Une tribune pour les luttes

Journée internationale pour les Droits des Femmes

8 MARS
Toujours dans la rue pour exiger l’égalité !

A Paris : 18h30 - Place de Stalingrad jusqu’à Bastille

Article mis en ligne le samedi 2 mars 2013

L’égalité inscrite dans la Constitution de 1946 tarde à se concrétiser : l’égalité salariale, l’égalité
professionnelle et l’égalité politique, entre autres, ont donné lieu à plusieurs lois qui ne sont
toujours pas appliquées.

Partout en Europe, les femmes sont les premières victimes des mesures d’austérité. Elles sont très
majoritairement concernées par le temps partiel et les bas salaires, et ont toujours un taux de
chômage supérieur à celui des hommes. Les coupes massives dans les budgets publics, la casse des
services publics d’éducation, de santé, sociaux, de transport, les baisses de prestations sociales
et le manque de crèches et de maisons de retraite
les pénalisent en priorité. Résultat : tout cela les
oblige à consacrer plus de temps à la prise en charge des enfants et de leurs proches dépendants,
au détriment de leur vie professionnelle.

Nous voulons
l’égalité
salariale maintenant et un véritable
service public de la petite enfance et des personnes âgées dépendantes.

Nous refusons des demi-mesures type
« 10 % d’enfants pauvres dans les crèches
 »
comme le préconise le gouvernement.

De nombreuses femmes, souvent
sans papiers, sont cantonnées dans des services à la personne,
sous payées,
et
contribuent à pallier l’absence de service public. Nous demandons leur
régularisation.

Nous demandons aussi
la revalorisation des salaires des métiers féminisés.

Nous refusons
l’Accord National Interprofessionnel
qui aggrave la précarité du travail et dont les
prétendues avancées en matière de temps partiel sont assorties de multiples dérogations et
contournements possibles.

Le droit à l’avortement, obtenu de haute lutte en 1975, est entravé par la fermeture de
près de
200
CIVG consécutive à la loi Bachelot (Hôpital Patients Santé et Territoires) qui a pour objectif
le démantèlement de l’hôpital public.
Nous demandons
son
abrogation, la suppression de la
tarification à l’activité et une réelle revalorisation tarifaire de l’IVG à la hauteur d’une fausse
couche
spontanée.

Pour la pilule, surtout pas de panique ! Nous demandons que les femmes aient une information réelle
et exhaustive sur l’ensemble des moyens de contraception qui leur permette un vrai choix.

La législation sur les violences faites aux femmes n’a pas cessé d’évoluer ces dernières années.
C’est le résultat du rapport de forces imposé par les féministes. Mais cette législation est
toujours incomplète.
Nous demandons une loi cadre contre les violences faites aux femmes et
l’application de toutes les lois existantes

. Cette loi cadre implique, entre autres, une véritable
éducation non sexiste et non lesbophobe et le droit d’asile pour les femmes persécutées pour fait
de sexisme et de lesbophobie.

De la prostitution à la gestation pour autrui (GPA) nous sommes résolument contre la
marchandisation du corps des femmes.

La prostitution est une violence.
Nous voulons que le gouvernement prenne ses responsabilités pour
mettre en œuvre une véritable politique abolitionniste incluant
les moyens pour
une vraie
réinsertion des personnes prostituées, l’abrogation du délit de racolage, et une politique de
responsabilisation et de pénalisation des clients.
Nous refusons
toute
reconnaissance implicite ou explicite de la GPA, dont celle pratiquée en dehors
de notre territoire,
concrétisation de l’exploitation des femmes les plus pauvres par les classes les
plus favorisées. C’est pourquoi nous condamnons la circulaire Taubira entérinant auprès des
tribunaux le fait qu’un enfant né de la GPA bénéficie de la nationalité française.
La PMA n’a rien à voir avec la GPA, n’exploite le corps de personne et est déjà autorisée en France
pour les couples hétérosexuels.
Nous revendiquons la Procréation
Médicalement Assistée
pour
toutes les femmes.

Le Premier Ministre a installé en janvier un « 
Haut Conseil à l’égalité des droits entre les femmes
et les hommes

 ». On y trouve des personnalités telles Mme Bachelot, auteure de la loi HPST, ou Mr
Taddéi, présentateur télé qui a invité à son émission un proxénète notoire. Dans le même temps,
des associations féministes de poids en sont écartées pour des motifs politiques.
Nous demandons
que le mouvement féministe soit représenté dans sa diversité.

Devant l’énorme problème que représente le logement,
nous
exigeons l’application de la loi Dalo
(Droit au logement opposable) et l’hébergement inconditionnel de toutes les femmes, avec ou sans
papiers.

Partout dans le monde, les femmes luttent pour la paix, la liberté
, l’égalité et la fin des violences
sexuelles. Elles s’organisent, résistent, revendiquent, créent des liens et des structures de
solidarité.

Nous pensons particulièrement en ce 8 mars à Nirbhaya, violée et assassinée en Inde
 ; à
Pinar Selek injustement condamnée à la prison à perpétuité après avoir été acquittée par 3 fois
 ;
nous demandons que soient identifiés au plus vite et jugés le ou les assassins de Sakine, Leyla et
Fidan, assassinées à Paris, militantes de la reconnaissance du peuple kurde.

Nous soutenons la lutte des femmes tunisiennes pour conserver leurs droits, celle des femmes
rwandaises, indiennes, égyptiennes et africaines du sud
contre les viols et agressions sexuelles
subis au quotidien
 ; celle des femmes maliennes, congolaises, syriennes,
maltraitées et violées
dans
les zones de conflits.

Nous soutenons, également
, la revendication du COCAFEM
- 
Coordination régionale des grands lacs africains (Rwanda, Burundi
et République démocratique du Congo) pour que les femmes soient reconnues comme actrices et
négociatrices de la paix
et qu’elles participent à tous les processus de prévention, gestion et
résolution pacifique des conflits ainsi qu’à la reconstruction de leurs pays respectifs.


Nous exigeons
que soit mis fin à l’impunité de tous les criminels de guerre, de tous les auteurs de
crimes de génocide ou de crimes contre l’humanité et que tous les auteurs de viols soient punis.

Solidarité avec les femmes du monde entier !

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