Une tribune pour les luttes

La Valls des expulsions de demandeurs d’asile déboutés s’accélère.

Article mis en ligne le lundi 19 août 2013

19 août 2013

Le 29 juillet, la famille tchétchène M, résidant à Nantes, a été expulsée en Pologne. Le 13 août, Khatouna Chavidze et M. Reikhashivili, géorgiens résidant à Châlons en Champagne, ont été expulsés en Pologne, arraché chacun à leur conjoint et à leurs enfants. Le 14 août, M. Jakupi, enfermé au CRA St Exupéry de Lyon depuis 3 semaines, a été expulsé en Serbie, séparé de sa femme et ses quatre enfants.

En Savoie, quatre familles sont assignées à résidence et en danger, dont l’une doit être expulsée dès demain.

SAVOIE : ALERTE EXPULSION IMMINENTE
VERS LA GÉORGIE DE DAVID et MAIA S... ET LEURS DEUX ENFANTS (1re famille assignée à résidence à Albertville)

Nous l’apprenons à l’instant... 
Leur expulsion vers la Géorgie prévue pour demain départ de Savoie, 
Départ de l’hôtel le Costa Roche, Chemin de la Pierre du Roy à Albertville mardi 20 août au matin à 10H15 ...
Départ mardi 20 août VOL AIR-FRANCE vers ROISSY 
Départ à 15h15 DE LYON-ST EXUPERY VOL 6745 Terminal 2
Arrivée à ROISSY Terminal 2F à 16h25 
Vol via Compagnie Georgian Airways vol A9 628
Départ ROISSY Terminal 2D à 20h20
Arrivée à TBILISSI 02h50 mercredi 21 août.
Rooting R9M8B

Réseau Education Sans Frontières Savoie, la Section d’Albertville de la LDH et bien d’autres organisations locales soutiennent cette famille de géorgiens, déboutés de leur demande d’asile et parents de deux fillettes scolarisées en primaire. Le premier jour des vacances scolaires, ils ont été assignés à résidence à Albertville par la Préfecture de la Savoie en vue de leur expulsion vers la Géorgie. Nous demandons que la situation soit ré-examinée au regard de l’intérêt supérieur de l’enfant.

Le cri de désespoir de David S..., «  Je demande au préfet de nous laisser la vie sauve  » doit être entendu. Ne laissons pas expulser la famille S. qui risque sa vie en cas de retour forcé à Tbilissi !

Article du Dauphiné Libéré
 : http://www.ledauphine.com/savoie/2013/07/18/je-demande-au-prefet-de-nous-laisser-la-vie-sauve

Vous avez été nombreux à signer la pétition pour eux. Aujourd’hui, il faut faire plus, pour la famille S. et pour les autres familles pareillement menacées.

Pour protester , en étant ferme et courtois

M le Préfet de la Savoie
M Eric JALON

M le Secrétaire général et sous-préfet de l’arrondissement de Chambéry 
Cyrille Le Vély

Mme la Directrice de cabinet du préfet de la Savoie
Marie Baville

PREFECTURE DE LA SAVOIE
Téléphone : O4 79 75 50 00 
FAX : 04.79.75.08.27 
MAIL : pref-cabinet chez savoie.gouv.fr

PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE
Elysée : 01 42 92 81 00 Fax 01 47 42 24 65

Secrétaire général : pierre-rene.lemas chez elysee.fr

Directrice de cabinet : sylvie.hubac chez elysee.fr

Chef de cabinet : pierre.besnard chez elysee.fr 

Conseiller politique : aquilino.morelle chez elysee.fr

MATIGNON 
premier-ministre chez pm.gouv.fr

jean-marc.ayrault chez pm.gouv.fr

MINISTERE DE L’INTERIEUR
 A l’Intérieur : 01 40 07 21 09

Dircab thierry.lataste chez interieur.gouv.fr

Dircab adjoint thomas.andrieu chez interieur.gouv.fr

Conseiller immigration : raphael.sodini chez interieur.gouv.fr

Chef de cabinet sec.chefcab chez interieur.gouv.fr

David et Maïa S..., géorgiens déboutés de leur demande d’asile, sont les parents de deux fillettes scolarisées en primaire. Ils ont été assignés à résidence par le préfet le 8 juillet dernier à Alberville (Savoir), premier jour des vacances scolaires, pour une expulsion vers Tbilissi.

Couple mixte : David est géorgien et Maïa ossète, ils ont subi maltraitances et stigmatisation : David, policier, a reçu des menaces de mort, et Maïa a été privée de son outil de travail, du fait de ses origines.

David est arrivé en France en janvier 2011 et Maïa l’a rejoint avec leurs deux enfants de 11 et 5 ans en avril de la même année. Les fillettes sont scolarisées à Albertville et ont très vite appris le français. Les parents, eux, l’ont appris durant leur séjour au CADA et continuent leur apprentissage grâce à des bénévoles. La famille est bien insérée dans les associations locales. La paroisse la connaît et l’apprécie.

En mars 2013, ils reçoivent un refus définitif d’asile. Les enfants vivent très mal l’avenir angoissé que leur prépare le préfet de Savoie. Malgré leurs soutiens, malgré le fait qu’élus municipaux et associations locales recherchaient pour eux un hébergement, une assignation à résidence est tombée.

La famille a alors introduit une demande de titre vie privée et familiale. Mais la description des risques encourus en Géorgie, une promesse de CDI pour David et la copie de la lettre de détresse d’une des petites filles n’ont pas suffi : pour toute réponse, un refus de séjour avec OQTF leur a été notifié.

Un recours a été immédiatement tenté devant le TA. Mais la présentation en procédure d’urgence exceptionnelle (il est vrai que David, Maïa et les enfants sont de dangereux criminels qu’il convient de traiter en urgence !) n’a pas permis la présence de leur avocate ; en outre, l’accès aux pièces écrites du dossier avant l’audience a donné lieu une précipitation inconcevable dans le cadre d’une justice sereine (10 pages à traduire en 5 mn). Les citoyens témoins des faits doutent d’ailleurs que la famille ait pu se présenter devant la justice dans des conditions d’informations acceptables.

Pour raison humanitaire, la famille S. peut et doit vivre en France :

- Le couple et les enfants vivent l’expulsion programmée dans une grande angoisse

- Des risques existent et doivent être pris en compte

- Les soutiens peuvent apporter des éléments touchant à l’ «  intérêt supérieur de l’enfant »

- La famille en deux ans a su s’intégrer, apprendre le français et soulever des sympathies

- Elle ne représente pas un trouble à l’ordre public

- Leur entourage français est désemparé et comprend pas que la France puisse laisser une famille de gens ordinaires dans un tel désarroi

- Les parents ne demandent qu’à élever leurs enfants dans la sérénité, loin des menaces, humiliations et discriminations dont sont victimes en Géorgie les couples mixtes géorgiens/ossètes.

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