Une tribune pour les luttes

Les obsèques auront lieu vendredi 10 octobre 2014 à 10 h 30 au cimetière St Pierre, mais avant on peut être présent à 9 h 30 à l’institut médico-légal de La Timone et à 10 h départ pour le cimetière
• à 18h Rendez-vous au local de CQFD, pour une déambulation dans Marseille aux endroits où allait Arthur ...

Arthur

Nous avons appris hier, avec une grande tristesse, la nouvelle de la mort de notre ami Arthur

Article mis en ligne le mercredi 8 octobre 2014

Arthur, c’était Artur tout court car il n’aimait ni le nom ni le prénom qu’on lui avait donnés. Il s’était installé à Marseille il y a une dizaine d’années. Lui qui était polyglotte et bourlingueur adorait cette ville où il retrouvait toutes les cultures du monde.

Bibliophile, il venait régulièrement au CIRA où il faisait des découvertes dans notre bibliothèque.
Il aimait faire partager ses lectures. Pour cela, il a édité des dizaines de petits fascicules dans lesquels il reprenait un extrait du livre qu’il avait aimé et il rajoutait souvent une préface pertinente. Ces petits fascicules faisaient partie de collections aux noms poétiques et avaient une numérotation plutôt ésotérique : « Petites bibliothèques en mal d’horaire, en mal d’horreur, en mal d’ivresse, en mal d’aura, en mal d’amer »… Il les distribuait dans les lieux qu’il fréquentait : librairies, bars, locaux alternatifs…

Admirateur de B. Traven, il usait comme lui d’une multitude de pseudonymes qui rappelaient parfois les grands crus dont il était grand amateur : Arsène, Arthur Toukkour, Jean-Paul Musigny, Adèle Zwickler, Alexis Chassagne, Vivant de Nondamprun, Jean Pagne, Clos de baise Pommard, Claude Vougeot…

Il a traduit plusieurs livres chez L’insomniaque, notamment la biographie de Traven par Rolf Recknagel. Il a participé au livre Un Paris révolutionnaire imaginé par Claire Auzias et paru chez Dagorno. Il est venu présenter ces deux livres au CIRA. Il est aussi l’auteur de La Révolution mise à mort par ses cèlébrateurs même (les conseils en Allemagne) paru chez Nautilus.
.
Sur notre exemplaire du Paris révolutionnaire il avait écrit la dédicace suivante : « Un jour vous regretterez de m’avoir connu » ! Tu avais raison, Arthur, tu vas nous manquer…

Yvonne Romanay et Herr Mitaj, le 5 octobre 2014

Une photo d’Arthur

Envoyé par le CIRA de Marseille • http://cira.marseille.free.fr/


décès
Arthur, où t’as mis ton corps ?
samedi 4 octobre 2014
Claude Guillon

Christian Marchadier, plus connu sous le (pré)nom Arthur, correcteur, écrivain, traducteur, moustachu, présenté dans la correspondance de Debord comme « ex-vandaliste de Bordeaux en 1968 », buveur endurci qui usait de pseudonymes évoquant des grands crus (Alexis Chassagne / Gaston Montracher pour La Fin du travail, chez Stock en 1978, Jean-Paul Musigny pour La Révolution mise à mort par ses célébrateurs, même, chez Nautilus, ou encore Adèle Zwicker pour ses traductions à L’Insomniaque - notamment celle de la biographie de Traven par Rolf Recknagel, Insaisissable, Arthur, donc, a été retrouvé mort chez lui. Probablement victime d’une crise cardiaque.

Nouvelle reçue par mail et trouvée développée sur le site L’Ex, homme-âne-Yack, dont je reprends la plus grande partie du communiqué.
claudeguillon.internetdown.org


samedi 4 octobre 2014
Arthur est mort

L’un des plus fins esprits de note triste époque, Arthur, correcteur, écrivain, traducteur, éditeur à fonds perdus, présenté dans la correspondance de Debord comme « ex-vandaliste de Bordeaux en 1968 », grand buveur devant un éternel dont il se contrefichait, et qui usait toujours de pseudonymes évoquant des grands crus (Alexis Chassagne / Gaston Montracher pour La fin du travail, chez Stock en 1978, Jean-Paul Musigny pour La révolution mise à mort par ses célébrateurs, même chez Nautilus, ou encore Adèle Zwicker pour ses traductions à L’Insomniaque — notamment celle de la biographie de Traven par Rolf Recknagel, Insaisissable), Arthur, donc, s’est éteint hier, en Provence, victime d’une crise cardiaque.
Quelle saloperie, décidément, cette fin 2014 !

Tarnaqué par George WF Weaver à 20:09

L’Ex, homme-âne-Yack


Arthur,
Encore une fois, tu déconnes !
Tu nous tires ta révérence et pour de bon,
alors qu’on n’a jamais eu autant besoin de toi.
Tu nous mets dans la mouise.

Qu’est-ce qui t’a pris de nous lâcher comme ça ?
Tu nous laisses abasourdis.

On te cherche dans la rue, aux carrefours ;
on s’attend à voir dans le quartier, sur le boulevard
ton chapeau, ta grande écharpe, ta canne,
ton allure de piéton nocturne.

Par ici la sortie !
Finie la feuille métaphysique des nouvelles Editions Kosmopolitix
Fini le feuilleton « Anatole contre EDF »

Qui nous éclairera sur le dilemme sublime : ne pas parler ou ne pas se taire ?

Par ici la sortie !
N’empêche que tu as bien niqué la gueule à EDF !

Par ici la sortie !
Petit Poucet a perdu son latin

Par ici la sortie !
Tuile à tuile l’oiseau bleu a fait son île…

Les Viapolo

Marseille
7 octobre 2014


Affichette rendez vous pour une déambulation

Hommage des Éditions l’Insomniaque à Arthur :
Arthur nous parle de Traven
Hommage à notre pote Arthur qui nous parle de la vie de Traven
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Vos commentaires

  • Le 9 octobre 2014 à 18:22, par Vizaprod En réponse à : Arthur

  • Le 10 octobre 2014 à 12:30 En réponse à : Arthur, mon ami si proche, si loin, à tes amours, à nos amours de toujours

    Je viens d’apprendre la mort d’Arthur avec une profonde tristesse. J’espère que ses amis les plus proches, le CIRA, les amis de l’Insomniaque, avec l’aide de Claire, pourront sauver ses écrits et ses travaux connus et moins connus ainsi que sa bibliothèque. Je sais qu’il est question de lui rendre hommage ce soir à Montreuil et à Marseille et qu’il y aurait un projet d’édition à sa mémoire. Ses écrits, ses oeuvres, sa bibliothèque méritent d’être conservés en son nom et en souvenir de son talent, de sa tendresse et de son honnêteté foncières, à chaque fois qu’il n’était pas dévoré par l’angoisse, la dépendance à l’alcool et l’autodestruction. Je regrette comme beaucoup d’entre nous l’immense gâchis. Et je garde au coeur le cadeau du poète, saisissant au creux de sa main, la pierre philosophale cueillie dans le jardin de Breton à Saint-Cirques-la-Popie lorsque nous connûmes un merveilleux été à l’aube du nouveau siècle. Je le salue comme on salue ceux qui sont nés trop tôt, ou trop tard, et qui ont su éclairer le monde d’un regard novateur et invaincu. Merci pour ton travail, vieille taupe, merci pour ton hypersensibilité, ton intelligence du combat de l’humain. Nous aurions tant aimé voir avec toi plus souvent la lumière au sortir de la nuit, dans un grand Oui dionysiaque à la Vie. Sergio M.

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