Une tribune pour les luttes

internationalistes 13

Rapport hebdomadaire sur les violations israéliennes des droits de l’homme dans la bande de Gaza

Infos Gaza 701 et 701 bis 13 - 19 Mars 2014

Article mis en ligne le jeudi 20 mars 2014

Jeudi 13 Mars 2014

À environ 13h50, des avions ont lancé deux missiles sur des terres agricoles dans le quartier Musabbeh dans le nord de Rafah. En conséquence, trois serres ont été complètement détruites et 18 autres et un puits d’eau ont été endommagés : Deux serres de 3000 mètres carrés appartenant à Mohammed Suleiman Dhair, ont été complètement détruits ; Une serre de 1500 mètres carrés et un puits d’eau profonde appartenant à Mofeed Abdullah Hejazi ont été complètement détruits ; Une serre de 1500 mètres carrés appartenant à Hussein Suleiman Dhair a subi des dommages partiels ; Une serre de 1500 mètres carrés appartenant à Akram Suleiman Dhair a subi des dommages partiels ; Une serre de 1500 mètres carrés appartenant à Zaid Suleiman Dhair a subi des dommages partiels ; Trois serres de 4500 mètres carrés appartenant à Mohammed Farhan Dhair subi des dommages partiels ;

Six serres de 9000 mètres carrés appartenant à Sa’id Abu Madi Fat’hi ont subi des dommages partiels ;

Quatre serres de 6000 mètres carrés appartenant à Ibrahim Abu Madi Fat’hi ont subi des dommages partielle ; Une serre de 1500 mètres carrés appartenant à Mofeed Abdullah Hejazi a subi des dommages partiels et Une serre de 1500 mètres carrés appartenant à Oussama Jamil Dergham a subi des dommages partiels.


Vendredi 14 Mars 2014

À environ 00h00, un avion de guerre tire un missile sur un terrain public loué par un certain nombre d’agriculteurs membres de « l’Association de bienfaisance sociale » dans la zone d’al-Mawasi à l’ouest de Rafah, en bordure de mer. En conséquence, les serres ont été complètement détruites et deux magasins agricoles ont subi des dommages partiels. Les dégâts ont été comme suit : Six serres de 6000 mètres carrés et deux autres de 2000 mètres carrés appartenant à Mohammed Mousa Zo’rob ont été complètement détruites ; Six serres plantées par Yasser Fahmi al-Habash 6000 mètres carrés ont été complètement détruites ; Neuf de 9000 mètres carrés plantées par Mohammed Khader al-Nada ont été complètement détruites et deux serres plantées par Ayman Mahrous Siyam, de 2500 mètres carrés ont été complètement détruites.

À environ 00h05, les avions de guerre ont tiré trois missiles sur un site de formation appartenant aux Izziddin al-Qassam (la branche armée du Hamas), à l’ouest de Jabalia dans le nord de la bande de Gaza. Le site a subi des dommages, mais aucune victime n’a été signalée .

À environ 00h10, un avion de guerre a tiré un missile sur un site de formation appartenant à Izziddin al-Qassam (la branche armée du Hamas) à Saladin Street, à l’est de Rafah, Le site a subi des dommages, mais aucune victime n’a été signalée.


Samedi 15 Mars 2014

À environ 10h00, des canonnières israéliennes stationnées au nord-ouest de Beit Lahia ont ouvert le feu sur des bateaux de pêche palestiniens. En conséquence, les pêcheurs sont rentrés à terre craignant d’être blessés ou arrêtés. Ni victimes ni dégâts matériels n’ont été signalés.

À environ 22h45, des canonnières israéliennes stationnées au nord-ouest de Beit Lahia ont ouvert le feu sur le rivage. En conséquence, un magasin appartenant à un pêcheur , Nabil Mohammed Sa’id al-Attar (53), du quartier al-Atatra dans Beit Lahia, a pris feu et a été complètement détruit.Ce magasin couvert d’un toit de tôle a été construit sur ​​une zone de 10 mètres carrés et est à environ 500 mètres de la frontière côtière. Il contenait des filets et des équipements de pêche. Toutefois, aucune victime n’a été signalée. Al-Attar a déclaré que, le mardi 18 Mars 2014. Il n’était pas présent dans son magasin en raison d’un événement familial. Il fut surpris de le voir complètement brûlé. Des pêcheurs de la région lui ont dit que c’était des tirs de navires de guerre qui avaient causé l’incendie. La police navale palestinienne arrivée sur les lieux a ouvert une enquête. Il a été confirmé qyuer le magasin avait été ciblé à par des canonnières israéliennes.

Samedi 16 Mars 2014

À environ 17h50, des canonnières stationnées au large de Khan Yunis ont ouvert le feu chassé bateaux de pêche. Ni victimes ni dégâts matériels n’ ont été signalés.

Lundi 17 Mars 2014

À environ 07h00, des canonnières stationnées au large de Khan Yuni, ont ouvert le feu et pris en chasse des bateaux de pêche, mais ni victimes ni dégâts matériels n’ont été signalés.

À environ 23h20, les forces israéliennes stationnées sur leurs miradors dans les environs de Beit Hanoun au nord du village d’Um al-Nasser dans le nord de la bande de Gaza, ont tiré à balles réelles . Cependant, ni victimes, ni dégâts matériels n’ont été signalés.

Pour voir la totalité du document

Infos Gaza 700 bis


Des milliers de Gazaouis sans emploi à cause de la pénurie de ciment

«  Vous devez être présent à la station Bahloul, à l’ouest de Gaza à 22h30 précisément. Ramenez un camion pour transporter la marchandise et n’oubliez pas de venir seul et de vous assurer que personne ne vous suit ! »

Telles sont les instructions téléphoniques reçues par Qassem de la part de l’un des marchands de la ville de Gaza.

Au premier abord, on penserait que la marchandise en question contiendrait de la drogue ou du hachisch, mais en réalité, le jeune homme de 22 ans ne cherchait qu’à acheter des sacs de ciment pour parachever la construction de son domicile conjugal. C’est en octobre 2013 qu’Israël a cessé d’exporter le ciment vers la Bande de Gaza suite à la découverte du tunnel de Ein Hashlosha, construit par le Hamas à l’Est de Khan Younis.
Qassem espère désespérément finir la construction de sa maison, autrement c’est son mariage qui risque d’être compromis. Il raconte à Al-Monitor : « J’ai cherché du ciment dans tous les magasins. Impossible de trouver le moindre sac. Un des marchands m’a dit qu’il lui restait quelques sacs qu’il vendrait pour 120 shekels ($34), alors que le prix habituel est d’environ 26 shekels ($7.50).  » Qassem a ajouté que c’est son besoin urgent qui l’a obligé à accepter les conditions du marchand et de maintenir au secret ses prix exorbitants : «  Je ne peux qu’acheter à ce prix excessif. Je n’y peux rien et je dois me marier car les fiançailles prolongées dans notre société entrainent en général beaucoup de problèmes et finissent en rupture et par le divorce. »
30.000 employés se sont retrouvés sans emploi et des centaines de millions de dollars investis dans des projets de construction sont restées bloquées dans des ouvrages inachevés à cause de la crise du ciment.
Fayed al-Hajjar, travailleur dans la construction qui doit nourrir une famille de huit membres, reste pendant de longues heures devant la télévision à guetter les chaines locales dans l’espoir de tomber sur la nouvelle d’une éventuelle levée de l’interdiction d’importer le ciment et autres matériaux de construction vers la Bande de Gaza.
Hajjar a informé Al-Monitor que son employeur était contraint de licencier 15 autres travailleurs à cause du manque des matières premières nécessaires pour la fabrication des blocs de maçonnerie : «  Depuis que je suis au chômage, je suis incapable de subvenir aux besoins de ma famille. Mon ils aîné, Saeed a été contraint de reporter son entrée à l’université parce que je ne peux pas lui assurer toutes les dépenses. En outre, mon fils Motaz qui n’a que 8 ans n’a pas eu la chance de participer à une excursion organisée par son école car je ne suis pas en mesure de lui payer les frais du voyage, sachant qu’il s’agit d’une somme symbolique. »
Le propriétaire de l’usine Abu Aida pour les Matériaux de Construction, Ashraf Abu Aida a pour sa part licencié 150 employés depuis qu’Israël a interdit l’entrée du ciment à Gaza. Il a souligné que plusieurs de ses machines ont été rouillées à cause de l’arrêt prolongé du travail.
S’adressant à Al-Monitor, Abu Aida a précisé que la crise n’a pas touché les travailleurs de la construction uniquement mais aussi plus de 50 autres professions. Les forgerons, les menuisiers, les plâtriers et les poseurs de carrelage ont eux aussi été négativement affectés par cette crise.
D’après le président de la Fédération Syndicale Générale de Palestine, Sami al-Omsy, ces ouvriers sans emploi augmentent le taux de chômage de la Bande de Gaza à 45%.
Lors d’une manifestation de solidarité organisée par les syndicats le 26 février dernier au niveau du passage frontalier de Rafah, Omsy a souligné au correspondant d’ Al-Monitor présent sur place que le blocus israélien a engendré un niveau de stagnation économique sans précédent. Il a également indiqué que le secteur de la construction était au point mort et que des milliers d’entreprises et d’ateliers industriels sont à présent fermés. Omsy a tenu à lancer un appel à l’Egypte, l’invitant à contribuer positivement dans le dénouement de cette crise.
De plus, durant la même manifestation de solidarité, Mohamed Fuju, porte-parole du Syndicat des Ingénieurs de Gaza a souligné que près de 30% des sociétés d’engineering dans Gaza ont cessé leurs activités à cause de l’interdiction de faire entrer le ciment dans la Bande. Fuju a également indiqué que le blocus israélien a totalement paralysé le secteur de la construction qui contribue à hauteur de 27% dans le PIB de Gaza.
Abdul-Fattah al-Zeri, directeur général de l’Office de Protection des Consommateurs au sein du Ministère de l’Economie, a déclaré que les autorités de l’occupation avaient l’habitude d’importer seulement 700 tonnes de ciment par jour et ce, avant la découverte du tunnel de contrebande de Ein Hashlosha. Il a précisé que la quantité en question arrivait à peine à satisfaire 20% des besoins des habitants.
Dans un communiqué publié en février sur le site internet du Ministère, Zeri a ajouté que son ministère a ouvert les portes aux citoyens afin qu’ils soumettent des demandes de ciment en fonction de leurs besoins. Il a précisé que le ciment disponible au niveau du ministère a été importé par les tunnels de la frontière égyptienne.

* Rasha Abou Jalal est écrivain et journaliste pigiste de Gaza, spécialisée dans les nouvelles politiques, les questions humanitaires et sociales liées à l’actualité.

Retour en haut de la page

Répondre à cet article

Soutenir Mille Bâbords

Pour garder son indépendance, Mille Bâbords ne demande pas de subventions. Pour équilibrer le budget, la solution pérenne serait d’augmenter le nombre d’adhésions ou de dons réguliers.
Contactez-nous !

Thèmes liés à l'article

Palestine c'est aussi ...

0 | 5 | 10 | 15 | 20 | 25 | 30 | 35 | 40 | ... | 145