Une tribune pour les luttes

Mort nucléaire : "Die-In" (agonie)

le 15 juillet devant le palais des papes d’Avignon

Article mis en ligne le vendredi 19 juillet 2013

En plein Festival d’Avignon, alors que la fête bat son plein dans une atmosphère proche de l’insouciance des années folles, des citoyen-nes braquent les projecteurs sur la réalité du crime nucléaire. La mort invisible de la radioactivité rôde. L’odeur de putréfaction atomique plane sur la ville. Des femmes, des hommes, des enfants tombent au sol. La grande faucheuse accompli son oeuvre terrifiante...

Il y a trois semaines les militants du CAN84 et d’autres antinucléaires de "Stop-Tricastin" encerclaient les installations nucléaires du site du Tricastin pour mettre un terme aux transports de matières nucléaires sur les route, mers, réseaux ferroviaires et faire pression pour la fermeture du site nucléaro-chimique du Tricastin. Au petit matin de ce 15 juillet, des activistes d’une ONG internationale pénétraient sur le site pour mettre en accusation la vétusté des installations, le danger de la centrale nucléaire et la responsabilité du pouvoir qui joue à la roulette russe de la catastrophe nucléaire. A midi le CAN84 était présent sur la place du palais des papes à Avignon lors d’un "die-in" (agonie) de dénonciation publique du crime nucléaire et pour exiger l’arrêt immédiat du nucléaire, sans condition et définitivement.

Vauclusiens, provençaux, festivaliers se retrouvent pour stigmatiser les tenants de la destruction atomique, cette technologie d’un autre âge, périmée, mortifère, dictatoriale, anti-démocratique, criminelle.

Quelques personnes ont fait le déplacement de Marseille jusqu’à Avignon. Certaines très impliquées comme ces femmes des "Amis de la Terre", d’autres "en curieux" ; pour ces dernières : prises de vues, annotations mentales, regards scruteurs, sourcils froncés, yeux noirs ,... Est-ce pour s’inspirer des actions permanentes du CAN84 contre le lobby nucléaire et leurs relais complices politiciens ? Est-ce pour de possibles actions à développer dans leur département très prochainement ? Ou bien sont-ce les services de police ?... Peu importe, ici la lutte sans compromis contre le lobby et l’omerta se poursuit au contact direct, les yeux dans les yeux, de ceux et celles qui adhérent encore au slogan des propagandistes de l’atome ("hors du nucléaire point de salut") ou qui croient qu’accompagner l’évolution du système ("greenwashing") permettrait de s’en sortir. Tels aussi quelques politiciens qui tentent de récupérer, notamment en période électorale, le drame nucléaire.

Dans l’après-midi et jusqu’à la nuit tombée, les militants du CAN84 ont poursuivi leurs actions d’information de la population autour d’un stand dressé sur la place de l’horloge. Beaucoup de jeunes adultes et d’adolescents engagent la discussion, cherchent à mieux cerner la sinistre réalité du nucléaire. Des français, des belges, des italiens, des africains, des chinois,... Au micro, une voix féminine s’élève : "beaucoup de japonais viennent nous dire que si ils avaient su ils auraient agit avant la catastrophe. Ici, nous savons, alors agissons ensemble pour arrêter le bras du crime". Comme en écho, une autre voix masculine prolonge : "La radioactivité ne connait pas de frontières géographiques, politiques, administratives, pas de différences de sexes ou d’âge, de couleurs de peau ou de croyances religieuses... défendons notre santé et celles de nos enfants, le droit à la vie des générations futures : arrêt immédiat du nucléaire, ici, partout et maintenant"

Source : http://www.coordination-antinucleai...

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