Une tribune pour les luttes

Une traque sans relâche sous un soleil de plomb et dans le plus grand silence ...

Article mis en ligne le dimanche 3 août 2014

Situation alarmante pour les populations Roms de la région marseillaise et au-delà.

Des conditions déplorables, une traque orchestrée par l’Etat français, ses collectivités territoriales et les forces du désordre sans relâche et surtout sans solution !

En 2012, un collectif réquisitionne un bâtiment vide le 91 avenue de Plombières.

Un an plus tard lors de l’expulsion du 91 avenue de Plombières, aucune solution durable et décente n’a été prise par la ville et les institutions et ce malgré la traditionnelle promesse devant les caméras le 23 juillet 2013, lancée entre-autres par la préfète à l’égalité de chances, qui n’est rien d’autre qu’une policière en fonction déguisée, l’égalité donc mais pas pour tout le monde.

Les familles sont de nouveau en errance dans les rues de Marseille, sous un soleil de plomb, il n’y a pas qu’en hiver que les conditions de vie sont dures, en été elles sont même plus difficiles : la chaleur, le manque d’eau, les orages courts mais violents, ajouté à la traque sans relâche qu’elles subissent, mais en été les yeux et les esprits sont tournés vers les vacances, la mer ...

Installées dans un terrain vague en face du 91, les familles n’y sont pas délogées, les murs sont hauts, les portes opaques, cachées au yeux de tou.te.s.
Elles y resteront un an jour pour jour, avant que la saison des expulsions ne batte sont plein et réussisse à les jeter à la rue une fois de plus dans le plus grand silence le 24 juillet 2014 au petit matin, démolissant leur village de fortune : ce qu’on appelle aussi bidonville.

Aujourd’hui strictement aucune solution pour ces familles, elles marchent en quête d’une place publique, d’un parc public, d’un terrain public, parfois pour quelques heures, puis pour une nuit, les forces du désordre les délogeant au petit matin.
Des lieux publics mais pas pour tout le monde...

Une poignée de personnes se relaie et voient la situation se dégrader, plus de collectif, ni de mobilisation effective, la résignation des familles à déambuler, fatiguées, assoifées.

Des familles amenées à disparaître dans le silence le plus total avec la complicité des institutions françaises, des forces du désordre, de la préfecture et de la mairie.

Quelle société sommes-nous pour refuser de VOIR ?

AUCUNE PERSONNE N’EST ILLEGALE !
ROM AVEC OU SANS-PAPIERS, MIGRANTE, PAUVRE ... !

DES LOGEMENTS POUR TOU.TE.S !
AVEC OU SANS AUTORISATION INSTITUTIONNELLE, TOUT DE SUITE !

SOLIDARITÉ ET ACTIONS CONCRÈTES AVEC LES POPULATIONS EN DIFFICULTÉ !

Pat, militant et solidaire.

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