Par mail
Faire suivre – merci
UNE VIDEO DE CHRISTIAN IONASCU DE L’ASEFRR sur l’expulsion des familles ROMS DU 11 MARS 2013
Merci à lui pour ces images superbes ..... et TERRIBLES à la fois
http://www.youtube.com/watch?v=DdoS2Sd4v_8
Expulsion des Roms à Vigneux-sur-seine(Essonne) .
Association de Solidarité en Essonne aux Familles Roumaines et Rroms
Venez nous rejoindre.
DECLARATION de l’ASEFRR
L’expulsion des familles Roms du bidonville de Vigneux a eu lieu ce matin vers 7 heures.
Depuis quelques jours la police passait faire des pressions, jeter la peur, sur ces familles.
Sachant pour la plupart, que rien ne leur serait proposé comme relogement, ni hébergement, elles ont préféré « s’auto-expulser » et partir par leurs propres moyens.
Elles errent aujourd’hui dans les rues du département, près de 300 personnes.
Une dizaine de familles étaient restées, espérant encore avoir notamment des propositions de relogement, en particulier deux familles avec des enfants scolarisés.
Ce matin nous avons tenté document en main de faire lire le jugement d’expulsion de familles qui ne les concerne pas puisqu’aucune d’entre elles n’y était nommée. Mais ni le commissaire de police ni le commandant des CRS, ni l’élu de Vigneux présent n’ont accepté de lire ce jugement et ont procédé à un déni de justice en expulsant ces familles.
· Ce matin elles devaient apprendre de la Croix Rouge et du Conseil Général que ce qui leur était proposé, c’était de séparer les familles, entre mari d’un côté et femme avec les enfants de moins de trois ans de l’autre, avec 30 kms les séparant les uns des autres. Le critère de la scolarisation étant toujours refusé par le Conseil général !
· A quoi ont servi les réunions en préfecture organisées par le Préfet avec le Conseil général et la Ville ?
Evidemment les familles ont refusé. Soutenues par notre association,elles se sont rendues en groupe à la MAISON DES SOLIDARITES du Conseil général à DRAVEIL 173 rue Pierre Brossolette, dont dépend VIGNEUX. Elles ont demandé à être reçues pour obtenir des solutions humaines. Elles s’y trouvent actuellement et ne comptent pas en ressortir sans propositions.
De nombreux soutiens de notre association étaient présents pour les assister, leur offrir un peu de réconfort avec du café, du chocolat, des gâteaux. Et aussi parmi eux le Secours Catholique, Robi PECHANSKI pour le Collectif de soutien aux familles Roms de Villebon, Denis Krys du collectif de soutien aux familles Roms de RIS ORANGIS, La LDH et son Président du 91 Michel Guimard, M. Rose NARDI d’Amnesty International, RESF, de nombreux membres de ces collectifs et associations, des anonymes aussi et Ghyslaine DEGRAVE Conseillère Régionale et Municipale de Vigneux pour EELV, participante à la commission Dihal cargée de surveiller l’application de la circulaire du 26 août 2012
Serge GUICHARD,
Elizabeth TOULLEC-MERTEN,
Roland BLANCHETIERE,
Nicole BRULAIS
Témoignages par mail :
... ces scènes étaient insupportables à de vieux militants pourtant aguerris. Ne parlons plus de la France comme pays des droits de l’homme. Mais surtout sachons qu’elle avait ce 11 mars le visage de cette policière rencontrée hier aux aurores : encore plus agressive que ses collègues masculins, aboyant, ameutant ses hommes, elle poussait rageusement sans vague à l’âme, hors de leur logis, une jeune femme et son petit enfant, pressée qu’elle était, de le détruire et de les expulser ! La Croix Rouge était là. Des jeunes gens bien propres sur eux, agréables à regarder. Mais pourquoi étaient-ils là ? Pas un moment ils n’ont donné la main à un enfant, aidé à porter un bagage, empêché de tomber dans la boue, partagé un café. Leur mission les en empêchait-elle ? Quelle était-elle au juste ? (...)
Un ami du collectif d’Ivry qui était présent hier matin nous a rapporté :
« après que les crs aient poussé les quelques familles avec les enfants en dehors du terrain laissant rentrer l’énorme tractopelle pour effacer toute trace humaine, il n’y avait aucun moyen de transport à disposition des Roms. Ce sont les militants qui ont formé une file de voitures pour emmener tout le monde au chaud à Draveil
après le refus des familles de se séparer, ce sont les associations qui ont pris, encore, l’initiative d’organiser les départs pour les hôtels
nous avons, Michel et moi, pris en charge une famille avec une petite d’un an. Nous les avons emmenés dans un hôtel à Corbeil.
(...)
Je tire de cette expérience terrifiante qu’il y a les paroles et les actes de ce qu’il faut bien appeler la République Française.
_ Qu’il y a d’un côté le contenu d’une circulaire avec des intentions humanistes et de l’autre une réalité, qui se poursuit, d’exclusion et de haine contre les Roms.
C’est intolérable et si on veut nous endormir avec les paroles, les actes sont là pour nous mobiliser contre l’injustice ».