Les découvertes de dérives dans les filières de l’agro-industrie se suivent et se ressemblent. Cette fois, c’est du phénylbutazone qui a été retrouvé dans des carcasses de cheval venues de Grande-Bretagne. Pour la Confédération Paysanne, c’est une nouvelle preuve qu’il faut imposer une véritable rigueur sanitaire à ces filières et repenser les circuits de commercialisation.
Le système libéral anglais, qui a liquidé ses mécanismes de contrôle sanitaire dans les abattoirs, sous prétexte de compétitivité, est responsable de l’entrée dans la chaine alimentaire française de ces carcasses contenant un produit potentiellement nocif pour l’homme. Ce même système a été, il y a 15 ans, à l’origine de la crise de la vache folle.
A l’opposé, l’accumulation des contraintes qui s’appliquent aux éleveurs français devient impossible à supporter. Il ne peut y avoir deux poids deux mesures en la matière. La traçabilité qui existe à la sortie des élevages doit s’appliquer jusqu’au consommateur.
Ces dérives continueront à faire la Une si on ne décide pas dès maintenant de revoir les systèmes de contrôle et la façon d’envisager les filières d’approvisionnement. Les positions de la Confédération paysanne sur l’élevage trouvent à nouveau ici toutes leurs justifications (sauvonslelevage.fr). Elles sont la seule condition pour redonner confiance aux consommateurs et permettre aux éleveurs de continuer à vivre décemment de leur métier.
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Confédération Paysanne
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A lire en complément :
L’interview de Fabrice Nicolino.
http://www.rue89.com/rue89-planete/...
En 2009, dans son livre « Bidoche » (éditions Les liens qui libèrent), le journaliste Fabrice Nicolino s’était penché sur les ravages de l’industrialisation de la viande. Aujourd’hui qu’éclate le « Findusgate », ou le « horsegate », comme on préfère, son analyse radicale prend toute sa saveur.