Une tribune pour les luttes

Communiqué de Solidaires Etudiant-e-s Lille et du Collectif Solidarité Rroms à Lille 1

Violences policières à Lille et retour du délit de solidarité

Article mis en ligne le dimanche 20 octobre 2013

Depuis plusieurs mois déjà, suite à des expulsions violentes et répétées, plusieurs familles ont trouvé refuge sur le campus Cité Scientifique, sur le parking P4 et ses abords. Face à leurs conditions de vie plus que dégradées, un collectif de solidarité, constitué d’associatifs, de
syndicalistes et autres étudiants, s’est monté et tente de jouer un rôle de médiation entre ces familles et l’administration de Lille 1.

Mercredi 16, suite à une démarche de l’université, plusieurs familles du camps ont été convoquées au tribunal administratif en vue d’une expulsion. À ce jour, le jugement est en délibéré.

Jeudi 17, au matin, 7 cars de gendarmerie, 3 fourgons de police ainsi qu’une voiture supplémentaire, soit environ 150 membres des forces de l’ordre, ont été mobilisés pour contrôler, de façon "musclée", un peu plus de 100 personnes sur le camps, enfants compris.

Simon Ente, membre du collectif, qui intervient régulièrement sur le camps pour aider à la scolarisation des enfants, s’enquiert des raisons de cette démonstration de force auprès des familles.
2 policiers en civils, sans se présenter, lui demandent son identité. Alors qu’il leur retourne la question, il est plaqué contre une caravane (dont une vitre est brisée sous la violence du choc), puis au sol, tandis qu’un de leur collègue fouille son sac. À la suite de cette arrestation, il est emmené au
commissariat escorté par 2 agents de police, puis placé en Garde à Vue.

Christine Ben Mohamed, autre membre du collectif, s’inquiétant du sort de son camarade, se retrouve violemment jetée contre un véhicule, puis immobilisée et emmenée à son tour.

Une fois au commissariat de Villeneuve d’Ascq, Christine se voit reprocher un refus de présentation de pièce d’identité et un outrage à agents.
Simon est placé en garde à vue. Il est inculpé pour rébellion, possession d’arme (il avait sur un petit couteau destiné à prélever des feuilles de bouleau), outrage ("pour être respecté, il faut être respectable" a-t-il déclaré !) et refus de prélèvement d’ADN (il a considéré la mesure
disproportionnée).

Abasourdis par ce déferlement policier, Simon et Christine se demandent encore : "Pourquoi unetelle débauche de moyens, une telle violence face à des enfants qui devaient simplement se rendre à l’école

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