Une tribune pour les luttes

Contre les frontières et le capitalisme, un samedi de manifestations

Article mis en ligne le dimanche 30 octobre 2016

Article publié par Mars-infos
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Ce samedi 29 octobre, plusieurs manifestations avaient lieu dans les rues de Marseille, dont au moins deux relayées sur MIA (et ailleurs) : l’une en solidarité avec les migrant-e-s déporté-e-s de Calais, l’autre dans le cadre des deux jours contre la Loi Travail et son monde.

La première était convoquée à 13 heures au kiosque des Réformés. Plusieurs fourgons de police étaient déjà présents sur place avant même le départ, et quelques contrôles d’identité ont eu lieu.

Mais c’est finalement plus de 150 personnes qui ont marché dans les rues de Marseille derrière deux banderoles : l’une qui disait ’Contre les déportations et le racisme d’Etat, solidarité avec les migrant-e-s’ et l’autre ’Pour la libre circulation et installation des personnes’.

De nombreux autres messages de solidarité étaient inscrits sur des pancartes, tandis que des slogans ont résonné pour l’ouverture des frontières, la fin des politiques racistes (qu’elles soient de droite ou socialistes). La manifestation critiquait aussi le vernis ’humanitaire’ sous lequel le gouvernement et les médias ont fait passer l’évacuation de la Jungle de Calais et la dispersion des personnes qui s’y trouvaient aux quatre coins de France, dans des "centres d’accueil et d’orientation" (CAO) qui ne s’apparentent que trop à des centres de tri humains et renverront beaucoup de gens vers les centres de rétention ou les expulsions du pays.

Alors ce qui s’est dit ce samedi dans les rues de Marseille, c’était un message fort pour l’accueil, pour la solidarité et pour la liberté de chacun et chacune de choisir l’endroit où vivre, que ce soit pour fuir la guerre (ce qui est le cas de beaucoup) ou simplement pour retrouver des membres de sa famille.
En bref, un pied de nez et une opposition à la France et à l’Europe carcérale et des expulsions qui sombre toujours plus profond dans un nationalisme xénophobe effrayant. Et de nombreuses personnes applaudissaient la manifestation lorsqu’elle passait, preuve qu’il y a encore des gens qui ne se laissent pas endormir par les sirènes de la haine et de la bureaucratie policière.

La police a bloqué tous les accès à la Préfecture, suivait tant bien que mal le parcours de la manifestation, mais celle-ci s’est finalement rendue jusque sur le Cours Julien (en croisant au passage une manifestation pour l’abolition de la fourrure sur le Vieux Port), où elle a pris fin vers 14h30.

Et c’est justement du Cours Julien qu’est partie la deuxième manifestation, celle qui voulait renouer avec les mobilisations sociales de ce printemps et réactiver les réseaux qui se sont constitués à ce moment-là pour reprendre la rue ensemble ; parce que rien n’est fini.

La banderole ’L’Etat coule, à l’abordage’ ouvrait la marche des plus de 200 personnes qui avaient répondu à l’appel, tandis que la désormais historique ’Jeunes 13 énervés’ servait de banderole de queue.
Là encore, une belle ambiance, des fumigènes et de la musique rythment les slogans divers et variés qui constellent la manif : le classique Tout le monde déteste la police, puisqu’il semble que quelques policiers larmoyants obtiennent en quelques jours de manif sauvage plus que des millions de personnes qui prennent la rue pendant des mois, comme ce printemps. Alors rendons à la police ce qui est à la police ; d’autres slogans contre la Loi Travail, de nouveau ceux en soutien aux réfugié-e-s de Calais....
La manifestation suit le parcours Cours Julien / rue d’Aubagne / rue Saint-Férreol / Canebière (où on re-croise la manifestation contre la fourrure) /rue Thiers / La Plaine / rue de l’Olivier, suivie par les sirènes des fourgons de police. Ceux-ci disparaissent cependant au niveau de la Plaine.

Et finalement, arrivé-e-s au 9 rue Briffaut, les portes s’ouvrent et la manifestation s’engouffre dans un nouveau lieu, qui servira de lieu collectif pour le mouvement.

Article publié par Mars-infos
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