Parmi les personnalité politiques internationales qui seront présentes ce dimanche à Paris à la marche organisée en hommage aux victimes des attentats des 7 et 9 janvier 2015, citons le roi de Jordanie Abdallah II et son épouse la reine Rania, la chancelière allemande Angela Merkel, le premier ministre britannique David Cameron, le président du conseil italien Matteo Renzi, le président du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, le président du Parlement européen Martin Schulz, le président du Conseil européen Donald Tusk, les chefs de gouvernement danois (Helle Thorning-Schmidt), belge (Charles Michel), néerlandais (Mark Rutt), grec (Antonis Samaras), portugais (Pedro Passos Coelho), tchèque (Bohuslav Sobotka), hongrois (Viktor Orban), letton (Laimdota Straujuma), bulgare (Boïko Borisov), croate (Zoran Milanovic), le président roumain Klaus Iohannis, le président ukrainien Petro Porochenko, le premier ministre turc Ahmet Davutoglu, le ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov, la présidente de la Confédération suisse Simonetta Sommaruga, le premier ministre albanais Edi Rama, le ministre bosniaque des affaires étrangères Zlatko Lagumdzija, la présidente kosovare Atifete Jahjaga, la présidente du parlement serbe Maja Gojkovic, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, les présidents malien (Ibrahim Boubacar Keïta), gabonais (Ali Bongo), nigérien (Mahamadou Issoufou), béninois (Thomas Boni Yayi), le premier ministre tunisien (Mehdi Jomaa), le ministre des affaires étrangères des Émirats arabes unis (cheikh Abdallah ben Zayed Al-Nahyane), le ministre US de la Justice Eric Holder, le ministre canadien de la sécurité publique Steven Blaney, le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg…
Hollande et le gouvernement Valls, totalement discrédités aux yeux de la population en raison d’une situation sociale désastreuse, cherchent ainsi à redorer leur blason. Mais pas uniquement. Sous couvert d’union nationale (un moyen très efficace pour masquer les divergences d’intérêts de classe), ils espèrent pouvoir redoubler leur offensive contre les travailleurs (ici en France) et renforcer leur politique impérialiste (en Irak, au Mali et ailleurs).
L’ampleur de la récupération politique est sans précédent et crée un véritable malaise chez une partie de celles et ceux qui, jusqu’à maintenant, avaient manifesté leur tristesse et leur colère de façon spontanée. A ce propos, le 10 janvier dans un journal néerlandais, Willem – l’un des dessinateurs de Charlie Hebdo – a déclaré « vomir sur ceux qui, subitement, disent être nos amis », tout en ajoutant que « si les gens manifestent pour défendre le libre mot, c’est naturellement une bonne chose » (mais, à ce propos, encore faudrait-il que les manifestants ne crachent pas sur l’esprit internationaliste et antimilitariste de Charlie Hebdo en arborant des drapeaux bleu-blanc-rouge ou en chantant la Marseillaise…).