La Provence du 16 février ose appeler le jeune qui a conduit Yassine mourant à l’hôpital son "compllce". Complice de quel délit ?
Quelle société que celle où ce sont toujours les mêmes qui sont désignés comme coupables !

Le témoignage très émouvant et socialement accusateur d’une des tantes de la victime
http://www.maritima.info/actualites...

La famille de Yassine Aibeche a choisi Dany Cohen comme avocat.

Félix Pyat se mobilise pour la mémoire du jeune Yassine Aibeche
http://www.med-in-marseille.info/spip.php?article2064

«  Nos jeunes ne sont pas citoyens ce sont des cibles ! » En une phrase Dalila Boudjellal résume le drame de son neveu Yassine Aibeche, un jeune marseillais de 19 ans, tué mercredi soir par un policier "alcoolisé". Pas le temps d’encaisser le choc, la tante, accompagnée d’une amie, Yamina Bennechenni, prennent en charge la mère du jeune homme assassiné. Nous sommes en voiture direction l’Evéché, l’inconsolable Madame Fatiha Aïbeche, la maman, est obligée de faire face, y compris à des formalités de police que l’on ne peut comprendre dans ces cas-là. La discussion se poursuit, « Yassine était gentil, connu de tous, aucun brin de violence en lui… ». C’est que les premières infos sur le drame heurtent la famille : «  La police a toujours la même stratégie : diaboliser la victime ». Décidée à ne pas laisser salir la mémoire de leur enfant si souriant, qui ne demandait qu’à vivre !

(...)

Plus jamais ça ? il y a trente ans, à l’arrivée d’une autre Marche, la fameuse « Marche pour l’Egalité et contre le Racisme de 1983 » un journaliste posait cette question à Hanifa Boudjellal : "avez-vous espoir en un monde meilleur" Elle lui avait répondu « On ne demande qu’à vivre ! » En 2013, trente années plus tard on l’a retrouve à préparer le couscous "pour la mort du jeune Yassine". Elle n’en peut plus !

Altercation mortelle à Marseille : la famille de la victime réclame justice

http://www.laprovence.com/article/a...

Vendredi 15 février 2013

Les mines graves, les yeux embués de larmes et une tension latente dans l’air, qui ne demande qu’à exploser. Au coeur de la cité Félix-Pyat (3e), en ce début d’après-midi, des groupes d’habitants, jeunes pour la plupart, semblent figés en bas des tours de béton. Silencieux, assommés. Comme si personne ne pouvait se résoudre à rentrer chez soi et reprendre le cours d’un quotidien contrasté, lot de ce quartier paupérisé. Visage défait derrière d’imposantes lunettes de soleil, Karim Souilah, 24 ans, le grand frère de Yacine, la victime, fait les cent pas dans la cité.

Il refuse de s’exprimer. Avant de prendre la parole, se forçant, à la demande d’une de ses tantes... "Il faut que tu parles, pour rétablir la vérité et ne pas laisser la police et la presse, qui tentent de le faire passer pour un grand voyou, de salir l’image de ton petit frère." Le jeune homme prend une grande bouffée d’air et se lance, d’un trait : "Yassine était un garçon calme, qui n’a jamais manqué de respect à personne. Il avait un bac pro de vente et adorait le foot et le moto-cross. Oui, il avait eu un problème avec la police, mais rien de méchant. Un vol...".

(...)

À ses côtés, un grand gaillard ne parvient pas à retenir ses larmes. Karim reprend le fil, poings serrés : "On va essayer de contenir les jeunes de la cité pour qu’ils ne fassent pas n’importe quoi cette nuit. Mais il faut absolument que ce type, qui a tué mon petit frère pour rien, soit condamné... Seulement, je ne crois pas en la justice. Au pire, vous verrez, il sera muté à la Martinique ou la Réunion !"

Une impunité supposée, qui, selon Dalila Boudjellal, l’une des tantes de Yassine, expliquerait "ce genre de comportements de cow-boys". "Quoi qu’ils fassent, s’indigne cette employée de l’Éducation nationale, ils ne sont jamais jugés comme des citoyens normaux. C’est pour ça qu’ils se sentent forts et se permettent de chasser du jeune..." Traits tirés, une autre tante, Nora Boudjellal, répète en boucle : "L’homme était hors service et armé ! Hors service et armé !"

Femme au ton posé, qui travaille en milieu hospitalier, elle raconte y côtoyer "beaucoup de policiers". Ce sont un peu des collègues, glisse-t-elle, et je suis consciente de leur mal-être comme de celui de tous les fonctionnaires. Mais ça n’autorise pas à sortir une arme et à se défouler, comme ça, sur un gamin de 19 ans ! Je pense que depuis l’affaire des ripoux, certains policiers ont la haine." Une voix s’élève, virulente : "Cassez-vous, tous !" Dalila se crispe : "Ce matin, alors qu’une mère apprenait juste que son enfant venait d’être assassiné, ils ont osé nous envoyer des fourgons de CRS devant la cité ! On est les victimes et ils nous traitent comme des coupables..."

Laurent D’Ancona

14 février 2013 9h.

La nuit dernière, un policier a blessé mortellement un jeune avec son arme de service

Un policier placé en garde à vue après la mort d’un jeune homme, Yassine, dans la nuit à Marseille

Il avait déjà été écroué en 1996 pour "port d’armes illégal" et "menace de mort sous condition" avant son recrutement dans la police en 2000.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, un policier a blessé mortellement un jeune avec son arme de service, suite à une altercation avec le groupe de jeunes, dont les circonstances restent encore indéterminées, dans une épicerie.

Ce policier, qui n’était pas en service, se trouvait dans une épicerie lorsque, dans des circonstances encore indéterminées, une altercation a éclaté entre lui et un groupe de jeunes. Il aurait alors sorti son arme de service, atteignant mortellement l’un des jeunes.

Vers 2h du matin, le policier qui n’était pas en service serait allé faire ses courses dans l’épicerie, située dans le quartier du port de commerce, où se trouvait un groupe de jeunes en train de fumer du cannabis. C’est alors que la rixe a éclaté, et que le policier a touché à la cuisse l’un des membres du groupe.

Le frère de la victime a affirméque le policier avait tiré dans le dos de son cadet.

Emmené immédiatement à l’hôpital par un de ses amis présent sur les lieux, le jeune homme, atteint à l’artère fémorale, est mort quelques heures plus tard. A l’annonce de ce décès, son ami a quitté l’hôpital, a pris sa voiture, puis est retourné à l’épicerie dans laquelle il a encastré sa berline allemande. Âgé de 19 ans, il a lui aussi été placé en garde à vue.

L’arme du policier né en 1973, qui travaille au sein du groupe de soutien de proximité (GSP), a été saisie pour être transmise à la balistique.

Source La Marseillaise

http://www.lamarseillaise.fr/le-fla...29544.html

Rappel

Les 17 policiers de la Bac Nord soupçonnés d’avoir commis des actes de racket et accusés d’avoir eu des comportements de « ripoux »ont tous été réintégrés. Même les sept policiers placés en détention provisoire pendant plus de deux mois peuvent donc exercer sur la voie publique.

Un seul d’entre eux n’a pas pu reprendre son service ni retrouvé de poste dans la police : l’homme qui a tenté de prévenir sa hiérarchie des dérives commises par ses anciens collègues.

Interrogé par Mediapart, l’homme qui n’a pas pu réintégrer la police confie son amertume. Il a été révoqué début août 2012 par le ministère de l’Intérieur, pour « insubordination ». « Eux qui n’ont rien dénoncé ont eu gain de cause, et nous, nous restons punis, au placard », soupire-t-il.

Le 5 octobre 2012, l’équipe de jour de la Bac nord avait été dissoute par le ministère de l’intérieur, qui a mis en place une brigade unique pour l’ensemble de la ville.