Une tribune pour les luttes

Avortons à l’espagnole ! Midi, tu manges aprés...

La lutte enchantée :
Rassemblement à Marseille du mercredi 8 janvier, 12h devant le Consulat d’Espagne
pour dire non au projet de loi anti-avortement et soutenir les femmes d’Espagne

+ Communiqué du 26 décembre 2013 du MFPF IDF, le Planning Familial de Paris, l’Ancic, la Cadac et le collectif Tenon
Avortement en Espagne : 1 pas en avant, 3 pas en arrière !

Article mis en ligne le jeudi 9 janvier 2014

mercredi 8 janvier, 12h
rassemblement devant le Consulat d’Espagne
38 rue Edouard Delanglade 13006 Marseille
pour dire non au projet de loi anti-avortement
et soutenir les femmes d’Espagne
Venez chanter avec nous
La Lutte Enchantée


9 janvier 2014
La lutte enchantée :la chorale a apporté son soutien aux femmes qui ne pourront plus avorter
"Si Dona Rajoy avait connu l’avortement
Piedad Belmonte


Chorale militante devant le consulat d’Espagne avec les porte-manteaux en fil de fer que les Espagnoles brandissent pour dénoncer le fait de renvoyer les femmes aux dangers des avortements clandestins et le mot d’ordre Nunca màs


COMMUNIQUÉ Marche mondiale des femmes

ABORTO – YO DECICO !

On assiste en Europe à une montée inquiétante des extrêmes-droites. La réforme de la loi sur l’avortement en Espagne est une des manifestations du recul des droits, des acquis et des libertés que les partis rétrogrades et liberticides veulent nous imposer. Dans les nombreuses tentatives pour ramener les femmes à leur place assignée, la remise en cause de leur droit à décider d’enfanter est essentielle.

Avec la réforme de la loi sur l’avortement, la politique du Parti Populaire de Mariano Rajoy ramène l’Espagne vers des choix idéologiques que la dictature de Franco avait imposés, et particulièrement aux femmes. Ce sont les forces les plus rétrogrades qui sont à l’œuvre à l’intérieur du Gouvernement Espagnol, liées à une hiérarchie catholique conservatrice.

Cette réforme va à l’encontre de toutes les avancées acquises à Pékin, définies par l’OMS, reconnues par l’Union Européenne. Elle nous entraîne vers des horizons obscurs contre lesquels plusieurs générations de femmes se sont battues.

Nous disons NON.

Nous féministes européennes disons NON à leur volonté de nous contrôler.

Nous disons NON à leur main basse sur nos corps, sur notre santé sexuelle et reproductive.

NOUS DISONS NON À CE MONDE QUE LES EXTREMES-DROITES ET LES EXTREMISTES RELIGIEUX VEULENT NOUS IMPOSER.

NOUS REVENDIQUONS ENCORE ET ENCORE NOTRE LIBERTE DE CHOIX,

CHOIX D’ENFANTER OU PAS,

CHOIX D’AIMER UNE FEMME OU UN HOMME,

CHOIX DE VIVRE DANS UN MONDE DE DROITS, D’EGALITE ET DE LIBERTES.

Comme en France, l’extrême-droite compare l’avortement à des actes terroristes. On voit bien que ces idéologies liberticides veulent criminaliser les droits des femmes. On voit bien aussi qu’ils veulent nous faire revenir par tous les moyens dans les rôles traditionnels du système patriarcal.

Madrid - Décembre 2013



Rassemblement de soutien aux Espagnoles le vendredi 27 décembre à 13H devant l’ambassade d’Espagne à Paris.

Les féministes françaises se mobilisent contre la loi anti-avortement en Espagne
"Nous ne sommes pas à l’abri en France", met en garde la porte-parole d’une association française.

Par Tatiana Lissitzky

27/12/2013

Une loi qui aura des répercussions graves en Espagne mais aussi dans les autres pays. C’est en substance ce que dénoncent les organisations féministes qui se sont rassemblées devant l’ambassade espagnole à Paris, vendredi 27 décembre, pour protester contre le projet du gouvernement limitant l’accès à l’avortement.

Le gouvernement conservateur espagnol a adopté, vendredi 20 décembre, en Conseil des ministres, un projet de loi qui n’autorise l’avortement que lorsqu’il y a un danger prouvé pour la vie ou la santé physique ou psychologique de la femme, ou en cas de viol ayant au préalable fait l’objet d’une plainte. Les associations féministes, qui ont annoncé la tenue d’une réunion unitaire le 9 janvier, à la bourse du travail, pour organiser la poursuite du mouvement, dénoncent un "recul dramatique" aux conséquences graves.


Une loi qui pourrait inspirer d’autres pays européens

Charlotte Soulary, porte-parole de l’association Osez le féminisme, dénonce un retour en arrière inacceptable. "Jusqu’à présent, en Europe, seuls Malte, la Pologne et l’Irlande étaient farouchement contre l’avortement, avec des conséquences dramatiques comme le cas de cette jeune femme Irlandaise qui s’est vue refuser un avortement alors qu’elle était en train de faire une fausse-couche et qui est morte de septicémie." La jeune militante des droits des femmes dénonce "une montée des conservatismes et des extrémismes religieux en Europe", et s’inquiète de voir cette loi inspirer d’autres pays.

Le ministre espagnol de la Justice, Alberto Ruiz-Gallardon, a d’ailleurs affirmé vendredi matin qu’il était "convaincu que cette initiative aura une suite" ailleurs en Europe.

"Nous ne sommes pas à l’abri en France. Des forces extrêmement conservatrices ont émergé lors des manifestations contre le mariage pour tous. Elles sont dangereuses et très vivaces", met en garde Suzy Rotman, du Collectif national pour les droits des femmes. "Une loi pareille était inimaginable, il y a encore un mois, dans un pays comme l’Espagne."

(...)

Pour Marie-Claude Zalamansky, la présidente du planning familial de Paris, "les Espagnoles les plus riches viendront se faire avorter en France. Mais ici, c’est déjà compliqué pour certaines femmes d’accéder à une IVG." En cause, des délais d’attente trop longs, une offre limitée des établissements qui la propose et la fermeture de plusieurs centres ces dernières années.


Les plus pauvres avorteront clandestinement

"Celles qui n’auront pas les moyens d’aller à l’étranger seront condamnées aux séquelles des avortements clandestins. Ce qui est scandaleux et absurde dans un pays civilisé", s’insurge Marie-Claude Zalamansky, qui est aussi médecin."Cette loi est une atteinte à la liberté fondamentale des femmes de disposer de leurs corps et de la maîtrise de leur fécondité."

(...)


publié le 26 décembre 2013

MFPF IDF, le Planning Familial de Paris, l’Ancic, la Cadac et le collectif Tenon

Le projet de loi du gouvernement Rajoy supprimant l’accès à l’avortement libre a été approuvé par le conseil des ministres le 20 décembre 2013.

Ce projet interdit l’accès à l’avortement aux femmes en Espagne sauf en cas de viol (ayant fait l’objet d’une plainte) et de "danger physique ou psychique" pour la femme, danger qui devra être évalué par deux médecins
différents et étrangers à l’établissement pratiquant l’avortement.

L’intention du gouvernement conservateur, sous l’influence des associations anti-choix et de l’Eglise catholique est hypocrite : il s’agit de fait, de rendre quasi-impossible l’accès à l’avortement et revenir à la situation d’avant la loi de 2010. Cette loi avait permis aux femmes d’interrompre leur grossesse jusqu’à 14 semaines et jusqu’à 22 semaines en cas de malformation du fœtus, elle sera désormais annulée.*

Avec la décision de son conseil des ministres, exclusivement composé d’hommes, l’Espagne s’apprête à voter la loi la plus autoritaire et répressive à l’égard des droits des femmes depuis la fin de la dictature en Espagne. Un recul dramatique pour les droits et la santé sexuelle et reproductive des espagnoles, qui seront obligées de recourir à des avortements illégaux ou de partir à l’étranger.

Il ne reste que quelques jours avant que le Parlement n’entérine cette loi, avec le soutien du Parti populaire, majoritaire à l’assemblée, c’est
pourquoi nous devons nous mobiliser pour faire reculer ce projet.

Parce que l’avortement sûr et légal doit être un acquis pour toutes les femmes, en Europe et dans le monde, le MFPF IDF, le Planning Familial de
Paris, l’Ancic, la Cadac et le collectif Tenon appellent à un rassemblement
de soutien aux Espagnoles le vendredi 27 décembre à 13H devant
l’ambassade d’Espagne,
**RDV Place Pierre Brisson ( à l’angle de la rue Bizet et la rue Goethe ) , 75008 Paris, métro Alma Marceau.*

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