Une tribune pour les luttes

COMMUNIQUÉ • Collectif Marseille-Ayotzinapa

42 étudiants mexicains restent disparus

Témoignages de la délégation mexicaine

Article mis en ligne le dimanche 3 mai 2015

Bonjour,

le 26 septembre 2014, une effroyable répression s’abattait sur les étudiants mexicains de l’école normale rurale d’Ayotzinapa Guerrero, Mexique : 3 morts, des dizaines de blessés, et 43 étudiants portés disparus toujours aujourd’hui. Ils s’étaient mobilisés pour aller collecter des fonds dans la ville voisine d’Iguala afin de se rendre à Mexico city participer à la commémoration du massacre des étudiants commis par l’État le 2 octobre 1968. C’est à la descente du car qu’ils ont été mitraillés et 43 d’entre eux ont été arrêtés par la police municipale qui dans un premier temps les a remis au cartel de la drogue "Guerreros Unidos". Mais les derniers appels téléphoniques qui ont été enregistrés provenaient d’un emplacement proche d’une caserne militaire !!!
Depuis lors, une mobilisation gigantesque est née au Mexique et un peu partout dans le monde pour leur réapparition, obtenir toute la lumière sur ce qu’il s‘est passé et mettre fin au système étatique et criminel responsable de la répression.
Dans le cadre d’un initiative lancée par la Sexta à l’issue du Festival mondial des résistances et rébellions contre le capitalisme organisé fin décembre dernier au Mexique par les zapatistes et le CNI (Congrès National Indigène), une délégation mexicaine parcourt l’Europe depuis le 16 avril et passera par 13 pays. Composée d’un père d’étudiant disparu et d’un membre d’un centre des Droits de l’Homme du Guerrero, elle sera à Marseille le 11 MAI 2015.

Nous vous invitons à une

Conférence de Presse
LUNDI 11 MAI à 11H
à Mille Bâbords 61 rue Consolat Marseille 13001

- Les membres de cette délégation exigent que cette demande de présentation en vie soit maintenue malgré l’insistance de l’État mexicain à clore l’enquête et la recherche.

- Ils demandent à la communauté européenne de maintenir une surveillance internationale face aux actes de répression contre le mouvement social qui exige la présentation en vie des étudiants de l’École normale rurale.

- Ils demandent le soutien pour mettre en place des garanties réelles de non‐répétition, de respect et d’accès plein et entier aux droits de l’homme.


COMMUNIQUÉ

L’Autre Europe, celle de la résistance, en bas à gauche,16 avril 2015 : Une commission de l’École normale d’Ayotzinapa, Mexique, composée d’un père de famille, d’un étudiant et d’un défenseur des droits humains, parcourt l’Europe entre le 16 avril et le 19 mai pour exiger la présentation en vie des 42 étudiants disparus à Iguala, au Guerrero, le 26 septembre 2014.

Malgré la persistance de l’État mexicain à considérer que les corps des étudiants ont été calcinés sans en apporter les preuves, les familles poursuivent leur lutte pour la présentation en vie des 42 étudiants normaliens disparus.

La commission d’Ayotzinapa partagera ce qu’ont signifié 7 mois de lutte et d’organisation. Elle se réunira avec des organisations étudiantes, des collectifs, des organisations sociales et syndicales pour appeler à maintenir l’observation internationale sur le Mexique face à la grave agression que subissent les Droits de l’Homme.

Elle exige l’arrêt des actes de répression commis par le gouvernement mexicain contre les étudiants, les familles des normaliens et le mouvement social qui réclame la présentation en vie des disparus.

Elle demande à l’Europe de soutenir les familles dans leur exigence d’ouvrir des enquêtes sur la responsabilité de l’armée mexicaine et de la police fédérale dans la disparition forcée des 43 étudiants de l’École normale rurale d’Ayotzinapa. Elle mettra en évidence la responsabilité internationale des gouvernements européens qui signent des traités de collaboration avec ce pays en matière de sécurité et de commerce, ce qui signifie la vente d’armes et la formation de la police et de l’armée mexicaine, alors que la condition du respect des Droits de l’Homme est sans cesse violée.

De même, la délégation demandera le soutien de la société civile européenne pour obtenir des garanties réelles afin que de tels événements ne se reproduisent plus. Nous cherchons des garanties réelles pour que cela ne se reproduise plus, et nous savons que nous devrons les construire nous-mêmes, avec les peuples et les communautés, avec les organisations sociales et les collectifs. Nous ne pouvons pas demander ces garanties aux mêmes institutions gouvernementales qui sont à l’origine de ces violations des Droits de l’Homme, a assuré Omar Garcia, membre du Comité étudiant d’Ayotzinapa, en préalable à la tournée.

Il a également dit : « À cette occasion, nos interlocuteurs en Europe seront les organisations sociales, les collectifs, les médias libres ou selon la manière dont ils s’appellent, la société civile organisée. Nous venons les remercier de leur soutien et insister sur la nécessité, comme communautés et sociétés d’en bas, de continuer à nous organiser pour transformer une fois pour toutes ce système de pouvoir et de corruption construit sur la dépossession, le mépris, l’exploitation et la répression contre nos peuples. Nous devons le faire ensemble, depuis nos lieux d’origine, coordonnés et organisés. Comme les puissants ont globalisé la dépossession, nous avons le devoir sacré de globaliser la résistance, la digne rage et la joyeuse rébellion ».

Affiche

P.-S.

Contact : mutvitz13 chez no-log.org

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