Une tribune pour les luttes

Nouvelles acquisitions

Le Bulletin de la Médiathèque de Mille Bâbords n°16

Avril 2013

Article mis en ligne le lundi 22 avril 2013

contact-biblio chez millebabords.org

Permanences : le lundi de 14 à 17 h / le jeudi de 15 à 19 h

Abonnement 8 euros (ou plus par soutien). Gratuit pour les adhérents à Mille Bâbords.

I. Nous avons reçus

II. Les précédents bulletins

III. Principe de fonctionnement de la médiathèque

pour voir le catalogue en ligne


Nous avons reçu...

BD politique

  • Disgrazia ! / Coline Picaud - le Monde à l’envers, 2012

Entre 1921 et 1930, plus d’un million d’Italiens quittent leur pays pour la France. Parmi eux, une famille sicilienne tente sa chance à Grenoble. D’une génération à l’autre, ce récit graphique retrace l’histoire de cette migration qui fût, comme tant d’autres, marquée par la pauvreté et le labeur.

Écologie Politique & Critique du productivisme

  • Adresse à tous ceux qui ne veulent pas gérer les nuisances mais les supprimer / Encyclopédie des nuisances - le Monde à l’envers, 2011

"Les écologistes sont sur le terrain de la lutte contre les nuisances ce qu’étaient, sur celui des luttes ouvrières, les syndicalistes : des intermédiaires intéressés à conserver les contradictions dont ils assurent la régulation, des négociateurs voués au marchandage (la révision des normes et des taux de nocivité remplaçant les pourcentages des hausses de salaire), des défenseurs du quantitatif au moment où le calcul économique s’étend à de nouveaux domaines (l’air, l’eau, les embryons humains ou la sociabilité de synthèse) ; bref, les nouveaux courtiers d’un assujettissement à l’économie dont le prix doit maintenant intégrer le coût d’un « environnement de qualité ». On voit déjà se mettre en place, cogérée par les experts « verts », une redistribution du territoire entre zones sacrifiées et zones protégées, une division spatiale qui réglera l’accès hiérarchisé à la marchandise-nature."

  • Chambard dans les Chambarans : s’opposer à Center Parcs et à la marchandisation du monde / Henri Mora - le Monde à l’envers, 2011

L’abattage des forêts, l’épuisement de la nappe phréatique, la destruction de la vie sauvage et de la vie sociale locale, et son remplacement par une vie artificielle basée sur son inutilité et sa marchandisation, n’est-ce point cher payé pour le bénéfice de quelques emplois creux ?
Ce livre revient sur l’opposition à l’implantation d’un complexe touristique industriel dans une région sylvestre de l’Isère, les Chambarans, et s’intéresse autant à l’histoire locale qu’aux motivations de l’opposition à Center Parcs.

  • Métro, boulot, chimio : débats autour du cancer industriel- le Monde à l’envers, 2012

En partant d’un exemple apparemment trivial – qui soupçonnerait le PVC d’être cancérigène ? –, les contributions réunies ici documentent les ravages quotidiens de l’industrie, sur notre santé et sur l’environnement. Une polémique sur le rapport de la gauche à l’emploi, à l’industrie et aux ouvriers. Un débat politique entre les partisans de la réindustrialisation et ceux qui rappellent cette évidence : nos vies valent plus que nos emplois.

Féminisme

  • Elles se manifestent / Clémentine Autain - Don Quichotte, 2013

En France, un viol est commis toutes les huit minutes, et souvent une chape de plomb pèse sur les victimes, qui risquent les représailles ou la stigmatisation. Ce livre se veut un manifeste contre le silence. Il rassemble une centaine de témoignages de victimes qui tentent par la parole de sortir de la honte dans laquelle notre société semble les enfermer. Elles expriment dans le même temps leur courage et leur volonté de reconstruire leur vie et reconquérir leur dignité après ce double traumatisme : le viol et l’impossibilité d’en parler. Il est temps que la honte change de camp.

  • Refuser d’être un homme / John Stoltenberg - Syllepse, 2013

John Stoltenberg déconstruit dans cet ouvrage publié en 1989 l’identité masculine comme un rapport social et trouve dans cette analyse les raisons de penser son changement. L’ouvrage aborde successivement la question de l’identité sexuelle masculine, de la pornographie et de la suprématie masculine et enfin la question du militantisme féministe et de l’identité sexuelle masculine.

Histoire Ouvrière

  • La colère de Ludd : la lutte des classes en Angleterre à l’aube de la révolution industrielle / Julius Van Daal -L’Insomniaque, 2012

Le mouvement luddite (1811-1817) tenta avec vigueur de résister à l’introduction des machines dans l’industrie textile et amena le pays au bord de l’insurrection. Le propos de l’auteur est, en outre, de démystifier le mouvement luddite et de souligner l’aspect révolutionnaire et social de ces premiers balbutiements d’un prolétariat révolté contre la société capitaliste en formation. Un appendice sur les poètes romantiques contemporains« engagés » éclaire les origines de ce mythe.
Cette narration est également l’occasion de décrire le contexte et les principaux acteurs tant du capitalisme industriel naissant que du rejet des nouveaux rapports sociaux qu’imposait celui-ci. On y voit ainsi agir les sociétés secrètes ouvrières ou radicales et la bourgeoisie manufacturière en pleine ascension, et se démener une aristocratie sur le déclin mais encore maîtresse des armes et des lois.
On y voit aussi vaciller des institutions confiées à des politiciens déconcertés par les transformations économiques, sociales et culturelles, mais prompts à sévir…
Dépassant les visions biaisées des briseurs de machines luddites – qu’ils soient vilipendés comme passéistes ou exaltés comme visionnaires –, souvent décrits comme en guerre contre le
« progrès » technique, le récit dessine en filigrane l’universalité et l’actualité de cette révolte populaire fondatrice qui marquera pour longtemps les profonds antagonismes opposant la bourgeoise, rentière ou entrepreneuse, aux travailleurs, déqualifiés pour être mieux surexploités.

Immigration

  • Dem Ak Xabaar, partir et raconter : récit d’un clandestin africain en route vers l’Europe / Mahmoud Traoré - Lignes, 2012

DEM AK XABAAR (« Partir et raconter » en langue wolof) relate le long périple africain de Mahmoud Traoré, candidat à l’exil vers l’Europe, entre 2002 et 2005.
Le récit autobiographique de Mahmoud Traoré – recueilli par Bruno Le Dantec révèle la réalité de la vie sur les routes d’un migrant irrégulier, faite d’expédients, d’attente, d’extorsions et de brutalité, mais aussi d’entraide et de bravoure. Il s’y dévoile le fonctionnement des foyers, « ghettos » et autres campements de fortune, où les clandestins réinventent une organisation sociale à la fois précaire et pleine de contradictions.

International

  • Israël/Palestine : du refus d’être complice à l’engagement / Pierre Stambul - Editions Acratie, 2012

Pourquoi cette guerre du Proche-Orient depuis presque un siècle ? Pourquoi le colonialisme discrédité ailleurs est-il ouvertement à l’œuvre dans les Territoires occupés ? Pourquoi le peuple palestinien, continue-t-il à payer pour un génocide européen ? Comment le sionisme a-t-il réussi à manipuler de façon aussi efficace l’histoire, la mémoire et les identités juives tout en assurant l’impunité d’Israël et son soutien inconditionnel par les États occidentaux ? Comment fonctionne le complexe de Massada qui persuade les Juifs que ce sont toujours eux les victimes ? Comment la société palestinienne résiste-t-elle ? Pourquoi le boycott, le désinvestissement, les sanctions sont-ils la meilleure arme pour l’aider ?
Pierre Stambul explique "son" identité, la forme de judaïté qui lui a été transmise et sa rupture avec le sionisme. L’antisionisme juif est devenu fondamental car cette guerre n’est pas une guerre raciale ou religieuse. Ce livre regroupe toutes les brèves et analyses parues dans L’École émancipée avant 2002 puis dans L’Émancipation et montre le rouleau compresseur colonial qui détruit peu à peu la Palestine. Des questions clés sont abordées : l’antisémitisme instrumentalisé par le sionisme pour criminaliser toute critique, les religions qui ont compliqué cette guerre sans en être à l’origine, le monde arabe en une période de révolutions inachevées. On y vit les débats quotidiens de l’UJFP (Union juive française pour la paix) dans laquelle Pierre Stambul milite depuis 10 ans.

Jeunesse

  • Un air de liberté / Hellena Cavendi, et Julie Grugeaux - Éd. Chant d’orties ,2012

En 2368, tous sont libres et égaux grâce à une révolution menée trois siècles plus tôt en faveur d’une société libertaire. Mais certains nostalgiques du capitalisme projettent de remonter le temps grâce à une machine et d’empêcher la révolution populaire. Phil, Lluvia, Amélie et Pierrot, quatre adolescents aidés d’un ami inventeur, les poursuivent pour déjouer l’assassinat de John Lesmoines, auteur de la chanson « Liberty » qui déclencha la prise de conscience. Suite à leur échec, la machine à remonter le temps propulse les quatre aventuriers dans le XXIe siècle pour retrouver Sean Desmoines, le seul qui pourrait reprendre la chanson de son père. Soumis à des imprévus, ils se perdent à travers le temps et se heurtent à un monde capitaliste néfaste. Aidés de deux anarchistes convaincus ils réussissent à déclencher la révolution et retrouver l’air pur et libre de leur XXIVe siècle.

Littérature

  • Écrits de combat ; précédé de Shelley, un exilé parmi nous / Percy Bysshe Shelley ; Hélène Fleury - L’Insomniaque, 2012

Le poète anglais Percy Bysshe Shelley (1792-1822), né riche, choisit le camp des pauvres et préféra renoncer à la fortune paternelle plutôt que d’abdiquer sa liberté, en amour comme en littérature. Indissociables, sa courte vie et son oeuvre fulgurante furent à la fois une excursion dans les hautes terres de la révolte et une quête passionnée de la vérité. Shelley fut exclu d’Oxford à 18 ans pour avoir publié coup sur coup un éloge du régicide et une apologie de l’athéisme.
Il prit publiquement la défense des tisserands briseurs de machines et des ouvriers radicaux pourchassés par le pouvoir. Son poème philosophique La Reine Mab fut le livre de prédilection du mouvement ouvrier anglais aux premiers temps de la résistance au capitalisme. On le faisait circuler sous le manteau, on en récitait des passages entiers lors des réunions séditieuses. Inédites à ce jour en français, les longues notes de La Reine Mab se lisent comme une succession de pamphlets : réfutation du christianisme et de tous les despotismes, louange de l’amour libre, plaidoyer pour une vie naturelle, défense du végétarisme... Outre ce classique de la subversion, on trouvera dans ce recueil L’Adresse au peuple sur la mort de la princesse Charlotte, publiée après l’exécution d’agitateurs en 1817 ; Julien et Maddalo, poème autobiographique relatant ses échanges avec son ami intime le flamboyant lord Byron ; La Mascarade de l’Anarchie et cinq autres poèmes écrits à la suite du massacre de "Peterloo" en 1819, lorsque le gouvernement fit sabrer la foule ouvrière à Manchester. S’y ajoutent une pièce de théâtre satirique, raillant les gouvernants ubuesques de son époque, Oedipus Tyrannus, et divers petits poèmes et fragments, qui ont en commun d’être écrits avec une plume acérée au service d’un esprit libre et élevé, voué à la haine des bien-pensants et à l’exil.

Médias & Propagande

  • Pourquoi le Daubé est-il daubé ? : histoire critique du "Dauphiné libéré" / Le Postillon, - le Monde à l’envers, 2010

C’est une affaire entendue depuis des dizaines d’années : dans les bistrots, les ateliers, les salles d’attente ou les chaumières ; à Grenoble ou ailleurs, on appelle Le Dauphiné Libéré le « Daubé ». Ce surnom lui va si bien, résonne tellement comme une évidence que personne ne se donne la peine de l’expliquer. D’où vient-il ? Un hasard, un mauvais jeu de mots ? On ne sait pas. Le Dauphiné Libéré est daubé, voila tout. Pourquoi perdre son temps à le démontrer ? Mais à trop se reposer sur cet acquis, on en ignore les enseignements. Car chercher à comprendre pourquoi Le Dauphiné Libéré est daubé permet de faire un voyage au cœur de l’histoire de la Presse Quotidienne Régionale, de la presse en général et de la vie politique grenobloise et d’en ramener des éléments de compréhension et de critique du monde dans lequel on vit. Tel est le but de ce livre qui se penche sur l’histoire, le développement et le fonctionnement actuel du Daubé.

Sociologie

  • Un espace indéfendable : l’aménagement urbain à l’heure sécuritaire / Jean-Pierre Garnier - le Monde à l’envers, 2012

La globalisation du capitalisme a eu pour effet de fragiliser, paupériser et marginaliser de larges fractions des couches populaires. Face aux « désordres locaux » qui en résultent - violence, incivilité et insécurité -, les pouvoirs publics mettent en place des dispositifs de « pacification » où urbanisme et architecture sont mis à contribution. La reconfiguration de l’espace public doit, à la fois, dissuader le nouvel « ennemi intérieur » de passer à l’acte et faciliter la répression, confirmant ainsi le lien entre urbanisme et maintien de l’ordre social.

Stratégie

  • Construire l’autonomie : Se réapproprier le travail, le commerce, la ruralité / Offensive libertaire et sociale - L’Échappée, 2013

Que ce soit pour se nourrir, s’éduquer, travailler, se loger ou même désormais se rencontrer, créer, échanger ou se parler, nous dépendons des fluctuations du marché, de normes et règlements édictés par les bureaucraties d’État et d’entreprise, ainsi que d’un gigantesque appareil techno-industriel. Il n’en a pourtant pas toujours été ainsi. Pendant très longtemps, et jusqu’à une période récente, les sociétés ont reposé sur la capacité de leurs membres, artisans, paysans et ouvriers, à produire eux-mêmes leurs outils, leurs moyens de subsistance et à développer leur propre culture.
Le capitalisme, l’État et la société industrielle ont dépossédé les individus et les communautés de leurs capacités de jugement et de décision, de leurs instruments de travail et de leurs savoir-faire originaux, en bref de tout ce qui leur permettait de vivre ensemble dans une certaine harmonie et de manière autonome.
Pourtant, « soyez autonomes » est une injonction du néolibéralisme. Elle signifie : « adaptez-vous, soyez vous-même et ne comptez que sur vous ». Ce livre montre qu’au contraire, l’autonomie réelle, épanouissante, porteuse de liberté, consiste à assumer notre dépendance à la nature et aux autres, à s’appuyer sur nos capacités et celles d’autrui pour bâtir une société solidaire, une technique et une vie décentes, à la mesure des humains. Cette autonomie-là trouve écho dans les résistances et les luttes chez celles et ceux qui, sans forcément attendre le grand soir, défendent leurs modes de vie, leur savoir-faire et construisent l’utopie ici et maintenant.

Surveillance et contrôle

  • Attentifs ensemble ! : l’injonction au bonheur sécuritaire / Jérôme Thorel - La Découverte, 2013

« Attentifs ensemble ! » Ce message d’appel à la vigilance diffusé dans le métro parisien est l’un des plus emblématiques de l’ordre sécuritaire qui s’est lentement mis en place, en France et dans le monde, depuis la fin des années 1970, et qui s’est considérablement renforcé avec les attentats du 11 Septembre et la « guerre contre le terrorisme ». Le principal modus operandi de cet ordre sécuritaire consiste à nous impliquer en permanence dans la sécurisation de nos existences, tout en faisant de chacun de nous, selon une logique « proactive », des coupables en puissance. Ainsi sommes-nous sommés de tout dévoiler, y compris les éléments les plus intimes de notre vie, et à mettre en berne notre liberté au nom de notre prétendue sécurité.
Ce livre est une enquête sur les mécanismes et les institutions de cet ordre sécuritaire : les « marchands de contrôle » et les officines plus ou moins officieuses de conseils en sécurité ; les émissions de télévision et la presse dédiées à l’ordre policier ; les paravents éthiques et les garde-fous illusoires comme la CNIL - qui en sont à la fois les rentiers et les porte-parole, les pompiers et les pyromanes. Il offre aussi une plongée vertigineuse dans l’univers technologique qui lui sert de colonne vertébrale : les produits high-tech de la surveillance généralisée, nouvel eldorado du capitalisme policier...

  • Contre le recensement : la police, ce n’est pas ce que vous croyez / Mouvement pour l’abolition de la carte d’identité - le Monde à l’envers, 2012

S’il se trouve chez les statisticiens des personnes sincères (qui veulent améliorer la vie des gens) ou naïves (votre agent recenseur n’est pas à priori un nazi en puissance), qu’elles sachent que leurs idées généreuses ne valent guère, quand elles sont au service de la cynique raison d’État.

  • Pour l’abolition de la carte d’identité / Mouvement pour l’abolition de la carte d’identité - le Monde à l’envers, 2011

Depuis quatre ans se manifeste une opposition fragmentée et parcellaire aux pièces d’identité biométriques et électroniques, au fichage ADN, à la biométrie, aux RFID, à la vidéosurveillance, et récemment aux tests génétiques prévus par la loi sur l’immigration, ainsi qu’à l’interconnexion des données administratives (éducation nationale, police, Sécurité sociale, dossier médical, mairies, impôts, services sociaux, transports publics, etc.).
Rien ne sert de combattre ces nouveaux modes de contrôle — informatiques, biométriques, génétiques — si l’on n’en finit pas avec les registres et pièces d’identité imposés voici 500 ans par l’État, et qui en constituent le modèle et la matrice.

Théorie Politique

  • Le communisme : Textes choisis / Karl Marx ; Friedrich Engels ; Mikhail Aleksandrovitch Bakounine ; Pierre Kropotkine ; Carlo Cafiero ; Errico Malatesta ; Sébastien Faure ; Rosa Luxemburg ; Daniel Guérin - Entremonde, 2008

Cette petite anthologie sur le communisme esquisse un projet de société libertaire conscient des leçons à tirer de l’histoire, et passant hors des sentiers battus du dogmatisme. C’est dans cette optique que les éditeurs présentent quelques textes d’anarchistes entrecoupés d’écrits de Marx, Engels et Luxemburg.

« C’est en tirant ce qu’il se doit de l’école communiste allemande - comme la notion de lutte des classes et l’analyse du Capital - tout en rejetant toute forme d’autoritarisme, en se basant sur des penseurs libertaires et en tenant compte de la conciliation entre marxisme et anarchisme que représentent Rosa Luxembourg et le courant conseilliste que nous parviendrons à élaborer un projet politique pour le XXIe siècle : le communisme libertaire. »

Théorie Politique : Marxisme

  • Abrégé du Capital de Karl Marx / Carlo Cafiero- le Chien rouge, 2013

Écrit en 1878, première édition française 1910

Cet abrégé de 1878 nous livre l’essentiel de l’analyse faite par Karl Marx dans le Livre I du Capital, du régime capitaliste - « où ce ne sont pas les moyens de production qui sont au service du travailleur, mais bien le travailleur qui se trouve au service des moyens de production ».
Destiné à un public populaire, écrit dans un style débarrassé de l’appareil scientifique qui rend parfois ardue l’œuvre originale, ce résumé a été approuvé par Marx lui-même.
Carlo Cafiero, communiste libertaire italien, n’était pas un disciple du théoricien allemand, auquel il s’était opposé lors de la scission de la 1ère internationale en 1872.

Travail

  • Travailleurs, vos papiers ! / Mar Iana - Libertalia, 2011

Les grèves des travailleurs sans papiers des dernières années ont été l’occasion d’un renversement de l’argumentation dominante. Ni misérables ni profiteurs, les grévistes clament leur intégration au salariat et révèlent toute la contradiction de leur situation illégale. Soumis aux formes les plus brutales de subordination, les sans-papiers développent une série de tactiques et de résistances dont l’action collective est le prolongement. À l’heure où les conflits sociaux sont mis à mal par une précarisation généralisée du salariat, la lutte de ces « précaires parmi les précaires » peut servir d’enseignement.

Univers Carcéral

  • À ceux qui se croient libres : Thierry Chatbi, 1955-2006 / Thierry Chatbi - L’Insomniaque, 2009

Né en 1955, Thierry Chatbi a connu la maison de correction, puis des centres pour jeunes détenus pendant son adolescence. Par la suite, il a été enfermé dans des maisons d’arrêt avant d’aller pourrir dans des centrales de haute sécurité.
Sa singularité, c’était sa lucidité ; il savait ce monde gouverné par et pour les nantis et ne voulait pas trimer pour quelques miettes. Très jeune, il a opté pour l’illégalité, au risque d’être enfermé. Thierry Chatbi a payé ce choix au prix fort : plus de vingt-cinq ans de prison. Son refus de se faire exploiter s’est mué en refus de se soumettre au code pénal et à l’administration pénitentiaire.
Pendant de longues années, il s’est battu, préparant des évasions, prenant une part active aux mouvements de prisonniers des années 1980. Son engagement l’a conduit à passer plus de treize ans dans les quartiers d’isolement, dont il n’a cessé de dénoncer l’existence. Thierry Chatbi avait une haute idée de la liberté à tel point qu’après son ultime sortie de prison, il s’est suicidé en 2006, préférant la mort au renoncement et à la soumission que cette société impose à ceux qui ont passé des décennies dans les geôles de la République.

  • Une vie bien renger d’Adolpha / Adolpha Van Meerhaeghe ; lettrages et dessins de Remi- Le dernier cri, 2012

« Quand une mère vous dit quand j’était enceinte j’ai tout fait pour te faire desandre j’ai bu du ricard à la bouteil et fait des bain de farine de moutarde pour que tu degraingole mais quand un bébé veut vivre il tien jusqu’au boue sa fait mal d’attendre des parole comme celle la mais y faut pas trop y pencer pour moi ma vie na pas était une reussite mais le mal que j’ai subie à ma naissance ma toujours suivie et je crois que ces sa qui ma rendu la vie imposible. »


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Rubrique "Bulletins Bibliographiques"

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