Une tribune pour les luttes

Brésil : à propos des manifestations actuelles

"Nous voulons changer notre pays. La vie est trop confortable pour nos politiciens et pas assez pour le peuple."

Article mis en ligne le vendredi 21 juin 2013

Le Brésil a connu, hier jeudi 20 juin, une journée de manifestation exceptionnelle, d’une ampleur encore bien plus grande que les précédentes.
Ils étaient des dizaines de milliers dès le début de l’après-midi à défiler dans une centaine de villes. 300 000 manifestants dans la seule ville de Rio de Janeiro, trois fois plus que lors de la journée de lundi, déjà considérée comme un des rassemblements les plus importants depuis plus de vingt ans et au moins un million la dernière nuit dans tout le pays.
Rien ne semble donc indiquer un essouflement du mouvement dont les mots d’ordre et les formes de contestation deviennent de plus en plus radicaux.


http://www.legrandsoir.info/le-bresil-est-proche-d-une-nouvelle-periode-de-conflits-pour-la-redistribution-des-richesses.html

Le Brésil est proche d’une nouvelle période de conflits pour la redistribution des richesses (Rede Brasil Atual)

Les protestations qui ont surgi dans plusieurs villes brésiliennes, il y a quelques semaines, ont gagné l’ensemble du pays, dépassant le seul thème du transport au profit d’une réflexion plus vaste sur le devenir du pays. Les vagues de manifestations du Lundi 17 juin 2013 qui ont réuni près de 250.000 personnes ont sans aucun doute modifié la conjoncture politique et sociale.

«  N’oubliez jamais que c’est cette même jeunesse, cette même classe moyenne, qui a lutté contre la dictature en provoquant la destitution de Fernando Collor de Mello et en ouvrant ainsi la voie à une période de grands progrès au Brésil ", rappelle Edson França, secrétaire adjoint des mouvements sociaux au PCdoB et président de UNEGRO.(1)

Les organisations qui participent à ce mouvement sont : le Mouvement des Travailleurs Sans terres (MST), l’Union nationale des étudiants (UNE), la consultation populaire, le Mouvement des personnes affectées par les barrages (MAB),l’Union Brésilienne des élèves du secondaire (UBE), Union des Noirs pour l’égalité (UNEGRO), la Marche Mondiale des Femmes (MMF), la Centrale des Travailleurs du Brésil (CTB), la Coordination des Mouvements Sociaux (CMS).

São Bernardo do Campo – Le Brésil est à la veille d’un nouveau cycle de conflits pour la répartition des richesses, explique André Singer du Département de science politique de l’Université de São Paulo (USP). «  Nous étions jusqu’à récemment, le pays le plus inégalitaire du monde. Des progrès ont été accomplis, mais nous sommes encore à la fin de la liste. La conséquence de ceci est aujourd’hui visible dans la rue », explique le professeur, pour qui le miracle du Lulisme est terminé.

Singer considère que la population est désormais engagée dans la lutte des classes pour faire avancer ses droits. Selon lui, les manifestants appartiennent à la classe moyenne, mais les cortèges comportent également une nouvelle classe ouvrière, construite récemment avec la libéralisation des marchés, et vivant toujours dans des conditions précaires, mal payée et soumise aux impératifs de rendement du capital.

Les gens qui veulent plus d’investissements sociaux, observent que l’Etat, sous l’impact de la crise internationale, subit des pressions pour réduire les dépenses.

L’analyste estime que le Brésil est témoin du mouvement de masse le plus important depuis la destitution de Fernando Collor en 1992, et que ces mouvements sont en passe de devenir le plus important depuis les campagnes «  Diretas Já » (2), en 1984.

Ce qui se passe aujourd’hui peut aussi être interprété comme une réaction au processus de bureaucratisation des institutions.

Singer estime que le gouvernement d’alliance formé en 2003 n’était pas seulement qu’un consortium politique, mais également une alliance de classe. Il estime que la période du « Lulisme  » a pris fin en 2008, mais que cela ne c’est pas remarqué immédiatement. « Ce qui ne c’est pas vu, c’est que que la crise se prolongerait dans le temps sans horizon clair ». C’est cette absence de perspectives qui a permis d’entretenir l’illusion.

Ces mouvements sont hétérogènes, mais ont une direction commune évidente : ils veulent plus de dépenses publiques et sociales ".

Quel était le miracle du Lulisme ? Selon le professeur, c’était de faire des réformes ininterrompues sans réelle confrontation avec le capital, par le maintien d’une politique économique « néolibérale  » et le développement du crédit, tout en favorisant une augmentation significative du salaire minimum et le maintien de la rente à des niveaux importants.

Ceci a permis d’améliorer sensiblement les conditions de vie de la base de la pyramide sociale, mais, le problème de cette politique est que prés de la moitié de la population n’a pas été incluse dans les réformes sociales.

Le Brésil a également été favorisé par un environnement économique mondial qui a changé à partir de 2003, en particulier avec la valorisation des prix des matières premières dont le montant à doublé dans les exportations brésiliennes.

Un autre élément du miracle est ce que Machiavel appelle la « virtu » : "Le président Lula a su tirer parti de toutes les circonstances."

Il reconnait que Dilma Rousseff a pris des mesures audacieuses, comme impulser une politique de réduction des intérêts payés par le Brésil, qu’elle a su tenir tête aux banques pour la réduction du « spread », qu’elle a fait évoluer les règles de rémunération de l’épargne.

Mais le déficit actuel de l’investissement public traduit, selon le professeur, « les limites de l’alliance de classes  » promues au début du gouvernement Lula.

Maintenant, vous entendez le "coup de sifflet de la cocotte-minute », une expression utilisée pendant un certain temps dans les manifestations étudiantes. "Il est possible que nous ne sommes qu’au début d’un nouveau cycle de conflits pour la redistribution des richesses  ».

Vitor Nuzzi

(1) Movimentos reforçam luta social das ruas : http://www.vermelho.org.br/noticia.php?id_noticia=216487&id_secao=8

(2) http://pt.wikipedia.org/wiki/Diretas_J%C3%A1

* http://www.redebrasilatual.com.br/cidadania/2013/06/pais-pode-estar-pr...

Manifestations contre l’augmentation du prix des transports : la répression policière provoque la colère de la jeunesse...

http://fr.internationalism.org

Nous publions ci-dessous la traduction d’un article de Revolução Internacional, organe de presse du CCI au Brésil.

Une vague de protestations contre l’augmentation du prix des transports collectifs se déroule actuellement dans les grandes villes du Brésil, particulièrement dans la ville de São Paulo mais aussi à Rio de Janeiro, Porto Alegre, Goiânia, Aracaju et Natal. Cette mobilisation rassemble des jeunes, étudiants et lycéens et dans une moindre mesure, cependant non négligeable, des travailleurs salariés et autonomes (prestataires de services individuels).

La bourgeoisie brésilienne, avec à sa tête le PT (Parti du Travail) et ses alliés, a insisté pour réaffirmer que tout allait bien. Et cela alors que la réalité perceptible montre qu’il existe de grosses difficultés pour contenir l’inflation au moment où sont adoptées des mesures de soutien à la consommation des ménages afin d’éviter que l’économie n’entre en récession. Sans aucune marge de manœuvre, la seule alternative sur laquelle elle peut s’appuyer pour contenir l’inflation consiste d’une part à augmenter les taux d’intérêt et de l’autre à réduire les dépenses des services publics (éducation, santé et aide sociale).

Ces dernières années, beaucoup de grèves ont éclaté contre la baisse des salaires et la précarisation des conditions de travail, de l’éducation et du système de soins. Cependant, dans la majorité des cas, les grèves ont été isolées par le cordon sanitaire des syndicats liés au gouvernement "pétiste" (dominé par le PT) et le mécontentement a été contenu afin qu’il ne remette pas en question la "paix sociale" au bénéfice de l’économie nationale. C’est dans ce contexte qu’intervient l’augmentation du prix des transports à São Paulo et dans le reste du Brésil : toujours plus de sacrifices pour les travailleurs afin de soutenir l’économie nationale, c’est-à-dire le capital national.

Sans aucun doute, les exemples de mouvements qui ont explosé de par le monde ces dernières années, avec la participation de la jeunesse, mettent en évidence que le capitalisme n’a pas d’autre alternative à offrir pour le futur de l’humanité que l’inhumanité. C’est pour cela que la récente mobilisation en Turquie a eu un écho aussi fort dans les protestations contre le coût des transports au Brésil. La jeunesse brésilienne a montré qu’elle ne veut pas accepter la logique des sacrifices imposée par la bourgeoisie et s’inscrit dans les luttes qui ont secoué le monde ces dernières années comme la lutte des enfants de la classe ouvrière en France (lutte contre le CPE en 2006), de la jeunesse et des travailleurs en Grèce, Egypte et Afrique du Nord, des Indignés en Espagne, des "Occupy" aux États-Unis et en Grande-Bretagne.

Une semaine de protestations et la réaction brutale de la bourgeoisie

Encouragées par le succès des manifestations dans les villes de Porto Alegre et de Goiânia, qui ont dû faire face à une forte répression et qui, malgré celle-ci, ont réussi à obtenir la suspension de l’augmentation du prix des transports, les manifestations à São Paulo ont commencé le 6 juin. Elles furent appelées par le Mouvement pour le libre accès aux transports (MPL, Movimento Passe Livre), groupe constitué majoritairement par des jeunes étudiants influencés par les positions de gauche, et aussi anarchistes, qui a vu une augmentation surprenante de ses adhérents pour atteindre entre 2000 à 5000 personnes. D’autres mobilisations intervinrent ensuite les 7, 11 et 13 juin. Dès le début, la répression fut brutale et s’est soldée par de nombreuses arrestations et de nombreux jeunes blessés. Il faut ici souligner le courage et la combativité des manifestants et la sympathie qu’ils ont suscitée rapidement dans la population, dès le début, à un point tel que cela a surpris les organisateurs.

Face aux manifestations, la bourgeoisie a déchaîné un niveau de violence peu commun dans l’histoire de mouvements de ce type, parfaitement pris en charge par les médias qui se sont empressés de qualifier les manifestants de vandales et d’irresponsables. Une personne haut placée dans la hiérarchie étatique, le procureur de justice Rogério Zagallo, s’est illustré publiquement en conseillant à la police de bastonner et tuer : "Cela fait deux heures que j’essaie de regagner mon domicile mais il y a une bande de singes révoltés qui bloquent les stations Faria Lima et Marginal Pinheiros. Quelqu’un pourrait-il informer la Troupe de Choc (Tropa de Choque : unité d’élite de la police militaire) que cette zone fait partie de ma juridiction et que s’ils tuent, ces fils de putes, c’est moi qui instruirai l’enquête policière (…). Comment ne pas avoir la nostalgie de l’époque où ce genre de choses se résolvait avec une balle en caoutchouc dans le dos de ces merdes".

En plus de cela, on a vu une succession de discours d’hommes politiques appartenant à des partis adversaires entre eux, comme le gouverneur d’État Geraldo Alckmin, du PSDB (parti de la social-démocratie brésilienne) et le maire de São Paulo, du PT, tous deux vociférant en défense de la répression policière et condamnant le mouvement. Une telle syntonie n’est pas commune, vu que le jeu politique de la bourgeoisie consiste typiquement à attribuer la responsabilité des problèmes qui se posent à la fraction de la bourgeoisie qui se trouve momentanément au pouvoir.

En réponse à la répression croissante et au rideau de fumée des principaux journaux, chaînes de télévision et radio, davantage de participants se sont réunis à chaque mobilisation, jusqu’à 20 000 personnes jeudi dernier, le 13 juin. La répression fut encore plus féroce et cela se traduisit par 232 arrestations et de nombreux blessés.

Il vaut la peine de souligner l’apparition d’une nouvelle génération de journalistes. Quoiqu’encore minoritaires, à travers une claire manifestation de solidarité, ils ont rendu compte des violences policières et, en même temps, en ont été les victimes. Conscients des manipulations toujours présentes dans les éditoriaux des grands médias, ces journalistes sont parvenus, d’une certaine manière, à faire percevoir que les actes de violence des jeunes sont une réaction d’autodéfense et que, certaines fois, les déprédations effectuées essentiellement contre des cabinets gouvernementaux et de la justice sont des manifestations non contenues d’indignation contre l’État. En plus de cela, des actes émanant de provocateurs, ceux que la police utilise habituellement dans les manifestations, ont également été rapportés.

La mise en évidence d’une série de manipulations qui constituait un démenti aux versions de source étatique officielle, des médias et de la police tentant de falsifier les faits, de démoraliser et criminaliser un mouvement légitime, eut pour effet de multiplier la participation des manifestants et d’augmenter le soutien de la population. En ce sens, il est important de souligner la grande contribution qu’a eue l’action sur les réseaux sociaux d’éléments actifs dans le mouvement ou sympathisant avec lui. Par peur que la situation devienne incontrôlable, certains secteurs de la bourgeoisie commencent à changer de discours. Les grandes entreprises de communication, dans leurs journaux et télévisions, après une semaine de silence sur la répression policière ont finalement fait état des "excès" de l’action policière. Certains hommes politiques, de la même manière, ont critiqué les "excès" sur lesquels ils promettent d’enquêter.

La violence de la bourgeoisie à travers son État, quel que soit son visage, démocratique ou "radical", a comme fondement la terreur totalitaire contre les classes qu’elle exploite ou opprime. Si avec l’État démocratique, cette violence n’est pas aussi ouverte que dans les dictatures et est plus cachée, de manière à ce que les exploités acceptent leurs conditions d’exploités et s’identifient à elles, cela ne signifie pas que l’État renonce aux méthodes de répression physique les plus variées et modernes lorsque la situation l’exige. Ce n’est donc pas une surprise si la police déchaîne une telle violence contre le mouvement. Cependant, comme dans l’histoire de l’arroseur arrosé, on a vu que l’accroissement de la répression n’a fait que provoquer une solidarité croissante au Brésil et même dans le monde, encore que de façon très minoritaire. Des mobilisations en solidarité sont déjà prévues en dehors du Brésil, principalement à l’initiative de Brésiliens vivant à l’étranger. Il faut dire clairement que la violence policière est dans la propre nature de l’État et que ce n’est pas un cas isolé ou un "excès" de démonstration de force par la police comme voudraient le faire croire les médias bourgeois et les autorités liées au système. En ce sens, il ne s’agit pas d’un échec des "dirigeants" et cela n’avance à rien de "demander justice" ou encore demander un comportement plus courtois de la police car, pour faire face à la répression et imposer un rapport de force, il n’existe pas d’autre moyen que l’extension du mouvement vers de larges couches de travailleurs. Pour cela, nous ne pouvons pas nous adresser à l’État et lui demander l’aumône. La dénonciation de la répression et de l’augmentation du prix des transports doit être prise en charge par l’ensemble de la classe ouvrière, en l’appelant à venir grossir les actions de protestation dans une lutte commune contre la précarisation et la répression.

Les manifestations, qui sont loin d’être terminées, se sont étendues à tout le Brésil et les protestations ont été présentes au début de la Coupe des Confédérations de football de 2013 qui fut marquée par les huées adressées à la présidente Dilma Rousseff, ainsi qu’au président de la FIFA, Joseph Blatter, avant le match d’ouverture du tournoi entre le Brésil et le Japon1. Tous deux n’ont pu dissimuler à quel point ils furent incommodés par ces marques d’hostilité et ont abrégé leur discours afin de limiter la confusion. Autour du stade s’est aussi déroulée une grande manifestation à laquelle participèrent environ 1200 personnes en solidarité avec le mouvement contre l’augmentation du coût des transports. Elles aussi furent fortement réprimés par la police qui blessa 27 personnes et en mit 16 en détention. Afin de renforcer encore la répression, l’État déclara que toute manifestation à proximité des stades durant la coupe des Confédérations serait interdite, sous le prétexte de ne pas porter préjudice à cet événement, à la circulation des personnes et véhicules, ainsi qu’au fonctionnement des services publics.

Les limites du mouvement pour la gratuité des transports et quelques propositions

Comme on le sait, ce mouvement s’est développé à l’échelle nationale grâce à sa propre dynamique et à la capacité de mobilisation des jeunes étudiants et lycéens contre l’augmentation des prix des transports. Cependant, il est important de prendre en compte qu’il a comme objectif, à moyen et long terme, de négocier l’existence d’un transport public gratuit pour toute la population et mis à disposition par l’État.

Et c’est exactement là que se situe la limite de sa principale revendication, vu qu’un transport universel et gratuit, cela ne peut exister dans la société capitaliste. Pour arriver à cela, la bourgeoisie et son État devraient accentuer plus encore le degré d’exploitation de la classe ouvrière et autres travailleurs, à travers une augmentation des impôts sur les salaires. Ainsi, il faut prendre en compte que la lutte ne doit pas être placée dans la perspective d’une réforme impossible, mais toujours dans celle de faire que l’État révoque ses décrets.

Actuellement, les perspectives du mouvement semblent dépasser les simples revendications contre l’augmentation des tarifs des transports. Déjà des manifestations sont prévues la semaine prochaine dans des dizaines de villes grandes et moyennes.

Le mouvement doit être vigilant vis-à-vis de la gauche du capital, spécialisée dans la récupération des manifestations pour les diriger vers des impasses, comme par exemple demander que les tribunaux de justice résolvent les problèmes et que les manifestants rentrent à la maison.

Pour que ce mouvement se développe, il est nécessaire de créer des lieux pour écouter et discuter collectivement les différents points de vue à propos de la lutte. Et cela n’est possible qu’au moyen d’assemblées générales avec la participation de tous, où est garanti indistinctement le droit de parole à tout manifestant. En plus de cela, il faut appeler les travailleurs salariés, les convier à des assemblées et à des actions de protestation car eux et leurs familles sont concernés par l’augmentation du prix des transports.

Le mouvement de protestation qui s’est développé au Brésil constitue un démenti cinglant à la campagne de la bourgeoisie brésilienne, soutenue en cela par la bourgeoisie mondiale, selon laquelle le Brésil est un "pays émergent" en voie de dépasser la pauvreté et de mettre en route son propre développement. Une telle campagne a été particulièrement promue par Lula qui est mondialement connu pour avoir prétendument tiré de la misère des millions de Brésiliens alors qu’en réalité sa grande réalisation pour le capital est d’avoir réparti des miettes parmi les masses les plus pauvres afin de les maintenir dans l’illusion et accentuer la précarité du prolétariat brésilien en général.

Face à l’aggravation de la crise mondiale et de ses attaques contre les conditions de vie du prolétariat, il n’y a pas d’autre issue que la lutte conte le capitalisme.

Revolução Internacional (Corrente Comunista Internacional)

1 Les dépenses somptuaires de l’État et du gouvernement entreprises pour la préparation de la Coupe du Monde de football en 2014 et les JO de 2016 prévus au Brésil alimentent aussi la colère d’une grande partie de la population ainsi davantage pressurée (NdT).


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