Une tribune pour les luttes

Moi aussi je désire respirer

Article mis en ligne le vendredi 29 juillet 2005

Équité ou iniquité cachée

Maroc de la persécution

Homo homini lupus. Plaute (asinaria,11,4,88)

Moi aussi je désire respirer

Moi aussi je désire respirer, exercer mon droit à la respiration, mon plein droit à faire entrer un air sain dans mes poumons, un air dépourvu d’oxyde de souffrance et du dioxyde de ce gaz mortel qu’est l’oppression, le dioxyde d’opp comme s’amusent à le réitérer les anti-écologistes dans le pays ou je dorlote mon errance, dans l’attente que finisse cette état de l’existence morbide qui ne nécessite apparemment qu’une légère prise de conscience de la réalité écologique qui domine dans ce, sous monde, à la marge du monde .

Le degré de prolifération de l’oxyde de souffr....ance et le dioxyde d’opp ne cesse d’augmenter et menace de prés l’existence des êtres dont le pouvoir respiratoire s’est avère fragile à cause des années de consommation respiratoire basé sur le trioxyde de plomb.

Maintenant et grâces soient rendue au démiurge le trioxyde de plomb à disparu de la scène écologique, et les pompes et les discours, marquent la fierté de l’accession à ce niveau civilisationel, mais les effets dévastateurs et les séquelles nécessitent des années de lutte pour qu’ils disparaissent, pour qu’on ose se targuer de réconciliation sociale d’accommodement écologique autrement dit pour brouiller le brouillon.

"Summus jus, summus injuria", comble de justice comble d’injustice, comme le disait Cicéron, je fus contraint et forcé de respirer le trioxyde de plomb pendant des années et des années, et lorsque les ecroulogistes ont cessé cette pratique odieuse-obliger les êtres fragiles à respirer les gaz nocifs- j’étais déjà gravement détérioré à force de respirer ces gaz funestes pendant des années et des années ; ces gaz de malheur. Le principe de l’équité fut adopté et ce fut un pas déterminant dans le processus évolutionnel de cette structure écologique, et certes, cette décision de rompre avec cette pratique ecroulogique fut saluée et bien accueillie par la communauté internationale, et on ne peut expliquer cette tournure ,ni la comprendre sans se référer au climat écologique internationale, marqué par la chute de nombres de dictatures et par l’échec de toutes les politiques écroulogiques basées sur l’utilisation des gaz nocifs pour le contrôle respiratoire de la population.

Comme je fus victime d’oxyde de plomb et d’oxyde d’opp, parmi d’autres, et dans le cadre de la volonté de réconciliation couronnée par l’adoption à l’instar des autres nations du principe de l’équité comme référence humanisatrice et correctrice, du droit positif, enclin à commettre les erreurs, je fus invité à recevoir mon indemnité accompagnée d’une copie du jugement, dûment signée par une douzaine, ou plus, de juges, du conseil consultatif des droits de l’homme, dans laquelle ils déclarent que l’état reconnaît - sans le regretter peut être - ce qui est arrivé et que pour me compenser la commission des juges a jugé que la modique somme de l’indemnité est bien entendue un dédommagement équitable pour réparer l’iniquité commise jadis à mon encontre.

La reconnaissance est certes inhérente à l’adoption du principe de l’équité, et je ne nie pas qu’un léger soulagement moral fut senti, en sachant qu’on reconnaît le tort qu’on vous a causé, mais la reconnaissance, à ma modeste connaissance, implique rationnellement un geste réconciliateur capable de faire oublier ce tort, et ce geste ne devrait pas se limiter à une modique indemnité qui ne suffit même pas à couvrir les frais médicaux pour traiter les maladies causées par les gaz nocifs.

A ma plus grande stupéfaction, lorsque je présentais mes papiers pour avoir mon passeport afin que je puisse bénéficier du droit de voyager, ce même droit qui me fut spolié pendant une vingtaine d’années, le passeport fut bloqué au niveau du ministère de l’intérieur. Pourquoi ? Je me suis demandé, pourquoi après tant de malheurs et de souffrances, c’était absurde, et je ne saurais quoi faire, croire le discours officiel qui exprime la volonté de réconciliation ou remettre en question cette même volonté, jusqu’à preuve du contraire.

J’ai reçu des promesses de la part des membres de l’instance d’équité et de réconciliation, ils m’ont affirmé - il y’a parmi eux des ex-victimes des années de plomb- que le gouvernement et dans le cadre de l’adoption du principe de l’équité, a décidé d’aller jusqu’au bout.

Donc je suis contraint d’attendre, de vivre les souffrances lancinantes de l’attente, l’attente de Godot, dans la puanteur, la promiscuité et la précarité, sans couverture sociale, sans domicile, respirant toujours les mêmes gaz nocifs que je respirais antan, errant, sans but dans un milieu hostile ,à la santé détériorée caractérisée par le vieillissement précoce et les dépressions nerveuses - je signale que mon corps nécessite des interventions médicales urgentes -.

Mais il fallait savoir que mon espérance de vie à été diminué par le soin minutieux de mes bourreaux et que le principe de l’équité dans mon cas s’avère caduc, et plus que cela, il ne remplit pas sa condition d’être un concept correcteur et humanisateur du droit, et le plus grand malheurs c’est que je ne suis pas le seul à souffrir, à pourrir, à mourir, devant le regard naïf des flagorneurs,des applaudisseurs et des adulateurs,les gens aux trognes bouffies.

Et il fallait savoir que j’ai été immolé pas pour satisfaire des exigences stratégique, non, seulement pour satisfaire des exigences pathologiques de paranoïa et de mégalomanie légale ou légitimée.

Et c’est pour ces raisons et pour d’autres, que je communique cet appel à la société civile, les instances soucieuses d’une image civilisée du pays, la société des écrivains, qui ne peut en aucun cas me nier, même si je ne bénéficies pas de carte de membre de l’UEM - ? -, les esprits libres ou qu’ils soient, afin de m’aider dans cette campagne, je ne revendique mon droit de vivre en paix avec mon passé, ce même passé si simple qu’il ressemble aux passés des humbles.

Malgré les efforts déployés par les forces démocratique, les efforts des membres de l’instance d’équité et de réconciliation, malgré tous, il parait qu’il y’a ce que l’on pourrait nommer des poches de résistances dans le camps ecroulogique, et ils persistent dans leurs besognes odieuses et infâmes, celles qui consistent à répandre en cachette dans l’atmosphère les gaz nocifs -oxyde de plomb,oxyde d’opp, trioxyde de souffr......ance, et le trioxyde de perséc, qui est un poison à base d’arsenic invisible et facilement dissimulable.

Comme tous le monde pourrait le savoir, je suis désarmé et seul, j’ai froid et je suis triste, si triste à ennuyer ma propre personne, démuni et sans domicile, et je n’ai qu’une fontaine de mots, que ma mémoire bafouée préserve dans ses armoires, pour me consoler, pour me permettre des évasions de temps à autres vers des horizons lointains inaccessibles à mes bourreaux, là ou j’entremêle mes vingt six lettres de l’alphabet et je produits des oeuvres minuscules qui condamneront, certes, un jour à venir ce monde plein de malheurs, d’injustices et d’iniquités, un jour à venir ou pareils gaz nocifs disparaîtront à jamais du ciel de mon pays, et dans l’attente que finisse celle de Godot, je salue tous les esprits libres qui luttent pour un environnement écologique à l’atmosphère sain et serein.....................

Hamid Hajami
www.libhamid.blogspot.com
libhamid chez yahoo.es
Tel : 07 41 18 180

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