Depuis le début du mouvement contre la loi travail, on a décompté des dizaines de milliers de personnes dans les rues, dans les manifs officielles et les manifs sauvages, des centaines de milliers de tracts distribués dans les boîtes, les lycées, les facs, les pôles emploi, les CAF, des occupations, des blocages économiques.

Face à notre mobilisation qui défend les intérêts d’une grande majorité de la population, l’état fait monter la répression d’un cran. Ces derniers mois les avant signes de ces attaques étaient clairs : condamnations à la prison ferme pour les militants CGT de Goodyear, mise en examen des syndicalistes d’Air France, et surtout la promulgation de L’Etat D’Urgence. On veut faire croire qu’il s’agit de mesures anti-terroristes mais la cible ce sont les travailleurs et la jeunesse qui résistent et qui va devoir se défendre de l’offensive patronale par tous les moyens nécessaires.

A Marseille, on en est-ou ? Près de quatre-vingt arrestations liées au mouvement, plusieurs condamnations en comparution immédiate (prison ferme, amendes...), plusieurs procès prévus, des convocations devant un juge, sans compter les coups de pression de la BAC dans toutes les manifs, les services de renseignement s’en donnant à cœur joie, les blessures à coups d’armes de la police. Bref, on s’en prend plein la tronche. Et c’est bien l’ensemble du mouvement social qui est visé, syndiqués ou non syndiqués, lycéen-e-s, étudiant-e-s, précaires, salarié-e-s. Loin de la brisure qu’on tente de nous imposer entre des « mauvais » et des « bons » manifestants, on a vu depuis le début du mouvement que la répression vise avant tout à épuiser, à faire peur, à isoler, à maintenir l’économie en cassant les blocages.
La répression n’est pas une fatalité contre laquelle nous sommes impuissant-e-s.

On peut s’organiser collectivement pour être ensemble en manif, éviter les arrestations, organiser des caisses de solidarité et se voir pour penser des défenses collectives lors de procès. A Marseille, il existe un collectif de défense contre la répression, qui recense les arrestations, prévient des avocats, relaye les infos, et organise des événements de soutien et des discussions sur la répression.
Participer à cet espace de défense collective, c’est lutter contre la répression du mouvement social en général, quelle que soit notre place et notre implication dans ce mouvement. A chaque procès, à chaque convocation devant le juge, à chaque garde à vue, nous pouvons être présent-e-s, informer autour de nous, peser dans le rapport de force contre la police et la justice.

Nous pouvons aussi faire tourner des caisses de soutien dans nos boîtes, nos bahuts, nos facs, dans les lieux que nous fréquentons, nous pouvons faire tourner de l’information pour éviter l’isolement face aux flics, nous pouvons de pas nous laisser écraser par les forces répressives de l’état.

Pour contacter la legal team : 07 52 34 01 46/ sorganisercontrelarepression chez riseup.net

Plusieurs procès dans les mois à venir/Rassemblements prévus :

10 juin : plusieurs camarades passent en procès - rassemblement à partir de 14H devant le TGI de Marseille,

21 juin : un-e camarade passe en procès - info sur le rassemblement à venir.

Pour s’informer sur les heures de rassemblement et les dates à venir :
www.mars-infos.org/www.millebabords.org/
Ou sur le groupe facebook de l’assemblée 13 en lutte

La Legal Team Marseille

Sud Éducation 13 appelle à venir soutenir notre camarade Jeff, déchargé pour Sud éducation 13, victime d’une arrestation arbitraire avec garde-à-vue de 24 heures.

En effet, lors de barrages filtrants du 1er mai, des CRS ont contrôlé au faciès et procédé à des fouilles sur des militantEs qui se rendaient à la manifestation. Cinq personnes ont été interpelléEs et embarquéEs avant même d’atteindre le lieu de rassemblement. Parmi ces personnes, un responsable du syndicat Sud Education 13 a été arrêté alors qu’il portait des tracts de Solidaires 13 dans son sac de randonnée pour le cortège de son organisation syndicale. Accusé de détention “d’armes par destination” (2 cailloux ramassés lors d’une randonnée), Jeff passe en procès ce 10 juin à 14h.

SUD éducation 13 appelle toustEs ses adhérentEs et toustEs les camarades de Solidaires 13 à se mobiliser en nombre pour un rapport de force visible dans ce contexte de répression syndicale (Air France, Good Year…) et à la hauteur de la violence des politiques sécuritaires gouvernementales.

D’autres camarades – peut-être deux –, arrêtés le même jour, passent également en procès ce jour-là au TGI. Nous ne connaissons pas encore l’heure mais soyons prêts à les soutenir !