Une tribune pour les luttes

JournArles

Un délire appuyé par certains élus

par René Dupont

Article mis en ligne le mardi 21 janvier 2014

Voici la lettre d’information du site "JournArles"
(http://www.journarles.org).


Un délire appuyé par certains élus
Un certain nombre de politicien de la Région...

http://www.journarles.org/spip.php?article889

Questions à Michel Vauzelle et Jean Marc Ayrault.

samedi 11 janvier 2014, par René Dupont

Un certain nombre de politicien de la Région PACA prennent sur eux - sous prétexte de création d’emplois et de produire une énergie verte – l’autorisation pour la mise en place d’une centrale électrique d’incinération, qui brûlera le bois de la Provence dans un rayon de 400 km autour du site à Gardanne. Les résultats du reboisement de la Provence, décrit à merveille par Jean Giono dans L’HOMME QUI PLANTAIT DES ARBRES détruit sur l’autel du gigantisme industrielle. Bonjour le climat, bonjour les sources, bonjour les collines, bonjour les aides de l’état pour gonfler les portefeuille dorés d’une multinationale, bonjour les entreprise de sous traitance et leur coupes rases. La compagnie E.ON veut mettre en fonctionnement une grande centrale électrique à biomasse, à Gardanne, dans les Bouches-du-Rhône. La menace est forte non seulement pour la PROVENCE mais également d’industrialiser (destruction de) la forêt cévenole, dans le Gard et en Lozère, selon IACAM. 
La gestion et la combustion du bois est une affaire qu’il faut garder dans les Communes. C’est la seule manière de créer et de maintenir des emplois et en plus un environnement plaisant, durable et accueillant.

Les questions suivants ont été soumise par une délégation d’une cinquantaine de personnes à Michel Vauzelle, président du Conseil Régional et au gouvernement de M. Jean-Marc Ayrault le 7 janvier 2014

Pourquoi tenez-vous à apporter votre soutien au projet de mégacentrale électrique à biomasse de l’entreprise E.On à Gardanne ?

Malgré :

- 1. l’avis négatif des services techniques de l’Etat et de l’ADEME.
- 2. l’opposition clairement exprimée par d’ importants responsables politiques de notre région dont certains ont qualifié le projet de « démentiel » et d’autres ont déclaré que « ce qui se fait à Gardanne est une aberration sur le plan économique du point de vue du citoyen (...) qui devra payer extrêmement cher une énergie qui sera polluante ».
3. la Motion adoptée conjointement début décembre par le Parc du Luberon, le Pays de Haute Provence, deux communautés de communes (Forcalquier-Montagne de Lure, et Pays de Banon) et deux Chartes forestières (Lure et Luberon) qui « dénoncent dans leurs principes et dans leurs conséquences les projets de méga-centrales qui, sous couvert d’utiliser une ressource renouvelable, contribuent au gaspillage énergétique et condamnent la France à importer de la biomasse  ».
- 4. l’opposition de la Fédération régionale des Communes Forestières qui craint «  des rayons d’approvisionnement et des plans d’approvisionnement de ces centrales dont la dimension n’est pas compatible avec les logiques territoriales de circuit court prônées par les élus des territoires ruraux ».
- 5. l’extrême réticence exprimée par la Cour des Comptes dans son rapport sur les énergies renouvelables de juillet 2013.

Cette centrale remplacera la tranche 4 de la centrale à charbon existante. Elle aura besoin d’environ 1’000 000 M3 (un million ) de bois et déchets verts par an. L’entreprise allemande E.On (le troisième producteur mondial d’électricité) prévoit dans un premier temps d’en importer la moitié, probablement du Canada, et de chercher l’autre moitié dans un rayon de 400 km. Notamment dans deux zones d’approvisionnement prioritaire, les châtaigneraies des Cévennes et une grande zone dans le 04 et 05, environ entre Forcalquier et au nord de Gap. Après 10 ans, la ressource devrait être uniquement « locale  » (400 km !)

La conséquence : la sur-exploitation des forêts régionales, avec pour corollaire le recours aux grandes coupes rases et la destruction d’habitats naturels pour une centrale qui n’est absolument pas écologique :

- elle brûlera plus de charbon que la centrale actuelle (13% du combustible total).
- elle brûlera des bois de récupération hautement pollués (11%).
- le projet nécessitera 2800 tonnes par jour, soit un camion toutes les deux minutes (selon la commission biomasse de l’Assemblée Nationale), ce qui est contraire au Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) voté par l’Assemblée régionale le 28 juin 2013.
- malgré un rendement très faible d’environ 33%, car il n’y aura pas de cogénération (valorisation de la chaleur), l’Etat accordera des subventions de plus d’un milliard d’euros sur 20 ans, sans compter l’aide financière aux investissements.
- une telle mégacentrale mettrait en danger l’ensemble de la filière biomasse locale (55 chaufferies de taille modeste dans la zone Luberon-Lure) et détruirait plus d’emplois qu’elle n’en créerait.

Un collectif à Gardanne dénonce ce projet depuis deux ans. Alertées tardivement sur le danger que représente une telle centrale à biomasse pour les forêts de leurs régions, des collectifs ont été créés le 10 octobre dans les Cévennes et le 11 décembre à Forcalquier.

Une « Requête introductive d’instance pour l’annulation de l’arrêté préfectoral du 29 novembre 2012 autorisant la Société E.ON - Société Nationale d’Electricité et de Thermique à poursuivre l’exploitation des installations de la centrale de Provence et à exploiter la biomasse sur la tranche 4  » a été déposée le 29 novembre 2013.

Contacts :
Collectif SOS Forêts 04 – Non à E.On,
nicholas.bell[at]gmx.net

Collectif Vigilance Citoyen de Gardanne :
courriel : coll-vigilancecitoyen-biomassegardanne[atlaposte.net

Site Internet : sosforets04.wordpress.com

(...)


« la surveillance de masse »
« Charte internationale des droits numériques »

L’appel des écrivains

lundi 6 janvier 2014, par Forum Civique Européen

http://www.journarles.org/spip.php?article888

Des centaines d’écrivains du monde entier ont lancé le 10 décembre un appel aux Etats pour défendre la vie privée. Parmi les signataires de la pétition originaires de 81 pays, on trouve les cinq prix Nobel Orhan Pamuk, J.M. Coetzee, Elfriede Jelinek, Günter Grass et Tomas Tranströmer, mais aussi l’Italien Umberto Eco ou l’Israélien David Grossman. Une dizaine d’écrivains français ont églement signé le texte, dont Marie Darrieussecq, Philippe Djian, Lionel Duroy, Mathias Énard, Jérôme Ferrari, Philippe Pozzo di Borgo, Martin Winckler ou Jonathan Littell.

C’est un coup de force. 500 écrivains ont publié une pétition protestant contre «  la surveillance de masse  » sur Internet et réclamant une «  Charte internationale des droits numériques » sous l’égide de l’ONU.

Ces derniers mois, le monde entier a pris conscience de l’ampleur de la surveillance de masse. En quelques clics, l’Etat peut accéder à votre téléphone portable, votre adresse mail, vos comptes ouverts sur les réseaux sociaux et vos recherches sur Internet.

Il peut suivre votre activité et vos orientations politiques, et en collaboration avec des entreprises du web, il ramasse et stocke vos données, et peut ainsi se renseigner sur votre comportement et votre manière de consommer.

Le pilier de base de la démocratie est l’inviolable intégrité de l’individu. L’intégrité humaine s’étend au-delà du champ physique. Dans ses opinions, son intimité et ses communications personnelles, chaque être humain a le droit à la vie privée.

Ce droit fondamental a été anéanti à travers l’utilisation abusive des technologies par les Etats et les entreprises dans l’optique d’une surveillance de masse.

Une personne sous surveillance n’est plus libre ; une société sous surveillance n’est plus une démocratie.

Pour rester valables, nos droits démocratiques doivent s’appliquer autant au virtuel qu’au réel.

• La surveillance viole la sphère privée et compromet la liberté de pensée et d’opinion.

• La surveillance de masse considère que chaque citoyen est un suspect potentiel. Il met à mal l’un de nos progrès historiques : la présomption d’innocence.

• La surveillance est un vol. Ces données n’appartiennent pas à la sphère publique : elles nous appartiennent. Quand elles sont utilisées pour anticiper nos comportements, un autre principe nous est dérobé : le libre-arbitre, qui est au fondement de la liberté démocratique.

NOUS DEMANDONS LE DROIT pour tous les individus, en tant que citoyens démocratiques, de savoir jusqu’à quel point leurs données personnelles peuvent être collectées, stockées et utilisées de façon légale, et par qui ; de savoir où ces données sont stockées et comment elles sont utilisées ; de demander la suppression de leurs données si elles ont été collectées et stockées de façon illégale.

NOUS APPELONS TOUS LES ETATS ET TOUTES LES ENTREPRISES à respecter ces droits.

NOUS APPELONS TOUS LES CITOYENS à se mobiliser pour défendre ces droits.

NOUS APPELONS LES NATIONS UNIES à reconnaître l’importance primordiale de la protection des droits civiques à l’ère du numérique, et à créer une Déclaration des Droits numériques.

NOUS APPELONS TOUS LES GOUVERNEMENTS à signer et à adhérer une telle convention.

(traduction de Richard Holding pour La Vie)

La pétition a été écrite à l’initiative de sept écrivains (Juli Zeh, Ilija Trojanow, Eva Menasse, Janne Teller, Priya Basil, Isabel Fargo Cole, Josef Haslinger). Parmi les signataires, on trouve :

J.M. Coetzee, Michael Ondaatje, Günter Grass, Paul Auster, Margaret Atwood, Don DeLillo, Jonathan Littell, Daniel Cohn-Bendit, Björk, David Grossman, Amos Oz, Henning Mankell, Per Olov Enquist, Orhan Pamuk, Martin Amis, Peter Sloterdijk, Dave Eggers, Jeffrey Eugenides, Richard Ford, Richard Powers, James Salter, David van Reybrouck, Yann Martel, Juan Gabriel Vásquez, Alaa al-Aswany, Jean-Jacques Beineix, Marie Darrieussecq, Philippe Djian, Lionel Duroy, Boualem Sansal, Mathias Énard, Jérôme Ferrari, Laurent Gaudé, Catherine Millet, Frédéric Mitterrand, Martin Winckler, Flore Vasseur, Ulrich Beck, Günter Grass, Elfriede Jelinek, Peter Esterhazy, Erri de Luca, Javier Marías, Julian Barnes, Louis de Bernières, Ian McEwan, Will Self, David Vann, T.C. Boyle, Jennifer Egan.

WRITERS AGAINST MASS SURVEILLANCE

Pour consulter la liste complète des signataires, et signer, rendez-vous sur Change.org

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