Une tribune pour les luttes

samedi 15 novembre 2014

MANOSQUE

11 h

Place Marcel Pagnol (près de la porte Soubeyran), 04100

Rassemblement

Contre les violences de l’État et du capitalisme, ZAD Partout !

Ni Dieu, ni mort
ZAD partout !

C’est le système qu’il faut abattre

« Face aux ZAD, les polices occidentales expérimentent de nouveaux dispositifs de contre-insurrection »

http://04.demosphere.eu/files/docs/f-d2a874ef2a-empty-fname.pdf

Replaçons le meurtre de Rémi (le 26 octobre sur le site de Sivens dans le Tarn) dans une histoire longue où la police apparaît très clairement pour ce qu’elle est : un appareil d’État chargé de maintenir l’ordre économique, politique et social (capitaliste, raciste et patriarcal) par l’usage de la violence.

La police sait reconnaître ses maîtres, et distribue différents degrés et formes de violence selon la classe, la race et le genre des personnes qu’elle contrôle. Elle a ainsi toujours brutalisé, mutilé et tué certaines parties de la « population » de la ville capitaliste (misérables, marginaux, prostituées...). Elle entretient, dans toutes les puissances impérialistes, un rapport particulier avec les quartiers et les classes populaires les plus pauvres, avec les parties du prolétariat les plus exploitées, généralement issues de l’immigration et de la colonisation. Elle est chargée de dominer, bannir et soumettre les couches sociales qui auraient le plus intérêt à se débarrasser de ce système parce qu’elles en bénéficient le moins.

« La police tue entre 10 et 15 habitants des quartiers populaires par an en moyenne »

La police tue ainsi entre 10 et 15 habitants des quartiers populaires par an en moyenne. Avec la prison et le système de harcèlement et d’occupation policière de la rue, il s’agit d’une véritable entreprise de « nettoyage social » et d’écrasement de toutes formes d’autonomie populaire.

Parallèlement, depuis le début du XXe siècle, la gestion policière des « mouvements sociaux » avait tendance à réduire au maximum les risques de tuer les strates supérieures des classes populaires, les aristocraties ouvrières, les classes moyennes et les petites-bourgeoisies précarisées et radicalisées.

Le meurtre policier de « militants » reste jusqu’aujourd’hui exceptionnel face à l’industrie des meurtres policiers des non-blancs pauvres. Mais les figures de Carlos Giuliani tué par la police à Gênes en 2001 et d’Alexis Grigoropoulos, tué à Athènes en 2008, montrent que l’assassinat policier de « militants » tend à se développer à mesure que la restructuration néolibérale et sécuritaire du capitalisme opère.

Comme tous les crimes policiers dans les quartiers, le meurtre de Rémi n’est pas une « bavure », pas un dysfonctionnement, mais bien le produit de mécaniques instituées, de formations rationnelles, de tactiques et de stratégies légitimées et justifiées du haut de l’appareil d’État jusque dans les gestes des exécutants policiers, c’est un meurtre d’État, prémédité par la mise en oeuvre des structures qui l’ont rendu possible, un assassinat.

Extrait d’un entretien avec Mathieu Rigouste.

Pour reprendre en main nos vies, allumons des ZAD partout !

Rassemblement à Manosque (04)
le 15 novembre 2014 - Place Marcel Pagnol - 11 h
avec les militants politiques & syndicaux contre l’austérité

voir http://solidarites04.free.fr/

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