Une tribune pour les luttes

Soutien du RESF 13 aux inculpés du CRA

MARDI 26 NOVEMBRE 2013 à 14 H DEVANT LE TGI 6 RUE EMILE POLLAK 13006 MARSEILLE

Article mis en ligne le vendredi 15 novembre 2013

http://www.educationsansfrontieres.org/article48097.html

Le 9 mars 2011, suite à une révolte collective, un incendie se déclarait à l’intérieur du Centre de Rétention Administrative du Canet à Marseille. Plus de deux ans et demi après, deux personnes sont toujours inculpées et passent en procès le 26 novembre.

Le RESF 13 tient à rappeler ce que sont les "centres de rétention administrative"  : des prisons pour étrangers, qui n’ont commis aucun délit sauf celui d’être en situation "irrégulière", c’est-à-dire de ne pas correspondre aux lois en vigueur. Ces lois qui changent de plus en plus souvent, chaque fois en durcissant les conditions d’accueil et en compliquant les démarches.

Obtenir une régularisation devient alors tout à fait aléatoire, en fonction de la personne qui reçoit au guichet, de sa connaissance des dernières dispositions, et surtout du bon vouloir du Préfet qui garde les pleins pouvoirs en la matière. Ces lois qui deviennent illisibles à force de modifications, et donc de plus en plus injustes. Même au sujet de la rétention, les différents Juges des Libertés et de la Détention n’ont pas la même lecture de la Loi.

C’est dire qu’être retenu au CRA, c’est non seulement être privé de liberté "comme un délinquant" (nombreux sont ceux qui nous le disent), non seulement les conditions de l’enfermement sont celles d’une prison, mais surtout le CRA est l’antichambre de l’expulsion du territoire, le lieu où la Préfecture garde les étrangers en attendant d’organiser leur "reconduite à la frontière" vers un pays qu’ils ont quitté parce qu’ils n’avaient pas le choix. C’est être soumis à l’arbitraire, en totale incertitude quant à son avenir, coupé de sa famille, de ses amis, de tout ce qu’on a construit souvent pendant des années. Le dernier père retenu au Canet est en France depuis 21 ans... Des enfants scolarisés, ds jeunes majeurs en formation, des familles entières sont passés par les centres de rétention, et y passent encore malgré les promesses du candidat Hollande.

Dans ces conditions, les révoltes individuelles (auto-mutilations, tentatives de suicide ou suicides) et collectives (à Vincennes, Lyon, Bordeaux, Marseille, comme dans tous les CRA en Europe) sont nombreuses et inévitables. L’injustice et l’arbitraire ont toujours engendré la violence. Ceux qui se révoltent ne sont pas des coupables, ce sont les victimes d’une politique de criminalisation des étrangers, en tous cas des plus pauvres et des plus faibles.

C’est pourquoi le RESF appelle à venir soutenir les deux inculpés le

MARDI 26 NOVEMBRE 2013 à 14 H DEVANT LE TGI

6 RUE EMILE POLLAK

13006 MARSEILLE

-Pour protester contre leur inculpation

-Pour exiger la fermeture de tous les centres de rétention

-Pour que la loi change en faveur de la régularisation de tous les sans-papiers

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