Édito
... Première rentrée scolaire pour le site Questions de classe(s) ! Plus que jamais, nous voilà motivé(e)s et mobilisé(e)s.
Cette nouvelle lettre d’info fait le point sur l’activité du site ces dernières semaines. Nous comptons sur vous pour alimenter cet espace dans les jours qui viennent, ce site ne vit que par l’implication de ses visiteuses et visiteurs !
Appel à participation !!!
Le collectif d’animation est à la recherche de contributeurs, pour l’écriture de billets réguliers ou épisodiques, pour la modération des textes, pour la participation au choix de la rédac, etc.
Nous recherchons par ailleurs des personnes motivées pour participer à l’élaboration collective sur l’informatique, les logiciels libres et l’éducation, les questions universitaires, etc.
Si vous êtes intéressés, contactez le collectif
En attendant, nous vous laissons découvrir toutes les nouveautés de la semaine et nous vous invitons à :
envoyer vos textes, communiqués, tracts, réflexions, rencontres...
faire connaître le site dans vos réseaux
participer aux débats en postant vos commentaires...
Nous vous rappelons aussi que Q2C dispose à présent d’une page Facebook (facebook.com/questions.
À bientôt
Questions de classe(s)
Au sommaire de cette lettre d’info
La sélection de la rédac
La photo de Une
Classes en question(s), les entretiens de Q2C
Vos commentaires
# Le 3 septembre 2013 à 20:09 En réponse à : La lettre d’info du site Questions de classe(s)
http://www.inegalites.fr/spip.php?article1804
Rentrée scolaire : où en est-on des inégalités à l’école ?
le 2 septembre 2013
L’école française, pourtant performante, demeure marquée par de fortes inégalités. Pour mieux comprendre où en est le système éducatif français en matière d’inégalités, l’Observatoire des inégalités propose une synthèse et une sélection de données chiffrées et d’analyses.
(...)
Deux phénomènes sont à l’œuvre :
1- Une forte élévation du niveau d’éducation
Sur une longue période, le niveau global d’éducation s’accroît (voir notre article : Le niveau de diplôme des Français) et le nombre d’élèves qui sortent du système scolaire sans qualification diminue : en 1975, un quart des élèves étaient dans ce cas, contre 5 % aujourd’hui, selon une étude du ministère de l’éducation.
Cette tendance est une évolution majeure de nos sociétés : l’accès au savoir constitue un élément déterminant dans l’émancipation des citoyens. A partir des années 1950, la collectivité a investi massivement dans l’éducation, ce qui a profité aux plus défavorisés. Le taux d’accès au bac s’est élevé pour toutes les catégories sociales. Les catégories populaires et moyennes ont notamment eu progressivement accès au collège et une grande partie au lycée, qui était auparavant réservé à une élite. La moitié des jeunes issus d’une famille ouvrière nés au tout début des années 1980 ont obtenu le baccalauréat, contre 10 % de ceux nés dans les années 1950. Au total, près des deux tiers des générations nées entre 1979 et 1982 ont obtenu le bac, contre un peu plus de 20 % de celles nées vingt années plus tôt.
(...)
2- Mais les inégalités se sont déplacées vers le haut
Le niveau d’éducation s’est élevé pour tous, y compris pour les plus favorisés. Du coup, les inégalités se sont pour partie déplacées plus haut dans le cursus scolaire. La sélection qui se faisait dans les années cinquante en fin d’école primaire s’effectue aujourd’hui en fin de collège. Le ralentissement de l’effort de scolarisation à partir du milieu des années 1990 pénalise les couches sociales les moins favorisées. Si l’on classe les élèves par durée de scolarité, celle-ci a augmenté, au cours de la période 1985-2010, de quatre années pour les 10 % aux scolarités les plus longues, contre 1,3 année pour les 10 % aux scolarités les plus courtes (voir notre article L’allongement inégal des scolarités). Entre 1996 et 2002, les taux d’accès au bac ont même diminué pour les enfants d’employés de services et d’ouvriers non-qualifiés. L’écart de réussite à l’école entre les catégories sociales, et notamment au bac, s’est creusé : en 1996, un enfant d’enseignant avait 8,5 fois plus de chances d’être bachelier qu’un enfant d’employé de service. En 2002, c’était 15,7 fois plus...