Une tribune pour les luttes

Communiqué du comité de mobilisation St Charles à la suite de la journée de mobilisation du 24 mars

Article mis en ligne le lundi 28 mars 2016

Nous, Comité de mobilisation St Charles, ainsi que toutes les personnes qui se mobilisent manifestations après manifestations depuis que le gouvernement a décidé de faire passer la loi du travail, cherchons à atteindre l’opinion publique et à convaincre l’ensemble des Français que ce n’est que par la cohésion et le pouvoir de la masse que nous arriverons à imposer le retrait pur et simple du projet de loi travail.
Nous nous sentons aujourd’hui décrédibilisés par certains médias, tel le journal 20minutes, qui rapetissent nos effectifs, omettent de signaler la présence de travailleurs et d’étudiants et ne dénoncent pas la répression dont nous sommes continuellement victimes.

Nous ne sommes pas surpris par les propos tenus par le journal 20minutes, qui a visiblement fait le choix de déformer la réalité afin de saborder notre mouvement. Ce journal nous montre divisés et violents alors que notre manifestation était pacifique, que nous nous organisons et prenons de l’ampleur.

Nous allons donc vous raconter la journée du 24 mars comme les médias auraient dû vous la raconter.

Jeudi 24 mars, à Marseille, une manifestation a eu lieu en opposition à la loi du travail.
Les étudiants de St Charles présents dès 7h30 à l’entrée de leur fac pour informer et mobiliser sont rejoints à 10h30 par 200 lycéens des alentours. Ils se dirigent ensembles vers la Préfecture, lieu de convergence des différents participants de cette manifestation. Le cortège est encadré par un groupe hétéroclite composé de lycéens, de quelques membres de la CGT et d’étudiants volontaires qui veillent à sa sécurité et à sa cohésion.

Arrivé à la préfecture l’ensemble des manifestants se met en marche. La foule de quatre à cinq mille personnes composée d’étudiants, de lycéens et de syndicats (en grande partie arrivés aux alentours du Vieux Port) est applaudie par les badauds et jovialement klaxonnée par les véhicules qu’elle rencontre.

Les lycéens et étudiants rassemblés la veille avaient proposé de se rendre à l’entrée de l’autoroute de manière à la bloquer, l’idée ayant été acceptée, le cortège passe par la rue de Rome, la Canebière, la Joliette et se rend à l’entrée de l’A7.
A son arrivée le cortège compte plusieurs milliers de manifestants, malgré la longueur de la marche. L’entrée de l’autoroute sera par la suite envahie et bloquée par la manifestation.

Remontant vers la fac St Charles, le cortège se divise en deux groupes, l’un pénétrant dans la fac, l’autre allant à l’intérieur de la gare.

A l’intérieur, se tiennent de nombreux CRS et policiers en civils qui attendent la moindre excuse pour remplir la gare de gaz lacrymogène et charger les manifestants, frappant sans distinctions ceux sur leur passage, y compris des personnes attendant simplement leur train.

Alors que le groupe de manifestants retourne dans la fac, une troupe de policier le poursuit, continuant à frapper et à arrêter ceux qu’ils peuvent. Arrivés devant le portail ils pointent au flashball personnel de la fac et manifestants à l’intérieur, et lancent une grenade assourdissante dans l’enceinte.

Peu s’en faut pour qu’ils chargent à l’intérieur, sans raison apparente.

Au total au moins 6 arrestations ont eu lieu au cours de cette journée de mobilisation, et encore de nombreux cas de violence policière, dirigés ou non contre les manifestants, ont été constatés. Nous dénonçons fermement ces agressions qu’elles soient purement gratuites ou le fruit des provocations des forces de l’ordre.
Nous exprimons notre solidarité avec tous les manifestants arrêtés, pour la plupart des lycéens, et demandons l’abandon des charges retenues contre eux.
Encore une fois, la répression contre la journée d’action a été particulièrement violente, et ceci partout en France : nous en tenons le gouvernement pour responsable ! Le cadre de l’Etat d’urgence a été à ce titre encore une fois employé comme une arme de répression. Nous demandons sa levée immédiate.

Nous restons mobilisés, dans la perspective que la prochaine journée de lutte, jeudi 31 mars, soit la plus massive de ces dernières années. La répression ne fera pas taire notre mouvement, mais renforce notre détermination à lutter pour le retrait pur et simple du projet de loi travail.

Pour l’AG des étudiants de St-Charles, le comité de mobilisation.

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