Réseau Education Sans Frontières 13
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Après 45 jours enfermé au centre de rétention de Marseille, M. ALI (Comorien) a enfin été libéré le 1er novembre 2013.
Le consulat des Comores n’a pas délivré de laisser-passer indispensable à son expulsion.
La présence de son fils, lycéen à Marseille, en est la raison principale.
Il va donc pouvoir le retrouver ainsi que ses proches.
Les questions auxquelles la préfecture devrait maintenant répondre sont nombreuses :
Pourquoi avoir décidé de l’enfermement de ce père d’élève en France depuis 21 ans ?!
Pourquoi avoir voulu l’éloigner de son fils, lycéen français, qui a évidemment besoin de lui ?
Pourquoi n’avoir pas voulu voir que M. ALI avait un travail en CDI ? qu’il cotise depuis des années ?
Pourquoi n’avoir pas tenu compte des éléments apportés par son ex-femme, par l’éducatrice de son fils, attestant du soutien affectif et financier de M. ALI ?
Pourquoi enfin, n’avoir pas mis fin de manière anticipée à son enfermement plutôt que de demander à chaque fois devant le tribunal son maintien en rétention ? Tout le monde savait que le consulat Comorien ne délivrerait pas de laisser passer à ce père d’enfant français ?
Ce énième cas d’enfermement insensé démontre une nouvelle fois l’urgence de revenir sur l’allongement de la durée de la rétention administrative (Sarkozy en 2003 la porte de 12 à 30 jours puis Besson en 2011 de 30 à 45 jours). Le « changement » n’est pas encore passé par là…
Dans l’absolu c’est évidemment la rétention elle-même qu’il convient de supprimer !
Et maintenant ? M. ALI va-t-il rester de nouveau sans papiers ? sans droits ?
Ou bien la préfecture va-t-elle enfin prendre la décision qui s’impose : la régularisation ?!