Une tribune pour les luttes

Appel à contribution : Féministes ou non ?

Nouvelles voix et nouveaux savoirs sur le genre, les droits des femmes, les relations femmes/hommes, les rapports de domination, aux Suds et aux Nords

Rencontres internationales francophones 7-9 novembre 2013 (sous réserve) Maroc, Tanger

Article mis en ligne le lundi 22 avril 2013

Pour nous envoyer votre proposition de contribution, accédez au formulaire en ligne ici

Première date limite à respecter : le 15 mai 2013 (c’est un formulaire de manifestation à intérêt)


Féministes ou non ? Nouvelles voix et nouveaux savoirs sur le genre, les droits des femmes, les relations femmes/hommes, les rapports de domination, aux Suds et aux Nords

Le Réseau Genre en Action et l’association Assaida Al Horra au Maroc organisent des rencontres internationales à Tanger, en novembre 2013.

Ces rencontres ont pour objectifs de discuter quatre grandes questions :
• Qui cherche à redéfinir les relations femmes/hommes, les rapports de domination et les hiérarchies consubstantielles entre genre, classe, « race », tradition, religion, âge, identité sexuelle, etc. ?
• De nouvelles voix s’expriment-elles et sont-elles entendues ? De quoi parlent-elles ? Peut-on parler de savoirs propres ? De renouvellement des luttes ? Si ces paroles sont en émergence, qu’est-ce qui en est les origines ?
• Par quelles voies s’expriment-elles ? Avec quels moyens, selon quelles formes ? Dans quels lieux, milieux ? Selon quels rythmes ? Selon quelles stratégies de contournement au manque grandissant de temps ? Par quels canaux ?
• Existe-t-il une réelle pluralité du concept de genre et du féminisme ? Est-elle visible ? La controverse est-elle dynamique, constructive ou au contraire excluante, contre-productive ? Conflictuelle ? Pourquoi, sur quoi portent les consensus ? Les enjeux, contradictions/conflits ?

Ces rencontres sont également l’occasion de faire émerger les innovations méthodologique et épistémique sur le thème « Nouvelles voix et nouveaux savoirs sur le genre, les droits des femmes, les relations femmes/hommes, les rapports de domination, aux Suds et aux Nords » dans les pays francophones. Il s’agit de :

• Rendre visibles des analyses et mises en perspective, venant d’expériences de terrain ou de travaux de recherche qui, à ce jour, sont sous-représentées, ignorées voire dévalorisées ;
• Faire émerger et valoriser des recherches et des expériences de Francophones sur le thème des rencontres, les croiser entre elles et avec celles d’autres sphères linguistiques et les documenter ;
• Favoriser l‘expression de témoignages et la participation de personnes qui n’ont pas souvent la parole, notamment des jeunes et des femmes de la « base » ;
• Alimenter le Réseau des Observatoires de l’Égalité de Genre mis en place par Genre en Action ainsi que ses autres projets en cours .

Ces rencontres visent la participation d’un public très large de femmes et d’hommes qui travaillent d’une manière ou d’une autre sur le thème des rencontres, d’une grande mixité d’un point de vue des âges, des origines géographiques, sociales et ethniques, des appartenances associatives ou institutionnelles, des statuts (recherche, plaidoyer, militantisme, actions de terrain, syndicalisme, média, réseautage/réseau social numérique, enseignement, etc.), sans oublier les personnes « multicasquettes » qui se trouvent à cheval sur ces catégories ou encore les rebelles, les sans voix. Sur place, les rencontres accueilleront une centaine de participant-es. Les débats délocalisés (lire ci-dessous) permettront à d’autres voix de se (re)joindre, à distance.

Pour en savoir plus, lisez la note conceptuelle en ligne ici.

Pour nous contacter : rencontres chez genreenaction.net


Comment proposer une contribution ?

Les contributions peuvent prendre la forme de communications académiques tout autant que des entretiens, des témoignages, des clips, des récits oraux de vie (y compris réalisés avec un téléphone portable), des présentations d’expériences pratiques de terrain, des performances, des installations, des expositions, voire des expositions itinérantes, des sketches, etc. mettant en scène des situations d’inégalité de genre ou de domination.

Les contributions doivent éclairer au moins un des quatre axes des rencontres :

1. Situer le(s) féminisme(s) au cœur des enjeux actuels du développement : Existe-t-il un projet de société féministe ? Où se situent les différents féminismes sur les échiquiers politiques nationaux et internationaux ? Quels économies, sociétés, pouvoirs politiques, cultures, épistèmes sont en jeu au niveau global ? Comment le contexte de mondialisation influe-t-il sur le quotidien des femmes, aux niveaux législatif et réel ? Quels rôles y jouent les TIC ? Par ailleurs, en contexte de virtualisation accélérée, quelle est l’influence de la pensée dominante sur les « mots » locaux à travers les TIC et comment, inversement, les TIC peuvent faire transgression de genre ?
2. Traiter la récurrente question des liens entre féminisme(s) et genre : Le féminisme est-il une simple importation de l’Occident ? Les mouvements de la diaspora imposent-ils leur version du féminisme aux mouvements locaux ? Peut-on affirmer qu’il existe des féministes « élites » qui imposent une vision à celles de « la base » ? Le féminisme local existe-t-il ? Existe-t-il un féminisme ou des féminismes ? Qu’en est-il des perceptions, critiques, compréhensions, réappropriations, etc., du concept de « genre » et de ses liens avec les féminismes selon les courants de pensée et les géographies du monde ? Le genre sonne-t-il la mort du féminisme ? En est-il une version postmoderne, dépolitisée ou institutionnalisée, ou en permet-il le renouvellement et l’extension ?
3. Questionner le genre et l’intersectionnalité des situations d’inégalité ou de domination : Comment se vivent, se problématisent, se politisent et s’intègrent concrètement les croisements du genre avec la « race », la classe, l’orientation sexuelle, l’âge, le handicap, dans différents contextes ? Où se situent toutes celles et ceux qui ne se reconnaissent pas dans l’institutionnalisation du genre ? Qu’en est-il de la rencontre entre genre, religion, féminismes et femmes ?
4. Interroger les notions d’universalisme, de culturalisme, de relativisme culturel et les croiser avec les féminismes : Les droits des femmes sont-ils universels ? Comment concevoir la place de la notion d’individualité et de liberté individuelle dans les différentes cultures ? Qu’en est-il des liens entre droits humains et droits des femmes ? En partant du constat que ces notions sont nées en Occident, quelle est leur application/existence, éventuellement selon d’autres termes, sur d’autres terrains ? Comment réfléchir les enjeux des langues, des traductions, des sens des mots dans les langues vernaculaires, notamment dans les pays francophones d’Afrique ?
Les propositions émanant de collectifs et organisations sont encouragées, ainsi que les propositions issues de réflexions croisées entre organisations. Les organisatrices du programme tenteront d’équilibrer et d’articuler les différentes formes de contributions.

La langue des rencontres sera le français.

Pour proposer votre contribution, remplissez le formulaire en ligne ici avant le 15 mai 2013.

Un comité de pilotage fera une pré-sélection et contactera les personnes et organisations pré-sélectionnées au plus tard le 15 juin avec des commentaires, suggestions (par exemple mise en lien avec d’autres « proposant-es » pour une co-construction), demande de réorientation, etc.

Les personnes/organisations dont les propositions préalables seront acceptées devront détailler leur contribution en fonction des retours du comité de pilotage avant le 15 juillet 2013, selon une trame qui leur sera fournie ultérieurement.

Prise en charge
Selon nos prévisions, les personnes/organisations dont les contributions seront retenues seront prises en charge par les rencontres (le nombre de personnes/organisations sera négocié).


Comment participer à un débat croisé ?

La participation apparaît aux organisatrices comme la clé du changement des paradigmes de genre. L’idée est donc de délocaliser autant que faire se peut les débats en amont et pendant l’événement. Les contributions pourront donc se faire sur place ou par le biais des débats délocalisés.
De quoi s’agit-il ? Il s’agit par ce format de mettre en relation synchronisée et simultanée différents lieux de débats, et ainsi de permettre la création de dynamiques croisées entre quartiers des Nords et des Suds, espaces urbains et ruraux, réseaux, acteur-trices, sans cadrage pré-identifié, sur des thèmes qui leur sont communs alors que la géographie mondiale tend à faire croire le contraire.
Les personnes ou groupes intéressés peuvent participer à un débat délocalisé à partir du lieu où ils-elles sont aux dates des rencontres : Dakar, Ouagadougou, Antanarivo, Kinshasa, Bruxelles, Genève, Bordeaux, Alger et autres villes du Maghreb… , partout où une connexion Internet est possible. Ces débats, de deux heures environ, seront rendus possibles par l’usage des technologies de l’information et de la communication (TIC) ce qui en soi est un parti pris des organisatrices qui entendent utiliser les TIC pour le genre et pas seulement analyser le genre dans les TIC. Il s’agit enfin de faire la démonstration que cette mécanique est simple, peu coûteuse, facilement appropriable, réplicable à tout moment et donc totalement autonome.
Pendant l’événement, seuls un ordinateur sur le lieu de débat local, une connexion Internet, un logiciel de téléphonie par Internet – gratuit – (comme Skype) et un espace réel où les personnes peuvent se réunir sont nécessaires. Les idées principales soulevées au sein des débats locaux sont alors diffusées et retransmises en direct et simultanément partout dans le monde.
Comment faire ? Localement, plusieurs personnes/organisations peuvent décider de participer aux rencontres « à distance » et donc de se rencontrer sur leur lieu de vie pour se poser des questions sur le genre, les féminismes etc., en lien avec les quatre axes des rencontres etc. Elles nomment alors un point focal local qui sera en lien avec les organisatrices des rencontres. Dans d’autres contextes, une personne/organisation, en contact avec les organisatrices, prendra l’initiative de mobiliser un groupe.

Si vous souhaitez participer à un débat croisé lié à un des axes, écrivez avant le 31 mai 2013 à :
rencontres chez genreenaction.net

Un mode emploi précisant les modalités exactes de mise en œuvre du processus des débats croisés sera fourni en temps voulu aux groupes des personnes locales intéressées par cette initiative. Les échanges se feront en français. Aussi, si une traduction est nécessaire sur place, elle devra être prise en charge localement.
Prise en charge
L’idée de départ est que les organisatrices soutiendront techniquement et financièrement l’organisation des débats croisés, y compris en identifiant des financements locaux. C’est un point très important de la recherche de financements.

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