Une tribune pour les luttes

Lettre de la Coordination Antinucléaire du Sud-Est

Article mis en ligne le lundi 2 mars 2015

Areva : 4,9 milliards d’euros de pertes en 2014. C’est le naufrage financier et social.

Celui qui se présentait comme le leader mondial de l’atome est en totale déconfiture. Ses pertes financières 2014 se montent à présent à près de 5 milliards d’euros et dépassent le montant de sa capitalisation boursière qui a chuté de 52% tandis que son chiffre d’affaires a baissé de 8% . Seul l’arrêt définitif du nucléaire et la création de centaines de milliers d’emplois dans les secteurs des énergies alternatives et des formations de reconversion de haut niveau peuvent sauver les salariés, les territoires, le pays. Plus un euro d’argent public pour le nucléaire !

Le naufrage financier du « champion » du nucléaire français

Les 4,9 milliards d’euros de pertes que le groupe Areva vient d’annoncer sonnent le glas de ce que la presse bien-pensante présentait comme le fleuron technologique et financier tricolore du nucléaire mondial. Ce montant exorbitant dépasse même le montant de la capitalisation boursière du groupe nucléaire public-privé qui est de 3,7 milliards d’euros. Si en 2013, les pertes étaient déjà de 500 millions (ce qui était déjà beaucoup) en 2014 le gouffre s’est approfondi de 880%, d’un facteur 10, frôlant donc les 5 Mds d’€.

Tous les signaux « objectifs » si chers aux tenants de la logique capitaliste sont au rouge : le chiffre d’affaires en recul de 8% sur l’ensemble de l’année 2014, l’action Areva à la bourse de Paris ne vaut aujourd’hui plus que 9 euros soit quasiment 90% de pertes (voir notre article "c’est la chute finale » du 1er janvier 2015) et le groupe perd encore aujourd’hui 1,2 % en bourse, le marché d’Areva est aujourd’hui 40% ou 50% inférieur aux projections que le groupe avait faites (après le premier plan de restrictions lancé en 2012 par Luc Oursel, Areva est resté accroché à des « business plans » irréalistes), le fiasco technique et financier du réacteur EPR d’Olkiluoto 3 en Finlande oppose le groupe à ses propres clients (T.V.O) qui lui réclament à présent 2 milliards de dédommagement tandis que la facture globale de ce réacteur virtuel explose du double des prévisions à 7,4 milliards (Areva ne donne même plus de date de fin de chantier ou de mise en service qui accuse déjà un retard de 6 ans), la perte essuyée de 4,9 milliards en 2014 et qui représente plus de la moitié de son chiffre d’affaires de l’année est la quatrième consécutive depuis 2011, Areva voit sa notation dégradée en catégorie spéculative tandis que son « cash-flow » est passé dans le rouge.

En décembre 2014, le banquier-ministre Emmanuel Macron avait fait discrètement racheter par l’État 27,4 millions d’actions Areva à 30% au dessus de leur cotation, gaspillant déjà 334 millions d’euros d’argent public.

La suite sur :http://coordination-antinucleaire-s....

L’argent sale d’Areva dénoncé devant la mairie d’Avignon

Une banderole déployée en travers de l’entrée de l’hôtel de ville d’Avignon, un panneau de photos des victimes de la catastrophe nucléaire de Fukushima dans laquelle Areva est impliquée, des billets de 500€ estampillés "argent sale" ont accueillis ce mardi 17 février les élu-es d’Avignon qui se rendaient à la réunion du Conseil municipal. Une nouvelle action du CAN84 pour dénoncer la complicité des élus avec le lobby nucléaire et le poids néfaste de celui-ci sur la vie "démocratique"...

Pas question que les élu-es qui reçoivent l’argent du crime sanitaire nucléaire continuent leur petit train-train sans que la conscience de leur acte de complicité nocive ne les poursuive et hante leurs nuits.

Les militants du Collectif antinucléaire de Vaucluse ont interpellé tou-tes les élu-es avignonnais-es à l’occasion de leur réunion du conseil municipal du mois de février. Un billet de 500€ barré de la mention "argent sale" et d’un texte fustigeant l’accord conclu entre la municipalité et Areva leur est remis avant leur entrée dans l’hôtel de ville. Au dos de ce faux billet, un texte d’Areva remercie les élu-es pour leur soumission tandis qu’un autre texte exprime le dégoût des petits avignonnais dont les copains au Niger et à Fukushima sont en train de subir l’horreur des radiations radioactives.

La suite sur : http://coordination-antinucleaire-s...

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