu’il dit que il est membre du PKK ? Pourquoi le procureur précise que il est inconnu des services de police ?

- 10 - Si Omer Guney est impliqué dans cette affaire, ça veut dire que c’est une affaire préparée minutieusement depuis des années.

- 11 - En tout cas , nous somme sûrs d’une chose : L’Etat Turc est impliqué dans ces assassinats et La France essaie de cacher cette vérité.

- 12 - La justice et les médias français font tout pour dissiper la solidarité créée après les assassinats autour des Kurdes. Car pour l’Etat français, le peuple Kurde est un peuple dangereux qui doit être isolé. Il suffit de regarder comment ils traitent les évènements en provenance du Kurdistan de Syrie. Les Kurdes sont attaqués par des Islamistes (les mêmes que la France bombarde au Mali) avec des chars, mais les médias français montrent les Kurdes comme des soutiens à Assad et comme des terroristes.
La France ne veut pas que la lutte Kurde aboutisse, et les assassinats à Paris sont liés à cette vérité. Les Kurdes sont visés par l’Etat Français. Les journalistes ne doivent pas se jeter comme des chats affamés sur chaque info comme ça. Ils doivent prendre le soin d’enquêter et de rester neutre. Sinon ils seront complices de cette politique d’Etat.


Lire aussi :

http://www.actukurde.fr/actualites/...

Témoignages importants sur le suspect de l’assassinat de trois femmes kurdes
Maxime Azadi

(...)

Le dirigeant du PKK, Murat Karayilan, a déclaré que le suspect n’a aucun lien avec le PKK et l’exécutif de l’organisation. « Selon les premières recherches que nous avons effectuées, Ömer Güney était une personne qui fréquentait l’association kurde de Paris et qui participait de temps à autre aux manifestations pacifiques. Il y a beaucoup de personnes qui participent à ce niveau là, mais ils ne sont pas membre de notre parti. Considérer une personne comme ’membre’ alors qu’elle n’est même pas sympathisante du PKK, est une grossière erreur" a-t-il affirmé dans une interview a l’agence de presse Firat.

"Il est impossible qu’une personne commette un crime aussi professionnel si elle n’a pas reçue une formation militaire. Dans ce cas là, soit la personne en question est une personne qui a reçue une formation, soit il y a d’autres personnes professionnelles qui ont pris part au crime. C’est pourquoi, il est important de se concentrer plus amplement et éclaircir tous les détails de ce crime."

(...) Il est clair et manifeste que notre mouvement est face à un complot sournois. En massacrant une figure symbolique de notre mouvement ainsi que deux importantes cadres kurdes, le scénario préparé pour attaquer notre mouvement, en essayant de donner l’image d’un conflit interne, est aujourd’hui plus que jamais à l’ordre du jour. Les informations disponibles donnent des indices sur cela. Nous ne sommes pas en position d’affirmer précisément à quel degré cette personne à participer au crime mais ce que nous attendons de la justice française est qu’elle ne délaisse pas cette affaire et qu’elle élucide les forces qui se trouvent derrière ces crimes."

" Nous n’avons vu aucun effort ou de volonté de résoudre la question kurde de la part des pays européens et des Etats-Unis. Ils ont toujours soutenus une solution militaire et violente à la question kurde. Ainsi, ils soutiennent les politiques de répression de l’Etat turc et ont suivie une logique d’enlisement du conflit en fournissant du matériel et des données militaires, des renseignements pour les opérations à notre encontre. En d’autres termes, ils n’ont pas soutenu la paix, mais bel et bien le conflit qui est plus proche de leurs intérêts. Pour saboter le processus de négociation en cours sur l’île-prison d’Imrali (où le leader kurde Abdullah Öcalan est emprisonné depuis 1999), il est possible qu’une force internationale y ait pris part. On ne peut pas écarter cette hypothèse."


et

28 janvier 2013, par Au fil du Bosphore

Qui est Ömer Güney, le suspect du meurtre de trois militantes kurdes ?

Avec les photos
http://istanbul.blog.lemonde.fr/201...

Qui est le meurtrier présumé de la gare du Nord, l’homme suspecté d’avoir froidement assassiné trois militantes kurdes affiliées au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), le 9 janvier, en plein cœur de Paris ? Les photos mises en ligne sur Internet montrent un jeune homme élégant, portant lunettes de soleil et cartable en cuir, posant appuyé contre une Ferrari, le long de l’avenue d’Iéna, dans l’ouest de Paris.

Sur le profil qu’il s’est constitué sur le réseau social Facebook, Omer Güney déclare travailler à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle (Val-d’Oise). Il y aurait été employé comme agent d’entretien par intérim pendant plusieurs mois au cours de l’année 2012. Ce ressortissant turc âgé de 30 ans, qui résidait à Garges-lès-Gonesse, a été mis en examen et écroué, lundi 21 janvier, pour "assassinats en relation avec une entreprise terroriste" et "participation à une association de malfaiteurs".

Omer Güney était l’un des derniers à avoir vu vivantes Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Söylemez et il a été mis en cause, selon les premiers éléments de l’enquête, grâce aux caméras de vidéosurveillance et à des traces de poudre détectées dans un sac qui lui appartenait.

Avant l’assassinat des trois militantes, il avait d’ailleurs été chargé par l’organisation clandestine de jouer les accompagnateurs pour Sakine Cansiz, l’une des fondatrices du PKK en 1978. Cette dernière était de passage en France pour renouveler sa carte de séjour et elle s’apprêtait à retourner en Allemagne, où elle résidait, lorsqu’elle a été tuée.

Au cours de son interrogatoire, Omer Güney aurait déclaré qu’il était membre du PKK depuis deux ans. Pour Ankara, cet élément suffit pour conclure que le triple assassinat de Paris est le résultat d’un "règlement de comptes interne".

"ON NE DEVIENT PAS MEMBRE DU PKK EN UN AN"

Le commandement militaire du PKK, par la voix de son chef, Murat Karayilan, a démenti l’appartenance d’Omer Güney au mouvement. Le jeune homme s’était rapproché des structures françaises du PKK et avait adhéré à l’une de ses nombreuses associations paravents, payant une cotisation de 50 euros au centre culturel kurde de Villiers-le-Bel (Val d’Oise), en novembre 2011. "On ne devient pas membre du PKK en un an, il faut pour cela passer par des camps de formation idéologique", fait remarquer un représentant politique kurde. "Il n’est pas kurde, et encore moins un militant kurde", a déclaré Mehmet Ülker, le président de la Fédération des associations kurdes de France.

Dans les médias turcs, la famille de l’assassin présumé a également nié toute appartenance au PKK. Son cousin, visiblement policier, pose sur sa page Facebook avec son badge, dans un véhicule des forces de l’ordre. Selon son oncle Zekai Güney, Omer n’aurait strictement aucun lien avec la rébellion armée active en Turquie depuis trente ans. "Nous sommes une famille nationaliste", a-t-il précisé. De plus, selon ce parent, le suspect serait atteint d’une tumeur au cerveau et sujet à de fréquentes pertes de mémoire...

Seul garçon d’une famille de quatre enfants, originaire du district de Sarkisla, une ville dirigée par un petit parti d’extrême droite, le jeune homme n’est pas originaire d’une région kurde. Au contraire, la province de Sivas est connue pour ses militants turcs ultranationalistes. A Polat Pacha, son village, baptisé du nom d’un général commandant de l’invasion de Chypre en 1974, "il n’y a pas une seule famille d’ascendance kurde", assure le quotidien progouvernemental Sabah. Selon l’imam du village, interrogé par les chaînes de télévision, la famille Güney a toujours donné sa voix au Parti de l’action nationaliste (MHP), les "Loups gris".

Les commanditaires du triple meurtre dont Omer Güney est accusé demeurent inconnus. Une équipe des services de renseignement turcs, le MIT, a été envoyée à Paris pour mener l’enquête. Omer Güney avait quitté la Turquie à l’âge de 5 ans avec sa famille pour la France, où son père était parti travailler. Installé et marié en Allemagne en 2003, il était revenu en France après son divorce, il y a deux ans. Depuis, malgré des revenus modestes, il avait multiplié les allers et retours avec la Turquie : une dizaine de fois au cours de la seule année 2012.

En août, il était revenu pour faire refaire son passeport et, en décembre, il avait séjourné trois jours à Ankara dans un hôtel du centre-ville. Le motif de ses voyages demeure inconnu.

Guillaume Perrier (Article paru dans Le Monde du 29 janvier 2013)


et aussi

http://www.actukurde.fr/actualites/...


L‘assassinat, en plein Paris, le mercredi 09 janvier de trois militantes de la cause Kurde, Sakine CANSIZ, cofondatrice du Parti des Travailleurs du Kurdistan, Leyla SAYLEMEZ, jeune militante, et Fidan DOGAN (Rojbin), directrice du Centre d’Information du Kurdistan (CIK), représentante en France du Congrès National du Kurdistan (KNK) a suscité une grande émotion et colère parmi la communauté kurde d’Europe et dans tout le Kurdistan.

De nombreuses organisations et associations ont fait part également de leur condamnation et douleur face à ce drame. Elles ont déclaré leur disponibilité pour participer à des actions communes afin de dénoncer de tels agissements sur le sol français et demander au gouvernement que tout soit mis en œuvre pour en interpeller les auteurs et identifier les commanditaires.

En leurs mémoires,

pour que la justice leur soit rendue

pour que l’opinion public, les médias et les Autorités françaises ne les oublient pas,

pour qu’un jour le peuple kurde puisse avoir droit à la paix et la liberté.

Le Centre Culturel de Mésopotamie vous invite à participer à une réunion d’échange et d’organisation afin de décider les modalités d’une réaction commune à ces assassinats politiques :

Le mercredi 23 janvier 2013 à 18h

24 Bd National - 13001 Marseille


Historique-dossier

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