Court Circuit, Place Notre Dame du Mont, 13006
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Vous êtes conviés par le collectif écolo-citoyen Marseille en commun à un débat autour de la déconstruction du discours dominant sur le plein-emploi / l’ode à la croissance et autour de la présentation d’une vision iconoclaste de la nouvelle économie qui s’impose et de ses conséquences. Pourquoi vivre sans emploi ne serait-il pas une chance ?
Le débat est ouvert. Il nous permettra d’aborder également avec l’auteur les thèmes du revenu garanti universel ou celui de la prise en compte de l’utilité sociale et de l’impératif écologique dans l’activité humaine.
Dans son dernier essai "Sans emploi, condition de l’homme postindustriel", Raphaël Liogier affirme qu’ « il n’y a pas de solution au problème du chômage. Tout simplement parce qu’il n’y a pas de problème ». Les échecs depuis 40 ans des politiques publiques pour répondre au chômage de masse reflètent selon lui « le refus d’accepter l’irrésistible réalité de la réduction progressive de la part du travail humain dans le système de production ». S’inspirant d’André Gorz, il considère également que le rôle de l’économie est de « mettre en œuvre aussi efficacement que possible les facteurs de production, c’est à dire de créer le maximum de richesses avec le moins possible de ressources naturelles, de capital et de travail ».
Le vrai progrès social serait donc d’en finir avec le travail-emploi tout court.
Se libérer de l’obsession de la quête d’emploi serait donc source d’émancipation, de désaliénation de l’individu. Le découplage « travail-emploi » pour celui du « travail-activité » car « le droit au travail est un droit transitoire qui doit s’effacer devant le droit de l’homme d’agir, de créer et de produire librement (…) sans préalablement vendre sa force de travail ».
Cela passe par la mise en place notamment d’un revenu d’existence universel d’au moins 1000 euros
Ce revenu de base doit permettre de redessiner les rapports sociaux de domination patron-salarié mais aussi de passer de « l’illusion délétère du plein-emploi à la réalité productive de la pleine activité ».
En liaison à l’instauration de ce revenu universel, le sociologue défend aussi une transformation de la fiscalité avec la mise en place d’un impôt progressif sur le patrimoine global des individus mais aussi une réorientation de l’impôt sur la consommation liée à l’utilité sociale et à l’impact écologique des produits.