Une tribune pour les luttes

Tunisie. Nouvel assassinat d’un dirigeant du Front Populaire

A MARSEILLE : Rassemblement vendredi 26 juillet 2013 18H30 devant le consulat Tunisien
A PARIS, manifestation samedi 27 juillet à 15 heures Place de la République.

Tunisie en crise : Un appareil sécuritaire parallèle dépendant d’Ennahdha

Article mis en ligne le lundi 29 juillet 2013

28 juillet 2013

Puisque le ministre de l’Intérieur n’a donné ni l’ordre de tirer des bombes lacrymogènes ni de matraquer les manifestants pacifistes, qui l’aurait donc fait à sa place, vendredi et samedi, au Bardo ?

Selon Tahar Ben Hassine, patron d’El-Hiwar Ettounsi, et le journal électronique TanitPress, les ordres de disperser les manifestants par la violence viennent directement de Montplaisir, c’est-à-dire d’Ennahdha. Et celui qui fait exécuter les ordres n’est autre que le colonel Mohamed Imed Ghodhbani, directeur général des Brigades d’intervention.

M. Ghodhbani est né en 1967 dans la région de Kasserine. Ayant intégré le ministère de l’Intérieur en 1990, il a conduit plusieurs opérations, notamment celle menée pendant les évènements terroristes de Soliman (2006-2007). Sa mission ayant été « couronnée » d’échec, il s’est vu confier la direction de l’administration de la sécurité universitaire. Au lendemain des élections du 23 octobre 2011, il a été nommé à la tête de l’administration de la protection des personnalités et des installations.

En 2012, et grâce à l’entregent du député et membre du bureau politique d’Ennahdha, M. Ghodhbani, il s’est rallié au parti de Rached Ghannouchi et est devenu directeur général des Brigades d’intervention à la place de Moncef Laâjimi.

Mohamed Imed Godhbani aurait « veillé », selon encore les mêmes sources, sur les évènements de l’ambassade américaine en Tunisie (14 septembre 2012), les évènements de Siliana (fin novembre-début décembre 2012), l’agression des syndicalistes le 4 décembre au siège de l’Union générale tunisienne du Travail (UGTT) et l’attaque du meeting de Nida Tounes à Djerba (fin décembre 2012).

Selon encore TanitPress, Mohamed Imed Ghodhbani habite aujourd’hui à la Cité des Juges, à La Marsa, et roule en Jaguar. En 2012 et 2013, Ennahdha l’a envoyé deux fois pour une mission aux USA et une autre fois en Turquie.

Mohamed Imed Godhbani a nommé, à son tour, le colonel Hassen Ezzahi à la tête de la direction de la sécurité centrale. Ce dernier est né à Sidi Yaïch, au gouvernorat de Gafsa. Il serait derrière les violences survenues contre les sit-inneurs et les députés au Bardo et il serait à la tête de l’appareil parallèle qui prend directement les ordres de Mohamed Imed Ghodhbani au lieu des salles des opérations du ministère de l’Intérieur. Il a été aperçu, hier, et filmé pendant l’agression du député de l’opposition Mongi Rahoui.

Suite à ces pratiques, les syndicats et associations des forces de sécurité nationale se sont excusés auprès du peuple et ont dénoncé les violences au point de demander au ministre de l’Intérieur de nettoyer l’institution des intrus qui ont été imposés par Ennahdha.

D’autres agents sont allés, dimanche, s’excuser auprès des sit-inneurs agressés, hier et aujourd’hui, par les hommes de M. Ghodhbani, en leur distribuant des fleurs.

Le ministre de l’Intérieur Lotfi Ben Jeddou a déclaré dimanche matin ne pas avoir donné l’ordre de tirer des bombes lacrymogènes ou de matraquer les sit-inneurs, laissant entendre que certains des services de son ministère échappent à son contrôle et tiennent leurs instructions d’une autre partie.

Z. A

http://www.kapitalis.com/index.php?...


Assassinat de Mohamed Brahmi : Des milliers de Tunisiens dans la rue dans tout le pays pour manifester leur colère

MANIFESTATION EN HOMMAGE A MOHAMED BRAHMI VICTIME DES FASCISTES INTÉGRISTES RELIGIEUX

SAMEDI 27 JUILLET 2013

A 15 HEURES PLACE DE LA RÉPUBLIQUE

A BAS LES ASSASSINS, LES FASCISTES ET LES INTÉGRISTES RELIGIEUX

LES TUNISIENS DE FRANCE DEBOUT
POUR UN FRONT DE SALUT NATIONAL
POUR DÉFENDRE LA RÉVOLUTION

Les fascistes assassins ont encore frappé en Tunisie, hier 25 juillet, journée de commémoration du 56ème anniversaire de la proclamation de la République, ils ont lâchement assassiné Mohamed BRAHMI membre de la direction nationale du Front Populaire, coordinateur général du courant populaire nationaliste Nassérien et député de la constituante. Ils l’ont criblé de balles devant son domicile.

Ces assassins qui prennent pour cibles les militants démocrates opposants au gouvernement actuels courent toujours comme ceux qui ont assassiné le martyre des forces de progrès et dirigeant aussi du Front Populaire Chokri BELAÏD ainsi que ceux qui ont assassiné le dirigeant de Nidha Touness Lotfi NAGDH.

Le gouvernement de la troïka responsable de l’ordre publique et de la sécurité des personnes porte l’entière responsabilité de ces assassinats en laissant traîner les enquêtes et les procédures judiciaires de ces crimes en refusant de dissoudre les milices islamistes qui sévissent contre les démocrates et les opposants.

Il porte également la responsabilité politique en laissant propager les discours de haine et les appels au meurtre dans les mosquées et sur la place publique. Le dernier en date était l’oeuvre de Sahbi Atig, haut dirigeant d’Ennahdha et chef de son groupe parlementaire à l’assemblée nationale constituante, qui a appelé il y a quelques jours lors d’une manifestation de son parti à liquider ceux qui contesteraient la légitimité du pouvoir.

Il porte aussi la responsabilité de la crise économique, sociale, politique et institutionnelle que traverse notre pays après la révolution. Ce gouvernement doit partir.

Les forces démocratiques politiques et associatives tunisienne de l’immigration en France exigent le départ du gouvernement de la troïka et l’installation sans délais d’un gouvernement de salut national regroupant toutes les forces démocratiques opposées à la terreur, aux fascistes et aux intégristes.

L’assemblée nationale constituante est aussi responsable de cette grave crise en choisissant les tergiversations et refusant de mettre fin à la violence, de dissoudre les ligues fascistes, de choisir une constitution démocratique civile, de mettre en place les véritables instruments de la transition démocratique et de combattre réellement la détresse socio-économique des centaines de milliers de tunisiens et particulièrement les jeunes. Elle a perdu toute légitimité, elle doit être dissoute.

Les démocrates tunisiens vous appellent à manifester demain en hommage à la mémoire de Mohamed BRAHMI martyr des intégristes religieux fascistes et pour la sauvegarde de la révolution démocratique tunisienne.

MANIFESTATION EN HOMMAGE A MOHAMED BRAHMI VICTIME DES FASCISTES INTÉGRISTES RELIGIEUX

SAMEDI 27 JUILLET 2013

A 15 HEURES PLACE DE LA RÉPUBLIQUE

POUR UN GOUVERNEMENT DE SALUT NATIONAL

POUR LA DISSOLUTION DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE CONSTITUANTE

A BAS LES FASCISTES

VIVE LA TUNISIE CIVILE ET DÉMOCRATE

Premiers signataires : Le Front Populaire de Tunisie - IDF, FTCR, ATF, Al-Massar France, Aljoumhouri France Nord, CRLDHT, ADTF, UTIT, AIDDA, Collectif 3C, REMCC, CDTL MCTF


Tunisie. Des partis et composantes de la société civile annoncent la création d’un front de salut national

Des partis politiques et des composantes de la société civile ont annoncé, via un communiqué rendu public ce vendredi 26 juillet 2013, ont annoncé la création d’un front de salut national en réponse à l’assassinat du coordinateur général du courant populaire, Mohamed Brahmi.

Le communiqué a condamné cet assassinat et impute la responsabilité de la prolifération de la violence et du crime politique organisé à la Troïka et en particulier au mouvement Ennahdha et appelé le peuple à protester pacifiquement et à observer un si-in devant le siège de l’Assemblée Nationale Constituante jusqu’à sa dissolution et ce à partir de ce vendredi 26 juillet 2013.

Le communiqué annonce également une grève générale de deux jours les 26 et 27 du mois courant a appelle le peuple tunisien à la désobéissance civile sans pour autant toucher les services sanitaires et la circulation et impute au mouvement Ennahdha l’entière responsabilité de toute provocation de milices envers les manifestants.

Le communiqué a appelé à la création d’un Front de salut national qui sera chargé de forcer la haute instance nationale de salut national qui sera composée de représentants de partis politiques et de composantes de la société civile. Cette instance se chargera, à l’aide d’experts en droit constitutionnel, d’achever la constitution qui sera ensuite soumise à un référendum.

- La création d’un gouvernement de salut national bénévole et restreint dont les membres ne se présenteront pas aux prochaines élections. Ce gouvernement sera conduit par une personnalité nationale et consensuelle pour prendre des mesures économiques, sociales, politiques et sécuritaires urgentes et préparer les prochaines élections.

Le communiqué appelle les forces de sécurité et l’armée nationale à respecter la volonté du peuple et à protéger son militantisme pacifique ainsi que les propriétés privées et publiques. Il appelle également les médias à soutenir ces mouvements populaires qui visent à remettre la révolution sur les rails.

Voici par ailleurs la liste des signataires des signataires du présent communiqué :

Abdelbasset Sammarai : Courant réformiste d’Ettakatol
Mahmoud Besrour : Prospective & Développement
Kheireddine Souabni : Parti d’Avant Garde Arabe Démocratique/Front Populaire
Jawher Ben Mbarek : Dostourouna
Hazem Ksouri : l’Association de la Tunisie Libre
Mohamed Bennour : Tamarod
Taoufik Laâbidi : secrétaire général du parti Tounes Baytouna
Bechir Rajhi : Citoyenneté et solidarité
Emna Mnif : Koulouna Tounes
Nizar Amemi : la Ligue e la gauche ouvrière/Front Populaire
Houssem Hammi : l’Alternative Sociale et démocratique
Hatem Fekih : Mouvement du militantisme national
Souha Ben Othamane : mon droit
Fathia Saïdi : centre de recherche pour la formation sur la citoyenneté
Sana Ben Achour : Association Baïti
Ali Faleh : Le Parti du Front national tunisien
Taoufik Saïri : Association Adam pour l’égalité et le développement
Jileni Hammami : Parti des ouvriers/Front Populaire
Zied Lakhdhar : Parti des Patriotes démocrates Unifié/ Front Populaire
Zied Rajhi : Union des diplômés chômeurs
Lotfi Ben Issa : Pôle Démocratique Moderniste/Front Populaire
Faycel Tebbini : La voix des agriculteurs
Mahmoud Doggui : organisation du martyr de la liberté, Nabil Barakati
Khedija Ben Hassine : AFTURD
Radhia Nasraoui : l’Organisation Tunisienne de lutte contre la Torture
Mohamed Kilani : Parti Socialiste
Nabil Ben Azzouz : l’initiative nationale pour un front de salut national
Noureddine Benticha : Nida Tounes
Nasreddine Sehili : Khnagtouna


A l’annonce de l’assassinat du député du Front populaire Mohamed Brahmi, aujourd’hui vers midi, devant sa maison, à El Ghazala, des marches de protestation ont éclaté partout dans le pays.

A Sidi Bouzid, des milliers de manifestants se sont rassemblés devant le siège du gouvernorat, scandant des slogans anti-Ennahdha et hostiles à son président Rached Ghannouchi, accusé d’être responsable de l’assassinat du député de l’opposition.

Une marche a aussi eu lieu à Menzel Bouzaiene, scandant les mêmes slogans hostiles au parti islamiste au pouvoir, désigné comme responsable de l’assassinat du député de la région.

A Meknassi, les manifestants ont saccagé et incendié le siège d’Ennahdha. Des routes régionales ont également été coupées par les manifestants, composés de militants du Front populaire, mais aussi de simples citoyens sans appartenance politique.

A Kasserine, (centre-ouest), un rassemblement se tient à la place du Martyr, où les accusations contre Ennahdha et Rached Ghannouchi fusent dans toutes les interventions.

A Sfax (sud-est), deuxième ville du pays, les manifestants ont attaqué les sièges du gouvernorat et de la municipalité, gérés par des éléments appartenant au parti islamiste Ennahdha. Ils ont décidé d’observer un sit-in sur place jusqu’à ce que les assassins de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi soient arrêtés et leurs commanditaires démasqués.

A Tunis, la marche de protestation a été dispersée, à l’approche du bâtiment du ministère de l’Intérieur, par les agents de l’ordre usant de bombes lacrymogènes

I. B.

Source : Kapitalis via Internationalistes 13


Tunisie : manifestations et accusations après l’assassinat de l’opposant Mohamed Brahmi

Mohamed Brahmi, député de gauche et opposant, a été assassiné par balle, jeudi 25 juillet, devant son domicile dans le secteur d’Ariana à Tunis. D’après des témoins, M. Brahmi a été tué par deux hommes à moto devant chez lui alors qu’il descendait de sa voiture. "Son corps a été criblé de balles devant son épouse et ses enfants", a déclaré, en pleurs, Mohsen Nabti, membre du bureau politique du Mouvement populaire, petit parti de gauche dont Brahmi était le fondateur.

Après l’annonce de sa mort, un cortège d’environ 500 personnes s’est spontanément constitué devant le siège de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) avant de rejoindre l’avenue Habib-Bourguiba, où se trouve le ministère de l’intérieur. Parmi eux, la veuve de Chokri Belaïd, autre opposant de gauche tué par balle en début d’année. Devant le ministère, la foule a scandé "Ministère de l’intérieur, ministère terroriste".

La famille de l’opposant a accusé le parti islamiste Ennahda, au pouvoir, d’être responsable du meurtre. « J’accuse Ennahda, ce sont eux qui l’ont tué », a déclaré en pleurs Chhiba Brahmi, la sœur du défunt « Notre famille avait le sentiment que Mohamed allait connaître le même sort que Chokri Belaïd », a-t-elle ajouté, citant l’opposant anti-islamiste également assassiné par balles le 6 février dernier.

Peu après l’annonce de la mort de l’homme politique, des dizaines de Tunisiens se sont rassemblés à Tunis et dans la région de Sidi Bouzid pour dénoncer ce meurtre. « La Tunisie est libre, les frères dégagent », ont-ils scandé en référence au lien d’Ennahda avec la confrérie des Frères musulmans en Egypte. « Ghannouchi assassin », « Ennahda doit tomber aujourd’hui », « l’Assemblée constituante doit être dissoute », ont crié les manifestants en colère .

« Les commanditaires de ce crime ont choisi le jour où les Tunisiens fêtent la République pour perpétrer un deuxième assassinat politique », après la révolution, a dit à l’AFP, un manifestant .

Dans le même temps, des manifestations ont éclaté à Sidi Bouzid, ville natale de Mohamed Brahmi, où des centaines ont laissé éclaté leur colère contre le chef du parti d’Ennahda Rached Ghannouchi, selon un journaliste de l’AFP. « Ghannouchi assassin, A bas le parti des frères (musulmans) à bas les tortionnaires du peuple », ont-ils scandé. Dans la même région, des milliers ont envahi les rues de Menzel Bouzaiene, avant de mettre le feu au siège local du parti Ennahda.

Homme rond à la moustache touffue et au teint basané, Mohamed Brahmi, 58 ans, avait été élu député à Sidi Bouzid, le berceau de la révolution qui a renversé le régime de Ben Ali en 2011. Cet homme très critique des islamistes au pouvoir avait démissionné le 7 juillet de son poste de secrétaire général du Mouvement populaire, mouvement qu’il a fondé, en déclarant que sa formation nationaliste de gauche avait été infiltrée par les islamistes.

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