Retour sur la Marche Contre Monsanto – Marseille :
MONSANTO DÉGAGE DE LA TERRE !
Les OGM, l’agent Orange, l’asservissement des peuples et des paysan-nes, les suicides des agriculteurs-trices, la privatisation du vivant, la destruction des espèces végétales, animales, c’est grâce à Monsanto et les autres Syngenta, Bayer, Aventis etc...
Le ton était donné, l’appel [1] lancé et le rendez-vous fixé pour un rassemblement à 14H au niveau du Kiosque à Musique des Réformés, en haut de la Canebière.
En amont le Collectif Stop Monsanto Marseille avait organisé une réunion publique ainsi que deux atelier de création de matériel militant, qui avaient lieu au local de Mille Bâbords.
Une forte mobilisation contre Monsanto à Marseille, entre 800 et 1 000 personnes ont marché, tout d’abord en descendant la Canebière direction le Cours Lieutaud et la Préfecture pour ensuite traverser la Rue St Férréol et redescendre la Canebière pour terminer sur le Vieux Port.
À noter que la manifestation a pu traverser les axes principaux de la ville et notamment la rue commerciale la plus fréquentée de Marseille : la rue St Fé, en faisant également des arrêts devant les enseignes McDonalds, géant de la malbouffe, des OGM et des produits toxiques vendus comme « fast-food ».
Dans le climat actuel de plus en plus liberticide, où la liberté de manifester tend à être de plus en plus limitée, soyons solidaires et ne plions pas face aux forces de répression.
Lire l'article sur le sujet ICI
Le cortège était très dynamique, bruyant, revendicatif et n’est certainement pas passé inaperçu en scandant des : « Monsanto casse-toi, la planète n’est pas à toi ! », « Monsanto assassin, l’agent orange on s’en souvient ! », « Monsanto t’es foutu, les abeilles sont dans la rue ! », « Les OGM on en veut pas ! » etc.
Plusieurs banderoles : « Stop OGM, OUI au Bio, Marche Contre Monsanto », « Jardiner, Résister », « Monsanto dégage de la Terre ! Stop OGM & Phyto[sanitaire] », « Monsanto tue la Terre, Monsanto tue le peuple ».
Enfin le Collectif Stop Monsanto Marseille souhaite relancer une dynamique militante sur la région marseillaise, des réunions publiques auront lieu prochainement pour les personnes qui souhaitent s’investir et rejoindre la lutte ce sera donc l’occasion, les appels circuleront dans l’agenda de Mille Bâbords.
Compte-rendu publié sur le ’Club de Médiapart’ :
"Et manifester, ce 23 mai 2015, c’est ce que beaucoup de gens ont fait, issus de pays différents, pour éveiller la population, la voix et le poing levé, les coeurs et les poings serrés, des drapeaux vibrants dans les airs, les pas frôlant les routes et les trottoirs, et des slogans scandant "Non à Monsanto", "Monsanto assassin", "OGM on en veut pas" ...
Ce 23 mai 2015, comme dans d’autres villes en France, il y avait une manifestation à Marseille. J’y ai participé. C’était vraiment agréable, c’était collectif, intense, plein de vie et de volonté, plein de hargne parfois, mais toujours plein de raison. Cela m’a fait vraiment un bien inqualifiable de pouvoir enfin hurler à pleins poumons contre une multinationale que je déteste. "Réveillez-vous !" faisions-nous passer comme messages aux Marseillais, Marseillaises, qui erraient dans les rues, parfois assis à un comptoir de bar, sur la terrasse d’un restaurant, ou prés des portes de magasins."
Lire le compte-rendu complet de la manifestation écrit par 'Niblischim' sur le 'Club de Médiapart' ICI
STOP MONSANTO !
Pat présent sur place.
Tract distribué lors de la manifestation, source « Combat Monsanto » Voir ICI
Climat et OGM : la propagande de Monsanto pour la COP21
Autour de la conférence de Paris sur le climat, tous les acteurs dominants du marché des semences, notamment des semences génétiquement modifiées, s’activent. Les entreprises de biotechnologies sont les premières à vanter les mérites de leurs innovations brevetées pour sortir de la crise climatique, qui menace directement les équilibres naturels et sociaux. Seulement quatre multinationales se partagent aujourd’hui près de 75% du secteur des semences (Monsanto, DuPont, Syngenta et Limagrain). La part de marché des 9 plus grandes entreprises semencières de la planète est passée de 12,5% en 1985, à près de 61% en 2012. On retrouve ces entreprises dans l’Alliance mondiale pour l’agriculture intelligente face au climat (via leurs associations professionnelles). Elles étaient aussi présentes à Paris lors d’une conférence sur « Agriculture et changement climatique » en février 2015. Enfin, lors du Salon international de l’agriculture, le Premier Ministre et le Président de la République ont insisté sur la nécessité d’une relance de la recherche sur les OGM pour l’« agriculture de demain ».
Autant de fausses solutions et de propagande dénoncées par les associations engagées dans la lutte contre le changement climatique qui viennent de réaliser une excellente fiche à propos des OGM et du climat.
Monsanto et le business du climat : Prévenir, fournir, guérir pour s’enrichir
L’entreprise Monsanto est aujourd’hui le leader mondial du secteur des semences en général, et des OGM en particulier. Même si elle s’affiche de moins en moins directement ces dernières années et préfère exercer son influence au travers de groupements professionnels, l’entreprise s’intéresse de près à la COP21. En témoigne un récent tweet de sa filiale européenne, reprenant un article intitulé « La France veut plaider pour les technologies agricoles à la COP21 » . Car Monsanto prétend avoir développé ces dernières années de nombreuses « solutions » destinées à répondre aux enjeux supplémentaires que posent les impacts des changements climatiques aux agriculteurs. En ce qui concerne les semences génétiquement modifiées pour s’adapter à des conditions climatiques diverses, Monsanto estime être « positionné pour livrer aux agriculteurs des produits résistants au changement climatique ».
L’entreprise investit également dans la recherche et développement dans les pays du Sud, comme avec son programme « Maïs économe en eau pour l’Afrique ». Mais Monsanto s’est engagé au-delà de la production agricole en rachetant le bureau d’étude américain Climate Corporation en 2014. Ce bureau d’étude est spécialisé dans la gestion des risques agricoles, marché estimé à 20 milliards de dollars. Il modélise des données agricoles et météorologiques et élabore des prévisions destinées à optimiser les récoltes. Il permet également à Monsanto de conseiller ses différentes semences aux agriculteurs, selon les scénarios. Et si un agriculteur est tout de même fortement impacté par une sécheresse ? Pas de problème : via le rachat de Climate corporation, Monsanto détient également l’entreprise Total Weather Insurance, qui proposera des polices d’assurances spécifiques.
Les Dangers des PCB Monsanto savait et a caché la verité.
La découverte des dangers des PCB est le fruit de tragédies humaines qui ont coûté la vie à de nombreuses personnes au cour de son histoire. Il est avéré que Monsanto savait dès 1937que les PCB représentaient un risque grave pour la santé. En effet en 1937, le docteur Emett Kelly,, qui dirige alors le service médical de Monsanto, est invité à une réunion à l’Université de Harvard, à laquelle participent plusieurs producteurs de PCB. Cette réunion a été organisée afin de présenter les résultats d’une étude scientifique , sur les PCB menée par Cécil K. Drinker et qui avait été faite à la demande de Halowax. . Cette étude faisait suite à un accident industriel qui avait coûté la vie à trois ouvriers après avoir été exposés à des vapeurs de PCB et qui avait provoqué chez d’autres ouvriers une maladie de peau d’un type nouveau et extrêmement défigurante appelée plus tard la « chloracné ». Les résultats de l’étude furent publiés dans le Journal of Industrial Hygiene and Toxicology, et démontrait que tous les cobayes exposés au PCB avaient développé des lésions très sévères au foie. Dans une note interne de 1955, de Monsanto, on peut lire "nous savons que les PCB sont toxiques mais pas dans quelles limites", la lettre se conclut par les préoccupations de son auteur en terme d’image de marque du produit s’il advenait que des ouvriers soient exposés. En 1970, une autre note alarmante s’inquiète d’une toxicité des PCB plus importante que ce qui avait été anticipée.
Pour comprendre que les « implications sanitaires de l’exposition au PCB » sont gravissimes, il suffit de lire le document transmis au congrès américain, en 1996, par le Ministère de la Santé et l’EPA, qui présente l’étude de 159 études scientifiques internationales sur les dangers liés aux PCB.
Après ces quelques explications liées au dangers des PCB, il faut revenir quelques années en arrière pour comprendre quelle fut l’attitude trompeuse de Monsanto vis-à-vis de la toxicité de ses produits. En effet à la fin des années soixante, les rapports scientifiques alarmant sur les dangers des PCB se multiplient et commence à attirer l’attention des médias.
En 1969, la compagnie, qui a pris la mesure du phénomène, décide de créer un comité ad hoc dont un des objectifs est de « protéger les ventes et les profits d’Aroclor ainsi que l’image de la compagnie... » Jusqu’à l’interdiction des PCB, Monsanto s’évertuera a caché la toxicité de ses PCB par des campagnes de désinformation auprès de ses clients et du public comme le prouve une une note interne confidentielle de N.Y Jonhson, datée du 16 février 1970 : « vous trouverez ci-joint une liste de questions et de réponses qui peuvent être posées par nos clients concernant Aroclor et les PCB. Vous pouvez répondre oralement, mais ne donnez jamais de réponse écrite […] Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre un dollar de business ». Nous pouvons prendre ici toute la mesure de la logique mercantile de l’entreprise qui prime sur la sécurité et la vérité vis-à-vis du public. De plus, dans un autre document datant de 1976, , Monsanto demande à ses commerciaux de démentir toutes questions sur le caractère cancérigène des PCB en citant une étude scientifique réalisée par le Dr Roush, responsable médical de la firme. La citation est la suivante : « Nous n’avons rien observé dans nos études de santé préliminaires sur les travailleurs travaillant au contact des PCB, ou sur nos expériences à long termes sur des animaux, qui puisse indiquer que les PCB soient cancérigènes. »
Il sera démontré quelques années plus tard que ces études avaient été manipulées afin de cacher la vérité sur le caractère cancérigène des PCB. Lorsque ce fut établi ainsi que son aspect hautement polluant pour l’environnement, cela conduisit à l’interdiction des PCB dans le monde, en commençant par les Etats-Unis en 1970. Ce cas est l’un des plus révélateurs sur les manipulations dont est capable la firme afin de maintenir sur le marché un produit dont elle connaît la dangerosité, et cela pourrait nous servir de leçon dans le débat actuel sur les OGM.
[1] APPEL À LA MANIFESTATION :
*** JOURNÉE INTERNATIONALE : MARCHE CONTRE MONSANTO - MARSEILLE ***
Point de Rendez-vous de la manifestation : Kiosque à Musique en haut de la Canebière / Les Réformés.
Manifestation sans étiquette politicienne, sur les thèmes d’une agriculture et d’une alimentation saine pour tou-te-s, pour l’arrêt des pratiques agricoles aberrantes et les conséquences désastreuses qu’elles engendrent et plus globalement contre le système capitalisme en place.
Les multinationales de l’agro-business s’octroient de gré ou de force, avec la complicité et la connivence d’autorités bien placées, le droit de s’accaparer, breveter, manipuler génétiquement…. Qu’importe les conséquences sur toutes formes de vie : animales, végétales et humaines.
Monsanto & Cie…. Leurs priorités : conquérir des marchés, s’accaparer des richesses, imposer des brevets, des pesticides, augmenter considérablement leurs colossaux profits pour faire tourner le système capitaliste !
Il faut coûte que coûte dénoncer, combattre ces politiques d’asservissement des peuples et des agriculteurs-trices, ces destructions de la biodiversité.
Des solutions existent, sont applicables et bénéfiques pour toustes !
Événement facebook de la Marche à Marseille ICI
Rejoignez le combat contre Monsanto & Cie !
Collectif Stop Monsanto - Marseille
Voir la liste des villes participantes à travers le monde ICI