Une tribune pour les luttes

Coordination des Intermittents et Précaires / Avignon

Une violence permanente

Article mis en ligne le vendredi 25 juillet 2014

Avignon, le 24 juillet 2014

Nous venons de nous faire expulser violemment de L’Hôtel de Ville d’Avignon. Par la Police Municipale. Sur ordre de la maire d’Avignon.

Nous, membres de la Coordination des Intermittents et Précaires, étions venus, ce jeudi 24 juillet, dès 10H30, pour obtenir un rendez-vous afin de lui présenter le résultat du travail de nos commissions et lui demander de se positionner clairement pour ou contre une abrogation de l’accord Unedic du 22 Mars.

Nous avons déjà été expulsés.
Depuis dix ans nous avons reçu bien des fins de non-recevoir.
Comme chômeurs et Rsastes il nous est déjà arrivé de recevoir le document le plus édité par Pôle Emploi : la lettre annonçant le refus d’indemnisation.
Il y a dix ans déjà, l’Unedic refusait de communiquer ses chiffres au laboratoire du CNRS avec qui nous travaillions pour étudier les pratiques d’emploi des intermittents. Nous ne nous étonnons pas donc, quand cette aprés-midi, encore, à la table ronde réuni à l’initiative du gouvernement l’Unedic renouvelle son refus.
Nous avons déjà vu la misère du monde exploitée par certains artistes qui ensuite insultent les précaires et les chômeurs quand ils se révoltent et se risquent, un soir, à annuler leur spectacle.
Bien souvent, de soi-disant amis nous ont conseillé d’aller désarmés au combat.
Combien de fois nos interlocuteurs -responsables de Pôle Emploi, de l’unedic, du gouvernement – lorsque nous les interpellions, nous ont déclaré que nous nous trompions de cible.
Encore récemment, nos propositions élaborées durant 10 ans n’ont pas une seconde été examinées par les soit-disant partenaires sociaux signataires avant qu’ils ne signent l’accord du 22 mars.

Tous ces mépris nous les retrouvons tous les jours dans le ton des lettres de Pôle Emploi.

Alors, la manière de faire de la maire d’Avignon, si elle nous révolte ne nous étonne pas.

Aujourd’hui, en Avignon des compagnies sont en grève, à Chalon dans la rue 2000 personnes manifestent, bloquent le Medef, les Pôle Emploi, la préfecture, et 50% des compagnies sont en grève ce soir.
Il y a des actions sur tout le territoire, l’été est loin d’être fini.

Nous savons que le gouvernement ne prendra ses responsabilité que si on l’y oblige.
Donc, notre responsabilité à nous, c’est de porter partout notre combat. Par la grève, par le blocage, par le décryptage des accords Unedic, par l’analyse des dispositifs de contrôle, qui sournoisement nous asservissent au plein emploi précaire.

Nous sommes en colère. Notre colère sera longue.

Coordination des Intermittents et Précaires

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Vos commentaires

  • Le 26 juillet 2014 à 08:34, par colporteur En réponse à : Avec ou sans emploi, cette convention attaque quiconque

    Avec ou sans emploi, cette convention attaque quiconque est, passe ou passera par le chômage : Tract
    Festivals, plages, Pôle emploi, marchés, ce texte peut être distribué partout, qu’on se le dise !

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