Une tribune pour les luttes

21 mars : journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale.

Article mis en ligne le jeudi 21 mars 2013

Cette date hautement symbolique commémore un épisode dramatique de l’Histoire d’Afrique du Sud. Le 21 mars 1960, à Sharpeville, lors d’une manifestation contre l’apartheid, 60 000 africains brûlèrent leur laissez-passer devant la police. Il y eut 69 morts et 200 blessés, dont de nombreux collégiens et lycéens.

46 ans après l’institution par l’ONU, à cette date anniversaire, d’une journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, et 41 ans après le vote unanime par le Parlement français, le 1er Juillet 1972, d’une loi instituant le racisme comme délit, la lutte contre ces poisons, que sont le racisme sous toutes ses formes et la xénophobie, est toujours d’actualité.
La lutte contre les discriminations racistes, dans la France «  hexagonale » aussi bien qu’ultramarine, reste plus que jamais d’actualité. Elle appelle une mobilisation citoyenne générale.

Le racisme prospère sur les inégalités. C’est pourquoi le MRAP appelle à une mobilisation de toutes et tous pour une véritable égalité des droits. A cet égard, le droit de vote pour les résidents étrangers, resté à l’état d’éternelle promesse, ne serait que justice et constituerait un pas vers l’égalité des droits et une véritable citoyenneté partagée.

Parce que ce sont les inégalités sociales et territoriales, quelle que soit l’origine des personnes, qu’il faut dénoncer et combattre, le MRAP soutient les luttes partagées visant à faire reculer les problèmes sociaux et politiques de la France, générateurs d’inégalités, de concurrences et de ghettoïsation.

Les droits des migrants sont sans cesse remis en cause, au mépris des engagements internationaux de la France et tout particulièrement de la «  la convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille » adoptée le 18 décembre 1990 par l’Assemblée Générale des Nations Unies, et la convention de Genève du 28 juillet 1951, relative au statut des réfugiés.

En refusant de traiter les Rroms en citoyens européens à part entière qu’ils sont, la France prolonge la persécution séculaire et les préjugés dont ils sont victimes.

Les préjugés xénophobes et racistes, notamment antisémites et islamophobes - poussés à l’extrême de la haine dans les doctrines d’extrême droite qui ont envahi l’Europe - continuent d’ imprégner le discours politique français, bien au-delà des partis qui en ont fait leur honteux fonds de commerce

On voit aussi monter une tendance au repli au sein de différents secteurs de la société, autour de discours communautaires "excluants", voire racialisés.

Le MRAP refuse de telles visions de la société française et, en ce 21 mars, comme il le fait chaque jour de l’année, il appelle à lutter contre tous les replis, toutes les intolérances, toutes les discriminations.
Il conserve intacte la volonté politique de faire reculer la « bête immonde » du racisme sous toutes ses formes.

Paris, 21 Mars 2013.

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