Une tribune pour les luttes

Appel du collectif des enseignants en colère

La clameur vous appelle !

Manifestation des Réformés au Vieux Port du mardi 5 février à 18h

Article mis en ligne le mardi 5 février 2013

Aux Réformés, le grand tintamarre des écoles

06-02-2013

http://www.lamarseillaise.fr/educat...

Un collectif d’enseignants et de parents d’élèves lance une grande clameur pour la défense de l’école. Effectifs, rythmes, programme, prise en charge de la difficulté, tout reste à faire.

Du bruit, encore du bruit. Bruit de casseroles, de percussions, de crécelles. Un collectif d’enseignants et de parents d’élèves a donné le rythme hier soir en manifestant depuis les Réformés dans une grande clameur pour une « vraie refondation de l’école ».

« Nous voulons être acteurs de notre réforme », lâche un membre du collectif, dont le frottement des cymbales produit un son assourdissant. La nuit vient à peine de tomber et ils sont plusieurs dizaines à prendre possession de la Canebière. Un défilé nocturne renouant avec les veillées des écoles et autres défilés, comme au temps des mouvements anti-Darcos.
« Nous avons décidé de faire du bruit, car il n’y a pas eu de réelle concertation avec les enseignants », indique Isabelle, professeur à l‘école primaire Roosevelt.

Rien sur les Rased

L’essentiel des reproches adressés au gouvernement porte sur son empressement à appliquer la réforme des rythmes et son silence sur des questions aussi déterminantes que celles des effectifs, des programmes, du traitement de la difficulté : rien sur la disparition des Rased, ces réseaux d’aide aux élèves en difficulté.
« On attendait vraiment une remise en question sur l’ensemble des réformes Darcos. Nous avons des tas de sujets d’inquiétude : livret de compétence, évaluations... », détaille l’enseignante. Dans leur grande majorité, les enseignants se disent d’accord pour aménager les temps scolaires de l’enfant, mais c’est la façon dont ce gouvernement s’y prend qui ne passe pas.
« Il ne peut pas y avoir de refondation, sans fondations et les fondations, il n’y a que les enseignants qui puissent les construire », explique à son tour cet enseignant de l’école primaire des Convalescent venu clamer son indignation : « Les rythmes scolaires, c’est la seule promesse que ce gouvernement ait pu tenir et ce quel que soit l’intérêt des élèves ».
Lui aussi attendait des signes clairs, comme la retour des Rased qui font cruellement défaut dans ces écoles du centre de Marseille, dont la grande majorité relève de l’enseignement prioritaire.
« Cela fait vingt ans que l’on se fait taper dessus. On attendait beaucoup d’un gouvernement de gauche. Là les signaux ne sont pas venus », clame dépité l’enseignant.

Catherine walgenwitz

Arrêtons de disjoncter, faisons du bruit pour une vrai réforme.

Tract grande clameur couleur
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