Une tribune pour les luttes

Contre le flashball et son monde / Résistons Ensemble 126

janvier 2014

Article mis en ligne le vendredi 10 janvier 2014

Bonjour,
Voici en pdf, le No 126, JANVIER 2014, du petit journal mobile recto-verso A4
"RESISTONS ENSEMBLE" du réseau contre les violences policières et sécuritaires.
Il est destiné à être photocopié et à être diffusé localement, si le journal
vous plaît. Vous êtes invitEes à participer à son élaboration, à sa rédaction,
à se joindre à l’équipe de rédaction. Nous attendons vos contributions,
propositions, critiques ...

à bientôt.
L’équipe de réaction

Pour télécharger ce bulletin mis en page au format pdf :
http://resistons.lautre.net/spip.php?article534

sommaire
’ ’ ’ ’ ’ ’ ’ ’ ’ ’ ’ ’

- Contre le flashball et son monde

- Cités interdites ?

- [ L A P R I S O N T U E ]

- [ C H R O N I Q U E D E L ’ A R B I T R A I R E ]
Les morts à la frontière de Calais
« L’antitsiganisme : ciment d’une classe politique dégénérée (extraits)
Écouté, épié, géolocalisé… jamais seul
Wissam El Yamni - des photos qui accusent.

- « On ne vient pas en BAC par hasard.
On vient car on s’investit au-delà de ce qui est demandé. »

- [ A G I R ]
Appel COBP (Collectif Opposé à la Brutalité Policière) du Québec
Procès pour récidive de refus de prélèvement ADN

Contre le flashball et son monde

«  Il s’agit […] de frapper les corps, mais aussi les cœurs et les esprits en nous marquant dans notre chair et dans celles de nos amis. Présenté comme défensif, le flashball est clairement une arme offensive qui donne à nouveau à la police le pouvoir de tirer sur la foule. Le déploiement de la violence policière, en l’état actuel du rapport de force, ne doit pas entraîner la mort. Mais la police doit être assurée de rester la plus forte pour que l’ordre soit maintenu. » Voilà les mots justes, publiés dans Libération, de Clément, Florent, Salim, Joan, John, Pierre et Joachim, frappés ces dernières années par des tirs de flashball (le Flashball superpro introduit en 1995, et le Lanceur de Balles Défensives 40×46 introduit en 2004, plus puissant et précis). Avec ces armes à «  létalité réduite » la police blesse et mutile régulièrement, et a tué une fois (le 13/12/2010, à Marseille, Mostepha, 43 ans, meurt suite à un tir au niveau du thorax dans un foyer de travailleurs immigrés). Depuis dix ans, seul un flic poursuivi a été condamné, en 2011, à six mois de sursis et 186 000 € de dommages et intérêts – sans inscription au casier judiciaire – pour avoir éborgné en 2005 un jeune de 14 ans aux Mureaux (Yvelines). Sinon, non-lieux et relaxes se sont succédés pour les condés.
Mais dernièrement le vent tourne un peu.
Mediapart a déterré un rapport de trois médecins de Nantes publié en 2009. Ils y affirment entre autres qu’«  à courte distance, [les] munitions peuvent être […] potentiellement mortelles. »
Un juge d’instruction, en octobre, a renvoyé devant la Cour d’assises de Mayotte le gendarme qui avait éborgné un enfant de 9 ans lors des révoltes contre la «  vie chère  » en 2011.
Enfin, le 18 décembre dernier, le tribunal administratif de Paris a condamné l’État à 7900€ d’amende, le reconnaissant responsable de la mutilation de Clément le 21 juin 2009 à Paris.
Ainsi, face à l’impasse des plaintes au pénal contre les flics tireurs, plusieurs personnes mutilées et collectifs ont lancé des procédures au civil contre les préfectures de police, pour atteindre même symboliquement les donneurs d’ordre du système répressif. Les rencontres entre ces personnes et collectifs inaugurent une dynamique nouvelle, sans illusion sur la Justice : «  Là où nous sommes attaqués, il y a à riposter collectivement pour être capable de penser et de contrer les pratiques policières. Et ça, on ne le fait pas dans l’enceinte d’un tribunal, mais on l’élabore avec tous ceux qui les subissent. Ici, comme ailleurs, ce qui relève du possible dépend d’un rapport de force. Nous lançons un appel à toutes les personnes blessées avec la certitude que nous avons plus à partager que nos blessures. »

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