Une tribune pour les luttes

CQFD n°129, en kiosque le vendredi 06 février

Article mis en ligne le jeudi 5 février 2015

Au sommaire du 129

En Une : "Sans titre" de Stéphane Trapier. Voir CQFD n°128, page 10, l’interview de Trapier et Ristorcelli "Retrouver ce néant au cœur de l’image".

Les dossiers de CQFD

De qui Charlie est-il le nom ? > Après l’effroi et le dégoût des tueries qui ont touché la rédaction de Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher de Vincennes, retour sur les choses sidérantes vues et entendues depuis.

Charb, Tignous et Honoré avaient participé au premier numéro de CQFD en avril 2003. Mais après qu’un quotidien parisien eut présenté notre mensuel comme « le journal des déçus de Charlie Hebdo », Philippe Val, alors patron de l’hebdomadaire satirique, mit le holà  : Charlie ou CQFD, il fallait choisir. En substance  : « C’est qui qui vous paye, bordel de Dieu ?! » Voilà, pour l’anecdote, une des raisons subjectives de l’équipe de CQFD de s’être sentie touchée de près par l’attentat du 7 janvier 2015. Sidérée par la brutalité du massacre. Sidérée par l’emballement médiatique, qui nous a fait vivre l’opération commando, la cavale et la mort des tueurs quasiment en direct, au risque de mettre en danger les otages. Sidérée par l’ampleur de la réaction, d’abord populaire, puis, très vite, institutionnellement orchestrée. Sidérée, oui, mais pas autant que les victimes face aux kalachnikovs. Pas autant que ce jeune lycéen reimois, beau-frère de Chérif Kouachi, injustement accusé, jeté en pâture à la presse en plein cœur de la tragédie. Pas autant, mais quand même suffisamment pour avoir besoin d’en parler.

La marche Kurde > Alors que Kobané, ville symbole de la résistance kurde contre Daesh est enfin libérée, la justice française vient de condamner des militants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) chargés de collecter des fonds pour la lutte contre ces mêmes ennemis de la France. Nous proposons ici un nouvel éclairage sur le PKK, à travers un entretien avec le chercheur Olivier Grojean, spécialiste des mobilisations et du transnational à l’université d’Aix-Marseille, et des extraits des reportages exceptionnels du photographe Yann Renoult parmi les combattants et combattantes kurdes.

Déchets : un monde de merdes > Enquêter sur les déchets, c’est s’aventurer, à rebours des vitrines bien entretenues des temples de la marchandise, sur le versant obscur de l’activité de nos sociétés. En France, 355 millions de tonnes de déchets sont produites chaque année, selon le dernier recensement disponible. Qu’on se rassure  : seuls 3 % de ces montagnes de déchets sont dangereux  ! Soit tout de même 10,65 millions de tonnes… C’est justement au projet d’incinérateur très controversé de Fos-sur-Mer que l’anthropologue Tobias Girard a consacré sa thèse. Après une quarantaine de procédures, l’incinérateur a finalement été construit et mis en route en 2010. Petite rétrospective.

L’enfer est pavé de bons incinérateurs > « Pas d’incinérateur à la Combaude, mettez-le à Chamalières  ! » L’incinérateur de Clermont-Ferrand a pourtant bien ouvert ses portes en 2013, après trente ans de lutte. Un an après, une grève des salariés de trois semaines donnait un autre ton au refus de cette monstruosité.

Les articles

Joué-lès-Tours : Cinquième colonne à la une > Peu avant Noël dernier, une série d’actes violents, près de Tours, à Dijon et Nantes, ont failli gâcher la grande fête commerciale annuelle. L’argument djihadiste était brandi par les argousins comme par les journaleux. Les copains du site La Rotative proposent ici de revenir sur le drame controversé de Joué-lès-Tours.

THT : Lignes sous tension > Le 13 décembre, Le Dauphiné libéré s’effraie  : « La France peut-elle encore mener à bien des grands travaux ? » Après Notre-Dame-des-Landes, Sivens et Roybon, des contestations de lignes électriques à très haute tension (THT) révèlent la stratégie commerciale d’EDF et l’entourloupe de la « transition énergétique ».

Cause animale : Hallali sur le halal >
Alors qu’à paris, le 28 janvier dernier, le Parlement a reconnu – au grand dam de la FNSEA et de l’UMP – aux animaux la qualité symbolique « d’êtres vivants doués de sensibilité », à Saint-Martial-le-Vieux, dans la Creuse, l’industrie de la viande compte exploiter une ferme d’engraissement pour un millier de veaux par an.

Royaume-Uni : Schiste fucking > Alors que le gouvernement écossais a ordonné fin janvier un moratoire sur l’exploitation du gaz de schiste par fracturation hydraulique, le Premier ministre britannique David Cameron semble déterminé à poursuivre sa ruée vers ce shale gas, nouvelle énergie « miracle ». La résistance s’organise, décidée à faire reculer une meute d’industriels déjà bien installés.

Pegida : Au « world café » des patriotes > Les « patriotes » sont dans la rue ? Les néo-nazis se lâchent ? Les Dupont-Lajoie saxons font des heures sup’ ? Pas de panique  ! Invitons tous ces braves gens à venir papoter tranquillou autour d’une tasse de café...

Économie : Marx in the City > Au lendemain du crash financier de 2008, des voix dissonantes ont surgi de là où on ne les attendait pas vraiment  : des étudiants en économie qui conseilleront les élites de demain. Intoxication au thé vert ? Overdose de pudding ?

Musique : « Le cri d’émancipation, “Debout et libre”, c’est ce que je recherche dans la poésie » > Il est l’un des artistes les plus doués de sa génération. Ivre de révolte, de sombre beauté et de mots acérés. Jusqu’à l’ivresse, au vertige. Un funambule. Marc Nammour, chanteur de La Canaille, soutient en ce moment La Nausée, le troisième album du groupe. Rencontre sur les collines du 93-sud en compagnie de la manageuse Lucie Sertillange.

Marseille : Une ZAD et puis s’en va > La ZAD Lévy, du nom d’un parc de Marseille, a vécu une belle semaine fin janvier avant qu’urbanistes et policiers ne reprennent le contrôle de la situation. Reportage au « cœur ».

Les chroniques

Mais qu’est-ce qu’on va faire du… > Tourisme médical ?

Je vous écris de l’usine : Laissez lutter les petits papiers > En arrivant à Grand-Couronne, près de Rouen, par le boulevard industriel, on longe la raffinerie Petroplus, devenue une usine fantôme totalement désertée. Juste après, se trouve la papeterie UPM-Kymmene que tout le monde continue à appeler Chapelle Darblay, son nom historique.

Cap sur l’utopie > Prélude à l’autogestion généralisée

Ma cabane pas au Canada : Un regard moderne > Depuis septembre 1991, discrètement au cœur du Paris carte postale, Jacques Noël a rêvé de faire vivre une librairie atypique, curieuse et essentielle.

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