Une tribune pour les luttes

Agenda et Infos (18 janvier 2015) du RESF 13

Réseau Éducation Sans Frontières

Article mis en ligne le lundi 19 janvier 2015

AGENDA

- Mercredi 21 janvier de 17h30 à 19h30 : réunion RESF , à Mille Babords (61 rue Consolat 13001 Marseille).
- Vendredi 30 janvier à 18h30 : Soirée Solidaire au bénéfice du Réseau Éducation Sans Frontières, au cinéma Comoedia, 14 rue Vaillant Couturier, 13140 MIRAMAS.
Film - buffet – concert. Avec la participation de la LDH
— 18 h 30 : Ici Najac, à vous la terre, film de Jean-Henri Meunier
— 20 h : buffet
— 21 h : concert Les Potos Acoustiques
Film + buffet + concert : 10 €
- Mercredi 4 février de 15h à 17h : Prochaine permanence RESF (accueil jeunes majeurs et familles sans papiers) à la MMDH (34 cours Julien 13006 Marseille).

INFOS

1/ Les premières pétitions de soutien de 2015…
2/ Tribune-Pétition : "Mineurs étrangers isolés : proscrire les tests d’âge osseux"
3/ Hommage à Charlie Hebdo
4/ Chaque semaine, le RESF dans MEDIAPART

1/ Les premières pétitions de soutien de 2015…

La fin d’année 2014 n’avait pas vraiment constitué une trêve à Marseille pour des lycéens ou des pères de famille sans papiers (arrestations, rétentions, libérations, expulsions, libérations…) même si finalement le tableau de chasse pour boucler l’année n’avait pas été si glorieux.
Du coup, en 2015, on n’attend pas la fin de l’année pour accentuer la traque ?
Au vu du nombre d’obligations à quitter le territoire déjà délivrées, on peut penser que 2015 ne sera pas l’année du répit pour les personnes sans papiers...
Mais elles pourront par contre toujours compter sur la solidarité des militants du RESF, d’enseignants et autres personnels de l’Education, de parents d’élèves… qui, 10 ans après la création du RESF, continuent à les prendre sous leur protection.

Preuve en est les 5 pétitions de soutien ci-dessous qui circulent depuis la rentrée sur des établissements scolaires marseillais.
Signez-les, imprimez-les et faites les signer autour de vous, puis envoyez-les vers les établissements scolaires concernés.

Libérez et régularisez M. NAZOIRI !
Kadafi NAZOIRI, comorien, est arrivé à Mayotte en 1994 puis à Marseille en 2004 avec un visa.
Son père étant français, il fait une demande de naturalisation qui lui est refusée.
Quelques années plus tard, il se marie avec une mère comorienne de deux enfants qui possède une carte de séjour en France de 10 ans. M. NAZOIRI s’occupe de ces deux enfants, aujourd’hui scolarisés à l’école Felix Pyat (Marseille 3ème arrdt).
Mais n’ayant toujours pas de titre de séjour, il est arrêté par la police et enfermé au centre de rétention de Marseille le 22 décembre 2014.
Il a échappé à une tentative d’expulsion à l’aéroport de Marignane le 13 janvier, mais risque à tout moment d’être expulsé vers les Comores qu’il a quittées depuis plus de 20 ans.
M. le préfet, nous vous demandons de libérer M. NAZOIRI et de régulariser sa situation administrative.
Signez la pétition de soutien
http://resf.info/P2855


Régularisez la famille MANUCHARYAN !
La famille MANUCHARYAN est arrivée en France en 2009, il y a près de 6 ans.
Deux enfants y sont nés : une fille, aujourd’hui de 5 ans, scolarisée depuis trois ans (à la maternelle Malpassé Les Floralies 13013), et un fils qui a 2 ans.
Depuis qu’ils ont quitté l’Arménie, ils arrivent à travailler, se loger, à scolariser leur enfant, mais la préfecture refuse de leur délivrer des titres de séjour en France. Demande d’asile rejetée en 2010, demande de carte de séjour « vie privée et familiale » refusée et obligation à quitter le territoire en décembre 2014… La famille a décidé de faire un recours devant le tribunal administratif avec une avocate.
Solidaires de cette famille, nous demandons que ces enfants puissent grandir ici, que les parents puissent travailler en toute légalité, se soigner comme tout le monde…
Pour cela il leur faut des papiers !
M. le Préfet, nous vous demandons de régulariser la situation administrative de cette famille.

Signez la pétition de soutien http://resf.info/P2854


La famille Osmani ne doit pas être expulsée au Kosovo, ils y sont en danger !!!
La famille Osmani, est de nationalité kosovare et appartient à une minorité ethnique : les Goran. Cette population est persécutée par la population civile avec le consentement tacite des autorités du pays.
Le gouvernement français affirme que les enlèvements et disparitions des Goran ont cessé… Ce n’est pas en raison d’une pacification mais parce que les rares survivants ont fui le pays. Sur les 30 000 habitants que comptait la population Goran au Kosovo il ne reste aujourd’hui plus que 7000 personnes !!!
Adis (5 ans) et Abid (7 ans) ont commencé leur scolarité en France depuis leur arrivée en février 2013. Adis à l’école maternelle Parmentier et Abid à l’école élémentaire Korsec (13001 Marseille).
Ils apprennent dans la paix et le calme et grandissent comme tous nos enfants !
Ils doivent pouvoir continuer leurs études sereinement.
M. le préfet, nous vous demandons de régulariser la situation administrative de cette famille.
Signez la pétition de soutien
http://resf.info/P2856


Régularisez la famille MULLAJ ! Leurs 3 enfants doivent poursuivre leur scolarité ici.

La famille MULLAJ a fui l’Albanie où ils ont subi des persécutions policières (amendes, domicile surveillé, camion confisqué, menaces, agressions…).
Les parents et leurs enfants (Ronaldo 15 ans en 3ème, Oven 12 ans en 6ème au collège Longchamp 13001, Réa 5 ans en Grande section à la maternelle Hôtel de Postes 13001) sont arrivés en France en juin 2014.
Leur demande d’asile a été rejetée par l’OFPRA (Office Français pour les Réfugiés et Apatrides) en octobre 2014 ; ils ont fait un recours contre cette décision auprès de la CNDA (Cour Nationale du Droit d’Asile) dont ils attendent la décision.
Aujourd’hui, ils logent en hôtel sans aucune aide et sans autorisation de travailler. La scolarité des enfants n’est donc pas facile, pourtant ils sont assidus et réussissent du mieux qu’ils peuvent.
S’ils n’obtiennent pas le statut de réfugiés, c’est la rue qui s’offre à eux ou le retour en Albanie…
Solidaires de cette famille, nous demandons que ces enfants puissent grandir ici et poursuivre leur scolarité. Que les parents puissent travailler, se soigner, se loger…
Pour cela il leur faut des papiers !
M. le Préfet, nous vous demandons de régulariser la situation administrative de cette famille.
Signez la pétition de soutien
http://resf.info/P2857


La famille MANUKYAN doit rester en France !
Cette famille a fui l’Arménie où leur vie était en danger.
La mère de Mme Manukyan est avocate et a gagné un procès contre un chauffard qui a tué un enfant dans un accident de voiture. A la sortie de prison de ce chauffard, la famille Manukyan a subi d’incessantes menaces et violences (tentative d’enlèvement des enfants, agressions et menaces de mort contre les parents…) et n’a pu prétendre à la protection des autorités arméniennes. M. Manukyan souffre de graves traumatismes liés à ces violences. Renvoyer la famille en Arménie les mettrait en danger de mort.
Pourtant leur demande d’asile a été rejetée en décembre 2014 et, même s’ils ont fait un recours, leur hébergement en hôtel n’est plus assuré depuis le 11 janvier 2015. Si rien n’est fait, ils vont donc de se retrouver à la rue !
Les deux enfants, Karen (3 ans) et Ina (7 ans) sont scolarisés à l’école maternelle Parmentier et à l’école élémentaire Korsec (Marseille 1er).
Bien que traumatisés, eux aussi, par ce qu’ils ont vécu, ils suivent une scolarité régulière depuis septembre 2014 et commencent à peine à être en confiance pour pouvoir apprendre.
Monsieur le Préfet, nous vous demandons de bien vouloir régulariser la situation administrative de cette famille afin qu’ils vivent en paix dans notre pays.
Signez la pétition de soutien
http://resf.info/P2858

2/ Tribune-Pétition : "Mineurs étrangers isolés : proscrire les tests d’âge osseux"
A signer ici http://resf.info/P2852 (2000 personnes l’ont déjà signée)

Depuis 2012, huit jeunes étrangers au moins, de ceux que l’on appelle Mineurs Isolés Etrangers (MIE), ont été traduits devant les tribunaux lyonnais, le Conseil général du Rhône qui les avait pris en charge se portant partie civile. Tous condamnés en première instance à des peines de plusieurs mois de prison, assorties ou pas du sursis, à des années d’interdiction du territoire ainsi qu’à de lourdes sanctions financières (jusqu’à 260 000 €). Accusés d’usurpation d‘identité, de faux et d’usage de faux dès l’instant où un test d’âge osseux les décrète majeurs, et, selon la presse locale, « d’avoir vécu aux crochets du contribuable ». Soumis aux mêmes tests qui les décrètent majeurs, d’autres jeunes, plusieurs centaines vraisemblablement, sont exclus de l’Aide sociale à l’Enfance (ASE) et se retrouvent à la rue.

Pris en charge par l’ASE à leur arrivée en tant que mineurs au vu des documents qu’ils ont produits, ils sont accusés d’avoir menti sur leur âge, souvent à quelques mois de leur majorité. Ils sont alors soumis à des examens physiologiques et à des tests d’âge osseux dégradants pour ces jeunes filles et garçons et dont quasi unanimement les instances médicales et éthiques récusent la validité et condamnent l’utilisation à d’autres fins que médicales.
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3/ Hommage à Charlie Hebdo

Dès le 7 janvier au soir, nous rappelions que la collaboration entre RESF et Charlie Hebdo a toujours été fructueuse :
- depuis 2008, une chronique hebdomadaire rédigée par des membres du RESF et illustrée par un dessinateur différent chaque semaine
- un livre « Sarkozy m’a expulsé » vendu au profit de RESF en 2011
- Charb, Tignous et Honoré ont été les parrains de plusieurs jeunes majeurs sans papier en 2013

Le soutien de la rédaction de Charlie a notre combat a toujours été sans faille.

4/ Chaque semaine, le RESF dans MEDIAPART

Retrouvez les chroniques du blog RESF-Médiapart sur le site du RESF :

Exclu du collège après son exclusion de l’ASE par Jeannette Vallance (RESF 54)
Entre dureté et absurdité ... par Jean-Pierre Fournier (RESF 75)
Le grand déménagement des mineurs isolés étrangers (MIE) des Yvelines par Odile Jouanne (Resf 78)

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